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 Arrêter de Fumer Facile

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MessageSujet: Re: Arrêter de Fumer Facile   Arrêter de Fumer Facile - Page 2 EmptyJeu 04 Déc 2008, 15:01

2. Il n'y a absolument rien à abandonner. Les aspects positifs sont au contraire immenses, sur le plan de la santé, de la confiance en soi... Les bons moments seront meilleurs et les mauvais plus supportables.
3. Rentrez-vous bien dans le crâne que "juste une seule petite cigarette ", cela n'existe pas. Fumer est à la fois la dépendance à l'égard d'une drogue et une réaction en chaîne. En faisant une fixation sur la cigarette, vous vous punirez sans raison.
4. Considérez simplement que le fait de fumer n'est pas une habitude mauvaise pour la santé, mais bien l'aliénation à une drogue. Acceptez le fait, que cela vous plaise ou non, que vous avez contracté cette maladie. Vous ne la ferez pas disparaître en vous enfonçant la tête dans le sable. Souvenez-vous que cette maladie dure toute la vie et qu'elle ne peut qu'empirer. Le seul moyen d'y mettre un terme est d'arrêter, et, le meilleur moment, maintenant.
5. Distinguez bien la maladie (c'est-à-dire la dépendance chimique) de l'état d'esprit d'être ou non un fumeur. Chaque fumeur, s'il avait la possibilité de revivre le moment où il a commencé à fumer, voudrait ne pas retomber dans cette dépendance. Cette occasion, vous l'avez aujourd'hui. Il ne s'agit pas d'envisager que vous allez abandonner la cigarette. Lorsque vous aurez pris la décision finale et fumé votre dernière cigarette, vous serez déjà un non-fumeur. Un fumeur est un pauvre malheureux qui doit vivre en se détruisant avec des cigarettes. Un non-fumeur n'y est pas obligé et s'en porte bien mieux. Une fois que vous avez pris la décision, votre but est, en fait, atteint. Savourez votre victoire immédiatement. La vie peut être merveilleuse, même si vous restez encore sous l'influence de la nicotine, influence qui va aller en s'amenuisant.
La clé de cette facilité est d'être certain que vous parviendrez à vous abstenir pendant toute la période de sevrage, soit trois semaines au maximum. Si vous y êtes bien préparé, cela ne présentera aucune difficulté.
À ce stade du livre, si vous avez vraiment ouvert votre esprit à mes propos, il est certain que vous avez déjà pris la décision d'arrêter. Vous devriez même dès maintenant être impatient de vous lancer, d'évacuer le poison de votre corps.
Si, cependant, l'idée d'arrêter ne vous enchante pas, ce sera pour l'une des raisons suivantes :
1. Il y a quelque chose que vous n'avez pas assimilé. Relisez les cinq points précédents et demandez-vous si vous êtes d'accord. Si un doute subsiste, relisez les chapitres correspondants.
2. Vous avez peur de l'échec. Ne vous tracassez pas. Continuez simplement à lire, le succès ne fait pas de doute. Le tabagisme est une énorme escroquerie. Puisque vous êtes conscient désormais qu'il ne s'agit que d'un jeu de dupes, déjouer ce piège ne vous posera pas de problème.
3. Vous êtes d'accord avec tout ce qui précède et pourtant vous êtes toujours malheureux. C'est idiot ! Ouvrez les yeux, quelque chose d'extraordinaire est en train de se passer. Vous allez vous échapper de cet enfer.
Répétez-vous bien, avant de vous lancer, qu'il est merveilleux d'être un non-fumeur. Maintenez-vous dans cet état d'esprit pendant la période de sevrage. Les prochains chapitres traitent de points spécifiques pour vous permettre de garder cette confiance.

Après une période de deux ou trois semaines, il ne vous sera même plus nécessaire de penser ainsi. Du moins, cela sera complètement automatique et le seul mystère qui subsistera sera de comprendre pourquoi vous vous êtes fait avoir pendant si longtemps.
Cependant, je dois insister sur deux risques très importants :
1. Attendez d'avoir complètement terminé le livre (et de l'avoir bien assimilé) pour passer à l'acte.
2. J'ai, à plusieurs reprises, évoqué la période de sevrage, II faut cependant éviter deux malentendus. Tout d'abord, vous pourriez croire inconsciemment que vous êtes condamné à trois semaines de souffrance. C'est faux. Ensuite, évitez de tomber dans un nouveau piège, en pensant qu'il suffit de ne pas fumer pendant trois semaines pour être définitivement libéré. Rien ne se passera après la troisième semaine. Vous n'entrerez pas soudainement dans la peau d'un non-fumeur. Il n'y a pas de sentiment spécifique aux non-fumeurs (même si le fait de ne plus fumer demeure une libération). Sachez surtout que, si vous broyez du noir pendant ces trois semaines, il en sera certainement de même ensuite. Vous devez absolument commencer avec l'idée que vous n'allez plus fumer et que c'est merveilleux. Alors, après quelques semaines, toute tentation aura disparu. Mais si vous vous dites : " Si seulement j'arrive à tenir trois semaines, alors ce sera gagné ", il est certain que votre envie de cigarettes ne fera que s'accroître.

La période de sevrage
Vous serez peut-être parfois, pendant les trois semaines suivant votre dernière cigarette, sujet à des crises de manque. Les symptômes que vous observerez alors peuvent être classés en deux catéqories :
1. Les crises de manque de nicotine, cette sensation de vide et de malaise semblable à une faim (légers tiraillements d'estomac) que les fumeurs assimilent à un fort désir de faire quelque chose de leurs mains.
2. Le catalyseur psychologique que sont certains événements tels que la conversation téléphonique, la fin du repas, etc.
L'échec des personnes essayant d'arrêter par le seul recours à la volonté (méthode classique) est dû à l'absence de compréhension et de différenciation de ces deux phénomènes distincts, à savoir les dépendances physique et psychologique. Ce type de confusion explique aussi que beaucoup replongent même après une très longue période d'abstinence, alors qu'ils se sont depuis longtemps débarrassés de leur dépendance à la nicotine.

Les symptômes de manque dus à la nicotine sont pratiquement imperceptibles. Il ne faut cependant pas en sous-estimer le pouvoir. Si l'on s'abstient de manger pendant trop longtemps, il arrive que l'on ressente des brûlures d'estomac. Il s'agit en fait plus de démangeaisons et de gargouillements que d'une réelle douleur. Pourtant, on sait combien la faim rend vite nerveux et irritable. Notre faim de nicotine est tout à fait comparable. Il y a néanmoins une différence fondamentale : notre corps a besoin de s'alimenter, mais il n'a absolument pas besoin de nicotine. Avec le bon état d'esprit, on parvient rapidement à maîtriser ces symptômes.
Même si le fumeur a fait appel à une méthode basée sur la volonté, après quelques jours d'abstinence, sa faim de nicotine s'estompe rapidement. C'est le second facteur qui crée la difficulté. Le fumeur a pris, en effet, l'habitude de soulager son besoin de nicotine lors de certaines occasions particulières. Par association d'idées, comme celle du verre et de la cigarette, il en est venu à penser que la cigarette lui est indispensable dans de telles occasions. Un exemple permettra de mieux comprendre cela.
Vous avez une voiture depuis plusieurs années, dont la commande de clignotant se trouve à gauche du volant. Vous en achetez une nouvelle dans laquelle cette même commande est à droite. Bien que vous sachiez cette différence, vous enclencherez, pendant plusieurs semaines, systématiquement les essuie-glaces avant de prendre un virage.
Notre comportement lorsqu'on arrête de fumer est similaire. Les premiers jours d'abstinence, le mécanisme se manifestera à certains moments. Vous penserez alors : "Je veux une cigarette. " Si vous contrez ce mécanisme à la racine, il disparaîtra rapidement. La méthode classique, en persuadant le fumeur qu'il fait un grand sacrifice, l'incite à se tourmenter à cause de la cigarette.
Alors qu'il attend que cette envie disparaisse, son obstination ne fait qu'enraciner sa dépendance.
Le catalyseur le plus courant est le repas, surtout celui entre amis, au restaurant. L'ex-fumeur est déjà malheureux de ne pas avoir sa cigarette. Il se sent encore plus frustré lorsqu'un de ses amis en allume une, et il a l'impression de ne pas profiter du repas comme il le voudrait. Son association de la cigarette avec le repas et l'occasion sociale le font souffrir trois fois plus et, par la même occasion, aggravent sa dépendance psychologique. S'il fait preuve de volonté pendant une période suffisante, il finira par accepter son lot et reprendra une vie normale. Cependant, le lavage de cerveau n'est pas complètement effacé et l'on voit des personnes qui, des années après avoir arrêté (contraintes), lors de certaines grandes célébrations, crèvent toujours d'envie d'en fumer une. Le fumeur est victime d'une illusion qu'il a lui-même créée alors qu'il n'a aucune raison, absolument aucune, de se torturer ainsi.
Avec ma méthode, la majorité des échecs (car il y en a) est due à la réponse à un déclic. L'ex-fumeur a tendance à considérer la cigarette comme une sorte de placebo, comme un simple cachet, qui ne contiendrait que du sucre. Il pense : "La cigarette ne me fait rien, mais si je décide qu'elle a un pouvoir, elle peut alors m'aider lorsque j'aurai besoin d'un stimulant."
Un cachet au sucre, qui n'a pourtant rien de magique, peut se révéler une puissante aide psychologique pour soulager de réels symptômes. Il peut donc être bénéfique. Ce n'est pas le cas de la cigarette. Elle crée le symptôme qu'elle soulage et finit, à la longue, par ne plus le soulager complètement. Ce cachet-là est une drogue et, rappelons-le encore, le tueur numéro un de notre société.
Il vous sera peut-être plus facile de comprendre cet effet avec un exemple. Prenez le cas d'une femme (non fumeuse) qui perd son mari. Il est tout à fait courant d'entendre dire, de la part d'un ami (fumeur), avec pourtant les meilleures intentions du monde : "Prends une cigarette, cela t'aidera à te calmer."
La cigarette acceptée n'aura aucun effet apaisant parce que cette femme, n'ayant aucune dépendance à l'égard de la nicotine, n'a par conséquent aucun manque à soulager. Au mieux, cela aura l'effet psychologique d'un remontant temporaire. Une fois la cigarette éteinte, la situation restera en tout point aussi tragique qu'auparavant. Elle sera peut-être même pire, cette femme risquant en effet de développer une accoutumance - même infime - à la cigarette, qui la poussera ensuite à en fumer d'autres. Le seul effet que l'on puisse accorder à cette cigarette est celui d'un léger remontant, comme un verre de scotch ou, mieux, quelques paroles réconfortantes. Beaucoup de non-fumeurs ou d'ex-fumeurs se sont fait piéger par la cigarette lors de telles circonstances.
Il est essentiel de contrer dès le début l'effet du lavage de cerveau. Cela doit être clair : vous n'avez pas besoin de la cigarette et, en continuant de la considérer comme un support ou un stimulant, vous ne faites que vous torturer. Il n'y a aucune raison à cela. Les cigarettes ne créent pas les moments forts, elles les ruinent. Rappelez-vous, en particulier lors des repas, que les fumeurs ne fument pas parce qu'ils trouvent cela agréable, mais parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement. Ce sont des drogués. Ils ne peuvent vivre heureux sans leur dose de nicotine.
Abandonnez le concept de la cigarette en tant que plaisir. Beaucoup de fumeurs pensent : "Si seulement il y avait une cigarette inoffensive !" II y en a ! Tout fumeur qui essaie les cigarettes à l'eucalyptus laisse vite tomber, car il s'agit d'une perte de temps. En effet, fumer des cigarettes aux herbes est une chose complètement stupide. Mais quelle est la différence entre fumer une cigarette aux herbes et une vraie cigarette ? La nicotine. Ne racontez pas que les cigarettes ont meilleur goût, vous savez bien que c'est faux. On n'a jamais vu quelqu'un fumer régulièrement des cigarettes à l'eucalyptus et cela devrait être exactement la même chose pour toutes les cigarettes. Le problème est que la nicotine contenue dans le tabac introduit un facteur de dépendance qui vous empêche d'être lucide.
Qu'il soit clair dans votre esprit que la seule véritable raison pour laquelle vous fumez demeure le besoin de nicotine. Lorsque vous vous serez débarrassé de ce besoin de nicotine, vous n'aurez pas plus de raison de vous mettre une cigarette dans la bouche que dans l'oreille.
Que les angoisses soient dues au manque physique de nicotine (sensation de vide) ou à un déclic psychologique, il vous faut les accepter. La douleur physique est pratiquement insignifiante et, avec le bon état d'esprit, cela n'est plus un problème. Ne vous tracassez donc pas à propos du manque. La sensation elle-même n'est pas méchante. Les vrais problèmes sont l'association de cette sensation avec le désir d'une cigarette et le sentiment de rater quelque chose.
Au lieu de vous laisser aller à un sentiment de regret, dites-vous : "Je sais ce que c'est. Ce sont les symptômes du manque de nicotine, c'est ce qui fait souffrir les fumeurs toute leur vie et ce qui les pousse à continuer à fumer. Les non-fumeurs ne connaissent pas ces angoisses. Ce n'est qu'un tour de plus de cette drogue. C'est formidable, elle est en train de quitter mon corps."
En d'autres termes, vous subirez, au cours des trois prochaines semaines, un léger trauma ; mais, pendant ces trois semaines et pour le reste de votre vie, quelque chose d'extraordinaire va se produire. Vous vous débarrasserez de cette horrible maladie. Cette immense victoire fera bien plus que compenser l'infime trauma : elle vous amènera certainement à trouver les symptômes de manque relativement plaisants. Ils deviendront des raisons de vous réjouir.
Considérez ce processus comme un jeu où le petit monstre est une sorte de parasite à l'intérieur de votre estomac. Vous allez l'affamer pendant quelques semaines et lui va essayer de vous pousser à allumer une cigarette pour se maintenir en vie.
Méfiez-vous car, à certains moments, il essaiera de vous rendre malheureux, parfois même à un moment où vous ne serez pas sur la défensive. Quelqu'un vous offrira peut-être une cigarette alors que vous aurez, un instant, oublié que vous avez arrêté. Vous sentirez alors un léger sentiment de frustration en vous le rappelant. Soyez prêt d'avance à affronter ce genre de situation. Quelle que soit la tentation, soyez sûr qu'elle est le fait du monstre qui loge dans votre estomac. Chaque fois que vous lui résistez, vous gagnez une bataille qui aurait pu être mortelle pour vous. Dans tous les cas, n'essayez pas d'oublier la cigarette. C'est une attitude qui pousse les ex-fumeurs vers la dépression. Ils essaient de survivre chaque jour avec l'espoir de finir par l'oublier. Ainsi en est-il de l'insomnie : plus vous vous en inquiétez, moins vous arrivez à dormir.
De toute façon, vous n'arriverez pas à oublier. Les premiers jours, le petit monstre ne se lassera pas de vous le rappeler et vous ne pourrez rien y faire, Tant qu'il y aura des fumeurs et de la publicité pour les cigarettes, vous ne pourrez pas oublier.
Le fait est qu'il n'y a aucune raison d'oublier. Il n'y a rien de mal à ce qui vous arrive, au contraire : c'est merveilleux ! Même si vous y pensez cent fois par jour, savourez chaque moment. Rappelez-vous comme il est formidable d'être libre à nouveau, de ne plus avoir à étouffer.
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MessageSujet: Re: Arrêter de Fumer Facile   Arrêter de Fumer Facile - Page 2 EmptyJeu 04 Déc 2008, 15:01

Ainsi, vous verrez que les symptômes de manque deviennent des moments de plaisir et vous serez surpris de la rapidité avec laquelle la cigarette vous sortira de l'esprit.
Quoi que vous fassiez, ne doutez pas du bien-fondé de votre décision. Si le doute s'installe, vous commencerez à vous lamenter et cela empirera. Utilisez plutôt de telles occasions comme une motivation supplémentaire. Si vous êtes déprimé, rappelez-vous que la cigarette ne fait qu'aggraver les choses. Si un ami vous offre une cigarette, répondez que vous êtes fier de ne plus en avoir besoin. Cela le blessera, mais l'aidera aussi à se préparer pour arrêter.
Rappelez-vous, lors des éventuels moments difficiles, que vous aviez de puissantes raisons d'arrêter. Rappelez-vous ce que vous coûtera la cigarette que vous pourriez vous accorder, le risque de ne plus vous en sortir. Par-dessus tout, rappelez-vous que ce sentiment n'est que passager et que chaque moment est un pas de plus vers votre but.
Certains fumeurs pensent qu'ils devront passer le restant de leur vie à réprimer les déclics psychologiques. En d'autres termes, ils croient qu'ils passeront leur vie à se persuader par des artifices psychologiques qu'ils n'ont pas envie d'une cigarette. Ce n'est pas le cas. Rappelez-vous que l'optimiste voit la bouteille à moitié pleine, alors que le pessimiste la voit à moitié vide. Dans le cas de la cigarette, la bouteille est vide et le fumeur la voit pleine. C'est lui qui a subi un lavage de cerveau, c'est lui qui est conditionné.
Si vous commencez à vous dire que vous n'avez pas besoin de fumer, vous n'aurez même pas besoin de vous le répéter, car la douce vérité est... que vous n'avez aucune raison de fumer. C'est bien la dernière chose à faire. Assurez-vous que vous ne vous ferez plus jamais avoir.

Juste une petite "taf"
Cette idée perd bon nombre de fumeurs. Ces derniers tiennent héroïquement le coup pendant quelques jours puis s'accordent une taf ou deux pour surmonter leur angoisse. Ils ne réalisent pas l'effet dévastateur que cela produit sur leur moral.
Pour beaucoup, cette taf n'a même pas bon goût, confortant ainsi le fumeur dans l'idée qu'il n'a plus besoin de fumer. En fait, l'effet est tout à fait inverse.
Tout d'abord, mettez-vous bien dans le crâne que la cigarette n'a jamais été agréable, pas plus maintenant que lorsque vous fumiez régulièrement. Ce n'est pas à cause du plaisir que vous fumez. Si c'était le cas, je vous rappelle que vous auriez arrêté dès la première cigarette. La seule raison qui explique que vous ayez fumé est la nécessité de nourrir le petit monstre avide de nicotine.
Pensez-y un peu : il a été affamé pendant plusieurs jours. La misérable taf a dû être pour lui un soulagement extraordinaire. Votre cerveau enregistre inconsciemment l'arrivée de nicotine toute fraîche et toute votre laborieuse préparation sera sapée. Une petite voix s'élèvera bientôt au fond de vous, disant, en dépit de tout logique : "Elles sont si précieuses, j'en veux une autre !"
Cette petite taf a deux effets dommageables :
1. Elle permet au petit monstre de survivre.
2. Plus grave, elle renforce le grand monstre (la dépendance psychologique). Si vous en avez pris une, la suivante viendra encore plus facilement.
Rappelez-vous : il a suffi d'une seule cigarette pour que vous vous mettiez à fumer.

Est-ce que cela sera plus dur pour moi ?
Les combinaisons de facteurs qui déterminent le degré de facilité avec lequel chaque fumeur arrête sont infinies. Il est évident que le caractère de chacun, son environnement familial, professionnel et toutes les particularités personnelles entrent en compte.
Certaines professions sont moins propices que d'autres, mais, à partir du moment où la dépendance psychologique se trouve éliminée, l'influence de l'environnement du fumeur est peu significative. Quelques exemples pourront vous être utiles.
Arrêter se révèle particulièrement difficile pour les membres du milieu médical. On pourrait penser le contraire, car ils connaissent mieux que quiconque les effets dramatiques du tabac sur la santé et en voient tous les jours les tristes conséquences. Mais, si leur environnement leur fournit de solides raisons pour arrêter, il ne rend pas pour autant l'acte plus facile. En voici les raisons :
1. La conscience permanente des risques qu'ils courent crée une peur et la peur est l'une des situations dans lesquelles on a besoin de soulager ses symptômes de manque.
2. Le travail d'un médecin est on ne peut plus stressant et, habituellement, il ne peut pas soulager son surplus de stress (dû au manque de nicotine) pendant qu'il exerce.
3. Il éprouve un stress supplémentaire parce qu'il se culpabilise : il sent qu'il devrait donner l'exemple. Cela met plus de pression sur lui et accroît le sentiment de frustration.
Pendant les pauses bien méritées, alors que le stress professionnel est momentanément suspendu, il s'accorde une cigarette. Celle-ci devient extraordinaire car le fumeur lui attribue à tort l'entier effet bienfaiteur de la pause. Cette constatation s'applique évidemment à tout type de situation où le fumeur est forcé de s'abstenir pendant d'assez longues périodes. S'il essaie d'arrêter, le fumeur est malheureux car il sent qu'il se prive. Il ne profite pas pleinement de la pause et de la tasse de thé ou de café qui l'accompagne. A cause de l'association (en fait de la confusion) entre le plaisir que procure la pause et le soulagement du manque, la cigarette apparaît comme un bienfaiteur universel. En revanche, si, comme je me propose de vous l'expliquer, vous refusez d'agir en fumeur conditionné et que vous cessez de penser à la cigarette comme à un objet de convoitise, vous verrez que l'on peut toujours apprécier un tel moment, même si le corps réclame sa dose de nicotine.
L'ennui représente une autre situation délicate, particulièrement s'il alterne avec des périodes de stress. Les exemples typiques sont ceux du conducteur au volant ou de la " femme au foyer " avec des enfants en bas âge. Leur tâche, si stressante qu'elle puisse parfois être, est pourtant souvent monotone. Ces périodes monotones leur offrent, s'ils essaient d'arrêter de fumer, l'occasion de regretter la cigarette, ce qui accroît leur sentiment de dépression. Encore une fois, on peut venir à bout de ce problème très facilement, en l'abordant avec l'état d'esprit adéquat. Ne vous tourmentez pas si, sans arrêt, tout semble vous rappeler que vous ne fumez plus. Utilisez de pareilles occasions pour vous réjouir du fait que vous vous débarrassez du monstre diabolique. Si vous abordez les choses de façon positive, ces symptômes de manque pourront devenir des moments agréables.
Rappelez-vous, quel que soit votre âge, votre sexe, votre milieu social et votre profession : vous arrêterez avec une grande facilité, si vous suivez mes instructions.
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MessageSujet: Re: Arrêter de Fumer Facile   Arrêter de Fumer Facile - Page 2 EmptyJeu 04 Déc 2008, 15:02

Les principales causes d'échec
Les échecs ont deux causes essentielles. La première est l'influence des autres fumeurs. On allumera une cigarette devant vous, à un moment où vous serez particulièrement en manque physiquement (le petit monstre crie famine).
J'ai déjà longuement traité ce sujet. Ce genre de situation doit être pour vous l'occasion de vous rappeler que l'idée d'une seule cigarette est une utopie. Réjouissez-vous, car vous avez rompu le cercle vicieux.
Rappelez-vous que le fumeur, la cigarette à la bouche, vous envie de ne pas fumer. Croyez-moi, c'est lui qui a besoin de votre pitié.
L'autre cause d'échec la plus répandue est le mauvais jour. Il faut que cela soit bien clair avant que vous ne commenciez, il y a des mauvais jours pour tout un chacun, fumeur ou non. On ne peut avoir de jours avec s'il n'y a pas de jours sans. Et la cigarette n'arrange pas les choses. Le problème est que, quand le fumeur a une mauvaise journée, il a envie d'une cigarette et, ainsi, dramatise son cas. Le non-fumeur est mieux paré, physiquement et mentalement, pour faire face à ce genre de situation.
Si votre mauvaise journée tombe pendant la période de sevrage, tenez le coup ! Rappelez-vous que vous connaissiez également des mauvais jours lorsque vous fumiez (sinon vous n'auriez jamais décidé d'arrêter). Au lieu de ronchonner, dites-vous quelque chose comme : "Aujourd'hui, ce n'est pas terrible, mais la cigarette n'arrangera rien. Ça ira certainement mieux demain ! J'ai, au moins, une chance formidable : j'ai enfin arrêté de fumer".
Les fumeurs sont obligés de fermer les yeux sur les mauvais côtés du tabac. S'ils toussent, ce n'est jamais à cause de la cigarette : ils prennent froid tout le temps. Si leur voiture tombe en panne dans un endroit perdu, ils allument une cigarette. Dès que l'on a renoncé à fumer, on a tendance à accuser le fait d'avoir arrêté de tous les maux de la terre. Maintenant, lorsque votre voiture tombera en panne, vous penserez : " Dans un moment pareil, j'aurais allumé une cigarette !" C'est vrai, mais vous oubliez que celle-ci n'aurait pas résolu le problème ; vous ne faites que vous punir en vous morfondant pour une béquille illusoire. Vous créez une situation impossible. Vous regrettez de ne pas avoir une cigarette sous la main, mais vous savez que vous déprimeriez bien davantage si vous en fumiez une. Vous savez que, en décidant d'arrêter de fumer, vous avez fait le bon choix : ne vous punissez pas en doutant de votre décision.
Souvenez-vous, une approche mentale positive est un atout essentiel, toujours.

Les subtituts
Il existe, pour pallier l'absence de la cigarette, divers substituts, comme les chewing-gums, les bonbons, les cigarettes sans tabac et certains comprimés... N'en prenez aucun ! Ils rendent votre tâche plus difficile. Si vous ressentez l'envie d'une cigarette, ces palliatifs ne feront que prolonger le mal et le rendre plus insupportable.
Avoir recours à un substitut, c'est admettre que vous avez besoin de fumer ou de combler un vide. En cédant à ce chantage, vous ne ferez que prolonger les symptômes de manque et votre torture. Ces substituts ne vous soulageront en aucun cas. C'est de nicotine que vous avez besoin, et de rien d'autre. Le résultat sera que vous continuerez à penser à la cigarette. Rappelez-vous ceci :
1. Il n'existe aucun substitut à la nicotine.
2. Vous n'avez pas besoin de nicotine. Ce n'est pas une nourriture, mais un poison. Quand vous ressentez une pointe dans l'estomac qui vous dit que vous avez besoin d'une cigarette, rappelez-vous que ces angoisses sont l'apanage des seuls fumeurs. Considérez ces manifestations comme un nouveau tour diabolique de cette drogue. Elles annoncent la mort prochaine du monstre.
3. Souvenez-vous que ce sont les cigarettes qui créent le manque et qu'elles ne comblent rien. Plus vite vous apprendrez à votre cerveau qu'il n'y a aucune raison de fumer ni de remplacer la cigarette, plus vite vous serez libre.
Certains substituts contiennent effectivement de la nicotine. Ceux-ci sont à éviter tout particulièrement. Les partisans de l'utilisation de ce genre de substances expliquent que cela vous fait perdre l'habitude de la cigarette sans souffrir des symptômes de manque. Ce principe même rend, en pratique, les choses bien plus difficiles. Le mécanisme de la cigarette repose sur le soulagement des symptômes de manque. La nicotine ne vous apporte rien. Elle ne fait que combler le manque qu'elle crée. Les sensations physiques associées à ce manque sont si infimes qu'on peut très facilement se passer de les satisfaire. Le problème essentiel, avec la cigarette, est, comme je l'ai souvent répété, la dépendance mentale, que je considère comme un vrai conditionnement. Ces chewing-gums ou autres substituts à la nicotine ne font que prolonger la dépendance chimique, et donc aussi la dépendance psychologique.
Beaucoup d'ex-fumeurs deviennent accros à ces chewing-gums. Souvent, ils continuent à fumer en même temps.
Ne croyez surtout pas que vous ne deviendriez pas dépendant de ces chewing-gums simplement parce qu'ils sont infects ; rappelez-vous plutôt comment cela s'est passé avec la cigarette, avant même de commencer à en prendre un.
Tous les autres substituts ont exactement le même effet. Intéressons-nous maintenant à cette idée qui consiste à se dire : " Je ne peux plus fumer, je vais donc prendre un bonbon pour faire passer l'envie, " Il n'est plus question ici d'un substitut contenant de la nicotine, mais des autres palliatifs, ceux qui ont l'air anodin. La distinction entre la sensation de vide créée par le manque de nicotine et la faim est extrêmement délicate. Cependant, les remèdes à l'une ne peuvent satisfaire l'autre. Ce n'est pas en vous empiffrant de sucreries que vous allez oublier la cigarette.
Le principal danger des substituts est qu'ils prolongent la dépendance psychologique qui est le vrai problème. Avez-vous besoin d'un substitut pour la grippe, lorsqu'elle est terminée ? En considérant que vous avez besoin de quelque chose pour remplacer la cigarette, vous admettez implicitement que vous faites un sacrifice. La déprime propre à la méthode classique est due au fait que le fumeur croit faire ce sacrifice. Vous ne ferez, avec ce substitut, que remplacer un problème par un autre. En vous bourrant de sucreries, vous grossirez et deviendrez malheureux, c'est tout : en très peu de temps, vous en reviendrez à la cigarette.
Rappelez-vous, vous n'avez pas besoin de substituts. Ces angoisses sont le fait d'une envie irrationnelle du poison. Elles disparaîtront rapidement. Que cela vous serve de soutien pour les jours à venir. Savourez votre libération : votre corps s'affranchit enfin de ce poison, et votre esprit de cet esclavage et de cette dépendance.
Ne vous inquiétez pas si, votre appétit étant revenu, vous mangez un peu plus que de coutume, et prenez un ou deux kilos au cours des prochains jours.
Lorsque vous connaîtrez le moment de révélation que je décris plus tard, vous aurez suffisamment confiance en vous pour résoudre ce problème, si c'en est un. Évitez, en revanche, de grignoter entre les repas. Sinon, vous aurez simplement remplacé le problème de la cigarette par celui du poids, au risque de ne pas réaliser le bienfait d'avoir triomphé de la cigarette.

Devrai-je éviter la tentation ?
J'ai, jusqu'à présent, émis des conseils catégoriques que je vous demande de considérer plus comme des ordres que comme de simples suggestions. Les raisons de mon intransigeance sont d'abord que mes arguments sont fondés non seulement sur ma propre expérience, mais également sur celle des nombreux fumeurs que j'ai aidé à arrêter et
qu'ils ont été corroborés par diverses études.
Pour ce qui concerne la question de savoir si vous devez éviter toute tentation pendant la période de sevrage, je regrette de ne pouvoir être aussi affirmatif. Je laisse à chacun le soin de prendre sa propre décision et je vais cependant faire ce que j'espère être des suggestions utiles pour vous aider à prendre votre décision. Je répète que c'est la peur qui nous maintient fumeur toute notre vie.
Cette peur se manifeste de deux façons distinctes :
1. "Comment pourrai-je survivre sans cigarette ?" Cette peur est illustrée par le sentiment de panique des fumeurs qui, tard le soir, réalisent qu'ils vont être à court de cigarettes. Cette peur n'est pas imputable au besoin physique de nicotine, mais à la dépendance psychologique - l'idée qu'on ne peut pas vivre sans cigarette. Elle atteint son paroxysme lorsqu'on fume la dernière cigarette du paquet, alors que les symptômes de manque physique sont pourtant au plus bas.
C'est la peur de l'inconnu, la même angoisse que les gens ont lorsqu'ils sautent pour la première fois d'un plongeoir dans l'eau. On a l'impression d'être à cinq mètres de haut qu'il n'y a pas assez d'eau. Il faut du courage, au départ, et l'on est convaincu que l'on va se faire mal. L'impulsion est le moment le plus difficile, mais, si vous trouvez le courage de vous élancer, le reste suivra sans difficulté.
Cela explique pourquoi de nombreux fumeurs, pourtant dotés d'une forte volonté en d'autres circonstances, n'ont même jamais essayé d'arrêter ou, s'ils essaient, ne tiennent que quelques heures. Il est courant de voir que, lorsqu'un fumeur prend la décision d'arrêter, il fume la cigarette suivante avec un grand empressement. La décision provoque une panique. Il s'agit là de l'une des circonstances particulières dans lesquelles le cerveau envoie le message : "Je veux une cigarette. " Cependant, vous n'y avez pas droit. La frustration vous rend plus stressé encore, et le déclic se répète jusqu'à ce que le fusible finisse par sauter et que vous allumiez enfin une cigarette. Ne vous inquiétez pas, cette panique est seulement d'ordre psychologique. C'est la peur de l'échec. La vérité est que, sous l'emprise de la nicotine, vous manquez de lucidité au sujet de la cigarette. Ne paniquez pas, faites-moi confiance et lancez-vous.
2. La seconde phase de cette peur se situe à long terme. Vous craignez que certaines situations dans le futur ne soient pas aussi agréables sans cigarette ou vous êtes persuadé que l'ex-fumeur garde de lourdes séquelles de ce manque. Là encore, ne vous inquiétez pas. Si vous arrivez à vous élancer, vous découvrirez que c'est tout l'inverse.
La tentation elle-même se présente, en pratique, sous deux aspects principaux :
1. "Je garderai mes cigarettes à portée de main, je me sentirai mieux en sachant qu'elles sont là." Le taux d'échec parmi les personnes qui tiennent ce raisonnement est bien plus élevé que chez les autres. En effet, en cas de mauvais moment, lors de la période de sevrage, il est facile d'allumer une cigarette disponible. Alors que, si vous devez vous abaisser à aller en acheter, il est plus que probable que vous ne franchirez pas le pas ; et, le cas échéant, le temps que vous trouviez des cigarettes, vous aurez certainement changé d'avis, car les angoisses ne durent que peu de temps.
En fait, je crois que la principale raison qui pousse les fumeurs à se mettre dans ce genre de situation est qu'ils ne sont pas persuadés d'avoir envie d'arrêter. Rappelez-vous que les deux clés fondamentales du succès sont :
>la conviction que l'on veut arrêter.
>l'état d'esprit positif : "C'est extraordinaire que je ne sois plus obligé de fumer."
Pourquoi diable avez-vous besoin de cigarettes ? Si vous ressentez toujours la nécessité de garder des cigarettes sur vous, je vous suggère de relire d'abord ce livre. Cela signifie en effet que mon message n'est pas complètement passé.
2. " Devrai-je éviter les situations stressantes et les occasions sociales durant la période de sevrage ?"
Je vous conseille d'éviter les événements stressants, car il n'y a aucun intérêt à vous mettre sous pression inutilement.
En revanche, pour ce qui concerne les événements sociaux, je vous incite à ne pas hésiter à sortir. Vous n'avez pas besoin des cigarettes, même si restez sous l'influence de la nicotine. Sortez, et réjouissez-vous de ne plus fumer, Cela vous apportera rapidement la preuve que la vie est bien meilleure sans cigarettes - pensez à ce que cela sera lorsque le petit monstre aura définitivement disparu de votre corps.
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MessageSujet: Re: Arrêter de Fumer Facile   Arrêter de Fumer Facile - Page 2 EmptyJeu 04 Déc 2008, 15:03

Le moment de révélation
Le moment de révélation intervient habituellement trois semaines environ après que l'on a arrêté de fumer. Ce moment, où tout apparaît plus clair, correspond à la disparition définitive du lavage de cerveau.
Au lieu de vous dire que vous n'avez plus besoin de fumer, vous réalisez soudain que le dernier boulon a sauté et que vous pouvez profiter du reste de votre vie sans plus jamais avoir besoin d'une cigarette. C'est aussi le moment à partir duquel vous commencez à éprouver de la pitié pour les fumeurs.
Si l'on n'utilise pas ma méthode, mais celle fondée seulement sur la volonté, on n'aura jamais l'expérience d'une telle révélation parce que, même si l'on est heureux de ne plus fumer, on continue à vivre en pensant avoir fait un sacrifice.
Plus vous aurez fumé, plus ce moment vous apparaîtra merveilleux. Je considère, pour ma part, que cette révélation a été le meilleur moment d'une vie pourtant très heureuse. Aucun autre événement ne m'a procuré un plaisir et une paix aussi intenses. Cette joie de ne plus avoir à fumer ne s'éteint jamais. Dorénavant, si je suis déprimé et que j'ai besoin d'un remontant, il me suffit de penser que je ne suis plus accro à cette saleté. La moitié des personnes qui me contactent après avoir arrêté me disent exactement la même chose, que c'était l'événement le plus merveilleux de leur existence. Vous allez au-devant d'une joie extraordinaire !
Les cinq années qui se sont écoulées depuis la première publication de mon livre et l'expérience de mes consultations m'ont appris que ce moment de révélation apparaît, en fait, très souvent au bout de quelques jours seulement.
Dans mon cas, c'est arrivé juste avant que j'éteigne ma dernière cigarette. Lors des consultations individuelles, des fumeurs me disent souvent, avant même que j'en vienne à évoquer le sujet, quelque chose comme : "Allen, tu n'as pas besoin d'en dire davantage, c'est très clair pour moi, je sais que plus jamais je ne fumerai." Avec les sessions de groupe, j'ai même appris à déceler ce phénomène à travers l'attitude des patients. Par les lettres que je reçois, je sais aussi que cela arrive fréquemment à ceux qui lisent mon livre.
Idéalement, si vous suivez toutes mes instructions et que vous en comprenez pleinement la psychologie, cela devrait vous arriver sur-le-champ.
Je dis aujourd'hui, lors de mes consultations, que cinq jours suffisent, en général, pour que les symptômes physiques perceptibles du manque se dissipent, et à peu près trois semaines pour que l'ex-fumeur soit complètement libéré. D'une certaine manière, j'hésite à donner de telles directives, car elles présentent deux dangers. Le premier serait de faire croire aux fumeurs qu'ils auront environ trois semaines de souffrance. Le second serait que l'ex-fumeur en vienne à penser : "Si j'arrive à tenir ces quelques jours, je pourrai compter sur ce moment de révélation pour m'aider à continuer." Cependant, il se peut que l'ex-fumeur vive trois semaines très agréables, puis l'une de ces journées désastreuses qui arrivent parfois à tout un chacun, fumeur ou non, un événement catastrophique qui n'ait d'ailleurs rien à voir avec la cigarette. L'ex-fumeur, qui attendait une révélation, doit au contraire subir une terrible dépression qui risque de briser irréversiblement sa confiance.
D'un autre côté, si je ne donne aucune indication, l'ex-fumeur peut passer le reste de sa vie en sachant que rien de spécial ne lui arrivera : c'est d'ailleurs le cas de tous ceux qui arrêtent avec la méthode classique.
J'ai, un moment, été tenté de dire que la révélation arrivait immédiatement. Mais, alors, les lecteurs pour qui cela n'est pas le cas risqueraient de perdre confiance et d'en déduire que cela ne marche pas pour eux.
Les gens me demandent souvent la signification de ces durées de cinq jours ou trois semaines. Sont-elles des périodes que j'ai tirées tout droit de mon chapeau ? Elles ne doivent, bien sûr, pas être prises pour argent comptant, mais elles reflètent l'accumulation de cinq années de témoignages que j'ai eus à ce sujet. Une durée de cinq jours correspond au temps moyen constaté pour que la cigarette n'occupe plus en permanence l'esprit du fumeur.
Beaucoup ressentent le moment de révélation aux alentours de cette période. Ce qui se passe habituellement est que, vivant l'une de ces soirées ou l'une de ces situations particulièrement stressantes, vous découvrez soudainement que, non seulement vous vous en tirez très bien, mais que la cigarette vous est même sortie de l'esprit. À partir de ce moment, vous abordez le régime de croisière, et savez que vous êtes enfin libre.
J'avais remarqué, lors de mes essais infructueux avec la méthode classique, et aussi grâce aux témoignages d'autres fumeurs, que les tentatives les plus sérieuses pour arrêter de fumer échouent (si c'est le cas) vers la troisième semaine. Je pense que, après trois semaines, vous avez perdu tout désir de fumer. Afin de vous le prouver, vous en allumez une. Elle a un goût bizarre, et vous croyez alors avoir gagné la partie. Mais vous avez aussi introduit une dose fraîche de nicotine dans votre organisme, qui en était affamé depuis des semaines. Dès que vous éteignez cette cigarette, la nicotine commence à quitter votre corps. Il y a maintenant une petite voix qui vous dit : " Ce n'est pas fini, j'en veux une autre." Vous ne cédez pas immédiatement car vous ne voulez pas redevenir accro. Vous laissez plutôt passer une période que vous jugez suffisante. Lorsque la tentation suivante arrive, vous vous dites que vous n'êtes pas retombé, en effet, et pensez qu'il n'y a aucun danger à en fumer une autre. Vous êtes déjà sur la pente glissante.
La clé du problème est de ne pas attendre ce moment de révélation, mais de réaliser, en éteignant votre dernière cigarette, que c'est vraiment terminé. Vous avez déjà fait tout ce que vous deviez faire, en coupant l'approvisionnement en nicotine. Rien sur terre ne peut vous empêcher d'être libre, à moins que vous ne regrettiez votre geste et que vous ne vous morfondiez. N'attendez pas de moment de révélation. Profitez de la vie dès le début. Ainsi, vous vivrez ce moment très prochainement, qu'il soit soudain ou progressif.
1. Êtes-vous certain du succès ?
2. Ressentez-vous un certain abattement, ou êtes-vous ravi à l'idée que vous allez accomplir quelque chose de sensationnel ? Si vous avez le moindre doute, n'hésitez surtout pas à relire ce livre, votre réussite mérite bien cela. Lorsque vous vous sentirez prêt, fumez cette dernière cigarette. Faites-le seul et consciencieusement. Concentrez-vous sur chaque bouffée, sur le goût et l'odeur. Concentrez-vous sur les fumées cancérigènes, lorsqu'elles envahissent vos poumons. Concentrez-vous sur les poisons qui bloquent vos artères. Concentrez-vous sur la nicotine qui s'introduit dans votre corps. Lorsque vous l'éteignez, pensez comme il est splendide de ne plus jamais avoir à refaire ce geste. Savourez la joie d'être libéré de cet esclavage, de quitter cet univers d'idées noires.

Beaucoup de ceux qui viennent me consulter sont convaincus qu'ils en auraient définitivement terminé avec la cigarette si je pouvais les aider à arrêter. Pourtant, des milliers d'ex-fumeurs replongent des années après avoir arrêté alors qu'ils avaient retrouvé une vie parfaitement heureuse.
Je pense que ce livre vous aidera à trouver cette tâche relativement facile. Mais soyez néanmoins averti : ce n'est pas parce ce que vous arrêterez facilement que vous ne risquez pas de recommencer.
Ne vous faites plus avoir !
Peu importe depuis combien de temps vous avez arrêté et à quel point vous êtes certain de ne jamais redevenir accro : décidez une fois pour toutes que plus jamais vous ne fumerez la moindre bouffée, quelle qu'en soit la raison.
Malgré les millions d'euros qu'elles dépensent en publicité pour la promotion des cigarettes, malgré les campagnes de désinformation qu'elles peuvent lancer dans la presse, souvenez-vous que ces compagnies roulent pour la drogue et le poison numéro un de notre société. Vous n'êtes pas tenté d'essayer l'héroïne qui, elle, ne bénéficie d'aucune publicité. N'oubliez pas que la cigarette tue bien plus que l'héroïne.
Rappelez-vous que cette première cigarette ne vous apportera rien. Vous n'aurez alors aucun manque à soulager et elle aura un goût détestable. Elle introduira, cependant, de la nicotine dans votre organisme, déclenchant ainsi la réaction en chaîne que vous connaissez.
Vous aurez alors une alternative et une seule : supporter ces angoisses le temps que la dépendance disparaisse, ou replonger irrémédiablement dans ce triste cercle vicieux.
Soyez chic, ne vous infligez pas ce supplice.
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MessageSujet: Re: Arrêter de Fumer Facile   Arrêter de Fumer Facile - Page 2 EmptyJeu 04 Déc 2008, 15:03

Cinq ans après
J'ai maintenant cinq années de recul, à la fois depuis mes premières consultations et depuis la première publication de ce livre. C'était à l'origine une lutte incroyable, car ma méthode était dénigrée par les soi-disant experts. Maintenant, des fumeurs viennent du monde entier assister à mes consultations, et notamment des membres de la profession médicale.
Ce livre est considéré en Grande-Bretagne comme l'aide la plus efficace pour arrêter de fumer et sa réputation gagne rapidement le reste du monde. Je ne suis pas un bon Samaritain. Je mène d'abord ma guerre - j'insiste là-dessus, elle n'est pas contre les fumeurs, mais contre la cigarette - par pur égoïsme. Chaque fumeur libéré, fût-ce sans l'aide de ma méthode, est pour moi l'occasion d'un grand plaisir. Vous imaginez aussi l'immense joie que me procurent les milliers de lettres que j'ai reçues depuis des années.
Inévitablement, les échecs m'ont fait éprouver de terribles frustrations. Je les dois essentiellement à deux types de fumeurs. Tout d'abord, malgré l'avertissement du précédent chapitre, je suis stupéfait par le nombre de fumeurs qui, ayant arrêté avec une grande facilité, retombent et ne parviennent plus à arrêter une nouvelle fois. Cela s'applique autant aux lecteurs de mon livre qu'aux personnes ayant assisté à mes consultations.
Un homme m'a appelé il y a environ deux ans. Il avait l'air affolé ; il pleurait même. Il me promit 10 000 francs si je pouvais l'aider à arrêter une semaine et prétendait qu'il pourrait, ensuite, tenir tout seul. Je l'ai invité à venir assister à mes sessions de groupe, au tarif habituel. Il arrêta sans problème et m'envoya une lettre de remerciements très touchante.
Je termine toujours les sessions par cette dernière recommandation à l'attention des ex-fumeurs : "Rappelez-vous, vous ne devez plus toucher une seule cigarette." Cet homme-là m'avait répondu : "Ne craignez rien ; si j'ai réussi à arrêter, tenir ne posera aucun problème. Je ne fumerai plus jamais."
Pressentant que l'avertissement n'avait pas porté, j'avais alors rétorqué : "Je sais que vous êtes sincère en ce moment, mais que restera-t-il de cela dans six mois ?" Il me répéta que plus jamais il ne fumerait.
Un an plus tard, il m'appela à nouveau. "Allen, j'ai fumé un cigarillo à Noël et maintenant je suis revenu à deux paquets par jour." Je lui dis :
" Te rappelles-tu ton premier coup de fil ? Tu étais prêt à me donner 10 000 francs si je te permettais d'arrêter une semaine.
- Je me souviens, j'ai été stupide.
- Te rappelles-tu ta promesse de ne plus recommencer ?
- Je sais, je suis un idiot."
Ironiquement, lorsque cet homme participa à une nouvelle session, il raconta l'anecdote suivante ; il avait promis 10 000 francs à son fils si celui-ci n'avait jamais fumé de cigarette avant son vingt et unième anniversaire. Son fils gagna le pari et il reçut l'argent comme promis ; un an plus tard, il fumait comme une cheminée. Cet homme conclut que son fils avait été complètement stupide. Je ne partage pas son point de vue ; au moins, il avait évité le piège pendant vingt-deux ans et il ne savait pas à l'avance dans quel bourbier il s'aventurait. Lui, le père, qui connaissait le piège, n'avait pourtant tenu qu'un an.
Les fumeurs qui arrêtent et recommencent avec facilité posent un problème tout particulier. Je travaille actuellement à un livre consacré à ce sujet. Il sortira prochainement. En attendant, lorsque vous aurez arrêté, ne faites pas la même bêtise, s'il vous plaît ! Certains pensent que ceux-là recommencent parce qu'ils sont toujours accros et ont envie d'une cigarette. C'est totalement faux. En fait, ils arrêtent si facilement qu'ils en perdent toute méfiance vis-à-vis de la cigarette. Ils pensent qu'ils peuvent se permettre d'en fumer une et que, même s'ils replongent, ils s'en sortiront à nouveau sans problème. J'ai bien peur que cela ne se passe pas comme ça. Il est facile d'arrêter de fumer, mais il est impossible de contrôler sa dépendance. La seule chose essentielle pour rester un non-fumeur est de ne pas toucher une seule cigarette, un seul cigare ou tout ce qui y ressemble.
Le second type de fumeur qui me cause une véritable frustration est celui qui est trop effrayé pour franchir le pas ou qui, lorsqu'il s'y met, trouve cela extrêmement difficile. Les problèmes principaux semblent être les suivants :
• La peur de l'échec
II n'y a aucune honte à échouer, alors qu'il est totalement stupide de ne pas essayer. Vous n'avez absolument rien à perdre. La pire chose qui puisse vous arriver est l'échec, auquel cas ce ne sera pas pire que maintenant. Pensez, en revanche, combien il serait formidable de réussir. Si vous n'essayez pas, l'échec est garanti.
• La peur panique d'être malheureux
Ne vous en souciez pas. Demandez-vous simplement ce qui pourrait vous arriver de si horrible si vous deviez ne plus jamais fumer de cigarette : rien du tout. En revanche, de terribles choses vous arriveront certainement si vous continuez à fumer. Comprenez bien que ce sont les mécanismes complexes du tabagisme qui créent ce sentiment de panique. En arrêtant, vous en finissez avec toutes ces craintes irrationnelles. Croyez-vous vraiment que les fumeurs soient prêts à perdre les jambes ou les bras uniquement pour le plaisir que leur procure la cigarette ? Si vous sentez que vous paniquez, respirez profondément : cela vous aidera à recouvrer vos esprits. Si vous êtes avec d'autres personnes qui vous mettent le moral à zéro, fuyez-les quelques instants et allez dans une autre pièce, ou faites un tour dehors.
Si vous avez envie de pleurer, n'ayez aucune honte. Les pleurs aident à soulager les tensions et à se sentir mieux. Une des pires choses que nous infligeons aux enfants est de leur apprendre à ne pas pleurer. Ils essaient de retenir leurs larmes, mais les tremblements de leur mâchoire ne trompent pas. Nous apprenons à garder le visage impassible pour ne pas laisser transparaître nos émotions. Il est tout à fait naturel d'exprimer ses émotions, pas de les dissimuler. Si vous en ressentez le besoin, criez, donnez un coup de pied dans un vieux carton, défoulez-vous. Considérez votre lutte comme un match que vous ne pouvez pas perdre.
Rien ne peut contrer l'effet du temps. Chaque moment qui passe, le petit monstre en vous se rapproche de la mort. Savourez votre victoire inéluctable.
>Vous n'avez pas suivi mes instructions
Cela paraît incroyable, mais certains fumeurs me reprochent le fait que ma méthode n'ait pas marché pour eux. Ils racontent alors innocemment comment ils ont ignoré, non pas une, mais presque toutes mes recommandations (afin que vous soyez certain de les connaître toutes, je les résume à la fin du chapitre).
>Vous avez mal interprété mes instructions
Les problèmes les plus fréquents sont les suivants :
• "Je n'arrête pas de penser à la cigarette."
Bien sûr, et c'est tout à fait normal. N'essayez surtout pas de vous forcer à oublier la cigarette, vous créerez une phobie et rajouterez des problèmes au lieu d'en supprimer. Rappelez-vous l'analogie avec l'insomnie. Moi-même, je pense à la cigarette 90 % de mon temps. Ce qui importe, ce n'est pas que vous pensiez très souvent à la cigarette, mais ce que vous pensez d'elle. Si vous dites : "Comme j'aimerais fumer une cigarette !" ou "Quand donc serai-je enfin libre ?", vous serez malheureux.
• "Quand la sensation du manque physique se dissipera-t-elle?"
La nicotine quitte votre organisme très rapidement. Il est cependant impossible de dire quand votre corps n'en demandera plus. Ce sentiment de vide, cette sensation d'inquiétude sont provoqués par la faim, la dépression et le stress. Le rôle de la cigarette est de l'accentuer fortement. C'est pourquoi ceux qui arrêtent avec la méthode classique ne savent jamais exactement lorsqu'ils ne sont plus dépendants. Même après que leur organisme s'est débarrassé de toute la nicotine, lorsqu'ils ressentent une faim (normale) ou un stress quelconque, leur cerveau leur dit encore : "Tu veux une cigarette." Le fait est que vous n'avez pas besoin d'attendre que la nicotine s'en aille ; les symptômes sont si futiles que nous en sommes rarement conscients. Nous connaissons simplement ce sentiment : "Je veux une cigarette." Quand vous quittez le cabinet du dentiste après une série de traitements douloureux, attendez-vous que le mal cesse ? Non, vous continuez votre vie,
vous êtes heureux que ce soit terminé, mais vous n'attendez pas que la douleur ait définitivement disparu.
• " J'attends le moment de révélation. " Si vous l'attendez, vous allez créer une autre phobie. Alors que j'avais arrêté de fumer trois semaines avec la méthode classique, j'ai rencontré un vieux copain, ex-fumeur, qui me demanda comment ça allait. Je répondis : "J'ai survécu trois semaines.
- Que veux-tu dire par là ?
- J'ai réussi à survivre trois semaines sans une cigarette.
- Et alors que vas-tu faire? Survivre le reste de ta vie ? Qu'attends-tu ? Tu as réussi, tu es un non-fumeur."
Je pensais : "Il a absolument raison, qu'est-ce que j'attends ? " Malheureusement, à ce moment-là, je ne comprenais pas complètement la nature de ce piège ; j'y suis retombé peu après. J'avais néanmoins noté ce point. On devient un non-fumeur au moment même où l'on éteint sa dernière cigarette. Il est très important d'être un heureux non-fumeur dès le début.
• "Je crève toujours d'envie d'une cigarette."
En ce cas, vous vous comportez de façon carrément stupide. Comment pouvez-vous à la fois prétendre que vous voulez devenir un non-fumeur et avoir envie d'une cigarette ? C'est une contradiction. Dire : "Je veux une cigarette ", c'est dire : "Je veux être un fumeur". Les non-fumeurs n'ont pas envie de cigarette. Vous avez déjà fait votre choix, alors cessez donc de vous tourmenter.
• "J'ai abandonné la vraie vie."
Pourquoi ? Je vous demande simplement d'arrêter d'étouffer, pas de ne plus vivre. C'est aussi simple que ça. Vous aurez pendant les prochains jours un léger trauma. Votre corps va réclamer sa dose de nicotine. Sachez que vous n'êtes pas pire qu'auparavant. C'est ce dont vous avez souffert depuis votre première cigarette, chaque fois que vous dormez (à moins que vous ne fumiez en dormant), ou dans les lieux où le tabac est hors la loi (magasins, lieux publics, églises...). Cela ne vous dérangeait pas tant auparavant. Sachez que, si vous n'arrêtez pas, cela durera le restant de vos jours. Vous n'aurez à supporter cette légère gêne que quelques semaines. Après, ce sera terminé. Rappelez-vous que les cigarettes ne créent pas les repas ou occasions sociales : elles les détruisent. Même si votre corps semble exiger en pleurant sa dose de nicotine, ces occasions-là seront quand même appréciables. La vie est formidable, sortez, même s'il y a de nombreux fumeurs. Rappelez-vous que ce n'est pas vous qui êtes privé de quoi que ce soit, mais ceux qui fument qui se gâchent la vie. Tous aimeraient secrètement être à votre place. C'est vous qui êtes envié. En arrêtant de fumer, vous devenez un sujet de conversation et de curiosité, particulièrement si les fumeurs voient que vous êtes heureux et en pleine forme. Ils vous trouvent incroyable. Il est fondamental que vous profitiez de votre nouvelle vie dès le début.
• " Je suis déprimé et irritable."
C'est parce que vous n'avez pas suivi toutes mes instructions. Trouvez laquelle. Certaines personnes comprennent et croient tout ce que je dis, et pourtant, elles commencent avec un sentiment d'abattement, comme s'il leur arrivait quelque chose de terrible. Vous êtes en train de concrétiser un vœu très cher, le vœu de tous les fumeurs. Avec n'importe quelle méthode, le but de l'ex-fumeur est d'acquérir un état d'esprit tel que, chaque fois qu'il pense à la cigarette, il se dise : "Super, je ne fume plus." Si tel est votre but, pourquoi attendre ? Commencez immédiatement avec cet état d'esprit et ne le perdez jamais. Le reste du livre est fait pour vous faire comprendre qu'il n'y a pas d'alternative.
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MessageSujet: Re: Arrêter de Fumer Facile   Arrêter de Fumer Facile - Page 2 EmptyJeu 04 Déc 2008, 15:04

" Check list "
Si vous suivez ces instructions élémentaires, vous ne pourrez que réussir.
1. Faites le vœu solennel que plus jamais vous ne fumerez, mâcherez ou avalerez quelque chose qui contienne de la nicotine, et tenez parole.
2. Que cela soit bien clair dans votre esprit, vous ne renoncez à rien. Je ne veux pas simplement dire que, en devenant un non-fumeur, vous vivrez mieux (ça, vous l'avez toujours su). Je ne veux pas non plus dire que, même s'il n'y a aucune raison rationnelle de fumer, vous devez bien en retirer quelque avantage, sinon vous ne fumeriez pas. Ce que je veux dire est qu'il n'y a absolument aucun gain à espérer de la cigarette. Ce n'est qu'une illusion créée par cette drogue perfide.
3. Un fumeur confirmé, cela n'existe pas. Vous faites partie des millions de personnes qui se sont fait avoir par ce piège subtil. Comme des millions de fumeurs qui croyaient ne pas pouvoir s'en sortir, vous êtes libéré.
4. Si vous deviez mesurer les avantages et inconvénients de la cigarette, la conclusion serait, sans aucune hésitation : " Arrête, c'est complètement stupide."
Rien ne pourra changer cela. Vous avez pris la bonne décision, ne vous laissez pas torturer par le doute.
5. N'essayez pas d'oublier la cigarette et ne vous inquiétez pas si vous y pensez sans cesse. Mais, lorsque cela vous arrive, que ce soit aujourd'hui ou dans dix ans, pensez que vous êtes heureux d'être un non-fumeur.
6. N'utilisez aucune forme de substitut.
Ne conservez pas de cigarettes à portée de main. N'évitez pas les fumeurs. Ne changez pas votre style de vie sous prétexte que vous avez arrêté de fumer.
7. Si vous suivez bien mes instructions, vous atteindrez bientôt le moment de révélation dont je vous ai parlé. Cependant, n'attendez pas que ce moment survienne. Continuez simplement votre vie, en profitant des bons moments et en supportant les mauvais. Vous verrez que ce moment finira par arriver.

Le fumeur est seul sur le pont d'un navire qui sombre. Aidez-le !
Aujourd'hui, les fumeurs paniquent. Ils sentent un changement dans la société : la cigarette est maintenant considérée comme une habitude antisociale, même par les fumeurs eux-mêmes.
Ils ont l'impression que toute cette histoire tire à sa fin ; ils sont terrifiés quand d'autres fumeurs essaient d'arrêter, car ils savent qu'en cas de succès, ils auront une plus piètre opinion encore qu'ils ne l'avaient de leur condition de fumeur.
Chaque fois qu'un fumeur quitte le navire, ceux qui sont restés à bord se sentent encore plus abattus. Chaque fumeur sait, instinctivement, qu'il est ridicule de payer si cher des feuilles séchées roulées dans du papier, pour les brûler et respirer des goudrons cancérigènes. Si vous ne partagez toujours pas ce point de vue, mettez-vous une cigarette allumée dans l'oreille et demandez-vous quelle est la différence. La seule différence est que, de cette manière, vous ne risquez pas d'ingurgiter de la nicotine. Si vous pouvez arrêter de vous mettre des cigarettes dans la bouche, vous n'aurez plus besoin de nicotine.
Les fumeurs ne trouvent pas d'explication rationnelle pour justifier leur relation avec la cigarette. Ils se justifient implicitement par le fait qu'ils ne sont pas les seuls à fumer. Ils mentent lamentablement à propos de leur habitude, autant aux autres qu'à eux-mêmes. Ils ne peuvent faire autrement. Le lavage de cerveau est essentiel s'ils veulent garder un certain respect de leur personne. Ils ressentent le besoin de justifier leur habitude, devant eux-mêmes comme devant les non-fumeurs. Ils évoquent en permanence, par conséquent, les prétendus avantages de la cigarette.
Si un fumeur arrête par la méthode classique, il se sent toujours frustré et tend à devenir un perpétuel râleur. Cela ne fait qu'accroître la certitude des autres fumeurs qu'ils ont raison de continuer à fumer.
Celui qui réussit à se débarrasser de l'habitude ne peut qu'en être satisfait. Cependant, contrairement aux fumeurs, il n'a rien à justifier vis-à-vis des autres : il n'éprouve pas le besoin de clamer qu'il est un heureux non-fumeur. Il ne le fera que si on lui pose la question et ce ne sont pas les fumeurs qui la lui poseront. Ils redoutent trop une réponse qu'ils n'apprécieraient pas. Rappelez-vous que c'est la peur qui les empêche de renoncer à la cigarette et qu'ils préfèrent garder la tête dans le sable. S'ils la posent, cette question, c'est parce qu'ils pensent qu'il est temps d'arrêter.
Aidez le fumeur, débarrassez-le de ses craintes. Dites-lui combien il est formidable de ne plus avoir à s'empoisonner avec ces saletés, combien il est agréable de se réveiller en pleine forme au lieu de tousser, combien on est soulagé d'être libéré de cet esclavage, de pouvoir vivre normalement, sans la terrible ombre noire de la culpabilité.
Ou, mieux, faites-lui lire ce livre. Il est essentiel de ne pas rabaisser le fumeur en lui disant, par exemple, qu'il pollue l'atmosphère ou qu'il est indélicat. Il est communément admis que les ex-fumeurs sont les personnes les plus intransigeantes avec les fumeurs. Je crois que cette réputation est avérée et elle est à mon avis la conséquence de la méthode classique. En effet, même s'il n'est plus dépendant, l'ex-fumeur garde des séquelles de sa dépendance psychologique : une part de lui-même croit encore qu'il fait un sacrifice. Il se sent vulnérable et devient instinctivement agressif vis-à-vis des fumeurs. Cette agressivité peut effectivement aider l'ex-fumeur, mais ne rend en revanche aucun service au fumeur attaqué. Au contraire, il se sent blessé, culpabilise, et son envie de cigarette est encore plus forte.
Cela dit, ce changement dans l'attitude de notre société, même s'il est la principale raison qui pousse les fumeurs à arrêter, ne leur rend pas pour autant la tâche plus facile. En fait, cela la rend bien plus difficile. Beaucoup croient qu'ils renoncent à la cigarette essentiellement pour des raisons de santé. Ce n'est pas la stricte vérité. Les énormes risques encourus devraient effectivement être la raison majeure pour en finir avec la cigarette ; c'est d'ailleurs ce point qui a sensibilisé l'opinion au problème du tabagisme. Cependant, les fumeurs ont fumé pendant des années sans que cette menace fasse la moindre différence. La principale raison qui les pousse à arrêter est que notre société commence à considérer cette habitude pour ce qu'elle est réellement : la dépendance à l'égard d'une véritable drogue. Le plaisir a toujours été une illusion ; l'illusion ne tient plus, il ne reste donc plus rien au fumeur.
L'interdiction totale de fumer dans le métro est un exemple classique du dilemme du fumeur. Celui-ci adopte alors l'attitude : " O.K., si je ne peux pas fumer dans le train, je trouverai un autre moyen de transport ", ce qui ne lui fait aucun bien ; ou il dit : " Très bien, cela m'aidera à diminuer ma consommation ". Le résultat est qu'au lieu de fumer dans le train une ou deux cigarettes, qu'il n'aurait, de toute façon, pas appréciées, il s'abstient pendant une heure. Durant cette période d'abstinence forcée, son corps lui réclame sa dose de nicotine, et il se sent frustré. Il attend la fin du trajet pour avoir sa récompense, qui devient ainsi inestimable.
L'abstinence forcée ne diminue en rien la consommation, parce que le fumeur va naturellement compenser en fumant davantage encore dès qu'il en aura enfin l'occasion. Cela ne fait donc qu'aider à enraciner dans l'esprit du fumeur l'idée que la cigarette est précieuse, ce qui, bien sûr, aggrave sa dépendance.
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MessageSujet: Re: Arrêter de Fumer Facile   Arrêter de Fumer Facile - Page 2 EmptyJeu 04 Déc 2008, 15:05

L'aspect le plus insidieux de ces abstinences forcées concerne les femmes enceintes. L'adolescence est le moment de leur vie où les femmes sont les plus vulnérables, et c'est bien avant d'être mère que la plupart d'entre elles se mettent à fumer. Puis, au moment le plus stressant de leur vie, la communauté médicale essaie de les faire arrêter, dans l'intérêt de l'enfant. Certaines n'y parviennent pas et souffrent ainsi toute leur vie d'un complexe de culpabilité. Un grand nombre d'entre elles, en revanche, sont heureuses de réussir et pensent : "Je fais ça pour le bébé et, après neuf mois, je serai de toute façon guérie. " Alors surviennent l'appréhension puis la souffrance de l'accouchement, et enfin le moment le plus marquant de leur vie. Après la naissance de l'enfant, le vieux mécanisme entre en jeu.
Le lavage de cerveau n'a jamais été éliminé, même si la dépendance physique a depuis longtemps disparu. Presque immédiatement après l'accouchement, la jeune mère a une cigarette à la bouche. Dans l'élan de l'événement, elle ne remarque même pas que la cigarette a un goût infect. Elle n'a aucune intention de se remettre à fumer. " Juste une petite cigarette..." Trop tard ! Elle s'est déjà fait épingler. La nicotine inhalée déclenche le terrible engrenage et, même si elle ne retombe pas tout de suite, la dépression postnatale l'y conduira certainement.
Alors que les héroïnomanes sont des criminels aux yeux de la loi, l'attitude de notre société, curieusement, est de dire : " Que pouvons-nous faire pour ces pauvres malades ? "
Adoptons la même attitude à l'égard du pauvre fumeur. Il ne fume pas parce qu'il le désire mais parce qu'il croit y être obligé et, à la différence de l'héroïnomane, il doit habituellement supporter des années de torture physique et mentale.
On dit souvent qu'une mort rapide est préférable à une mort lente, alors n'enviez pas le fumeur ; il a besoin de votre pitié.

Conseils aux non-fumeurs
Faites lire ce livre à vos amis ou aux fumeurs de votre connaissance. Etudiez en premier lieu le contenu de ce livre en essayant de vous mettre à la place du fumeur. Ne le forcez pas à lire ce livre et n'essayez pas non plus de le faire culpabiliser : il est inutile de lui dire qu'il se détruit la santé ou qu'il gaspille son argent. Il sait déjà cela mieux que vous-même.
Les fumeurs ne fument pas par plaisir, ni parce qu'ils en ont envie. Ils utilisent ce genre d'argument vis-à-vis d'eux-mêmes et des autres afin de préserver l'illusion d'un certain respect de soi. Ils fument parce qu'ils se sentent dépendants de la cigarette, parce qu'ils pensent qu'elle les aide à se détendre, qu'elle leur donne du courage et de l'assurance, parce qu'ils sont persuadés que la vie n'est pas agréable sans tabac. Si vous tentez de forcer un fumeur à renoncer au tabac, il se sent comme pris au piège et a encore plus besoin de ses cigarettes. S'il doit alors fumer en cachette, la cigarette deviendra pour lui un objet de culte.
À l'inverse, concentrez-vous sur l'autre aspect du problème. Mettez-le en présence d'anciens "grands" fumeurs qui ont arrêté (ils ne sont pas difficiles à trouver, il y en a environ dix millions en France). Demandez-leur d'expliquer comment eux aussi se croyaient accros à vie et combien ils se sentent mieux maintenant.
Lorsque vous aurez réussi à lui faire admettre qu'il peut arrêter, son esprit commencera à s'ouvrir. Alors, commencez par lui expliquer l'illusion créée par le manque de nicotine, faites-lui comprendre que non seulement la cigarette ne procure pas l'effet qu'il lui attribue, mais qu'en plus elle détruit sa confiance et le rend irritable et nerveux.
Il devrait maintenant être prêt à lire ce livre lui-même. Il s'attend certainement à des pages et des pages sur le cancer du poumon, les maladies cardio-vasculaires, etc. Expliquez-lui que mon approche est originale et que les références aux maladies ne constituent qu'une très brève partie du livre.
Considérez que l'ex-fumeur souffre, que cela soit le cas ou non. N'essayez pas de minimiser ses souffrances en lui disant qu'il est facile d'arrêter ; il peut faire ça tout seul. Ne tarissez pas d'éloges, dites-lui combien vous êtes fier de lui, combien il a l'air en forme, comme il est plus agréable... Il est très important qu'il sente une amélioration à travers le regard des autres. Lorsqu'un fumeur essaie d'arrêter, la compassion et l'attention qu'il reçoit de son entourage contribuent à sa réussite. Cependant, on a très vite tendance à oublier, alors pensez-y, vous.
S'il n'évoque pas la cigarette, vous pouvez penser qu'il l'a oubliée et ainsi éviter le sujet en sa présence. D'habitude, avec la méthode classique, c'est plutôt l'inverse ; il a tendance à être obsédé par la cigarette. N'ayez donc pas peur d'en discuter avec lui et pensez toujours à le féliciter. Il est capable de vous dire s'il ne veut pas en entendre parler.
Ne ménagez pas vos efforts pour lui éviter des pressions inutiles lors de la période de sevrage. Faites votre possible, au contraire, pour lui rendre la vie intéressante et agréable.
S'il est irritable, essayez d'anticiper les désagréments qu'il pourrait avoir. Si vous avez vous aussi des raisons d'être de mauvaise humeur, essayez de ne pas vous disputer avec lui et, même s'il à tort à 100 %, prenez sur vous. Évitez de lui montrer qu'il est désagréable. C'est dans ce genre de circonstances qu'il a le plus besoin d'encouragements.
J'étais moi-même, dans de telles circonstances, très enclin à me mettre en colère, espérant que ma femme ou mes enfants me diraient : " Je ne supporte plus de te voir ainsi. Prends une cigarette, cela vaut mieux." Ainsi, le fumeur veut donner l'impression, pour ne pas perdre la face, qu'il se remet à fumer pour céder aux autres. Si votre fumeur emploie ce stratagème, n'entrez surtout pas dans son jeu. Dites-lui plutôt : " Si tes cigarettes te rendent ainsi, il est temps que tu retrouves ta liberté. C'est formidable que tu aies le courage et le bon sens d'arrêter. "
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MessageSujet: Re: Arrêter de Fumer Facile   Arrêter de Fumer Facile - Page 2 EmptyJeu 04 Déc 2008, 15:06

Mettons enfin un terme à ce scandale
Le tabagisme est, à mon avis, le plus grand scandale de la société occidentale, dépassant même celui des armes nucléaires. Le fondement même de notre civilisation, la raison pour laquelle l'espèce humaine a pu en arriver à son stade actuel, est que l'homme a été capable d'échanger ses connaissances et expériences et de les transmettre aux générations suivantes.
Il n'est d'ailleurs pas le seul être dans ce cas ; même l'espèce animale la plus primitive trouve un moyen d'avertir sa descendance des dangers qui l'attendent.
En ce qui concerne la question nucléaire, il n'y a en fait aucun problème tant que la première bombe n'aura pas explosé. Les ardents défenseurs d'une politique de dissuasion nucléaire peuvent continuer à déclarer avec suffisance qu'"elle seule préserve la paix". Si d'aventure cela explose, le problème de la cigarette (comme tous les problèmes que nous connaissons) sera réglé définitivement. D'ailleurs - c'est une chance pour eux -, personne ne viendra leur reprocher leur erreur de jugement (on peut même se demander si ce n'est pas cela même qui les incite à aller dans ce sens).

Malgré mon profond désaccord sur ce sujet, je veux bien admettre qu'au moins de telles décisions sont prises en connaissance de cause, avec la croyance qu'elles servent l'humanité. Le cas du tabagisme est radicalement différent. La vérité sur la cigarette est connue de tous. Elles ne peut laisser aucun doute possible. Peut-être croyait-on sincèrement, il y a un demi-siècle, que la cigarette procurait courage et assurance. Aujourd'hui, les autorités savent qu'il s'agit d'un leurre. Regardez les publicités actuelles pour le tabac dans les pays anglo-saxons (la publicité pour le tabac est officiellement interdite par la loi française, mais subsiste par des voies détournées). Elles ne s'aventurent plus sur le terrain de la détente ou du plaisir, mais arguent seulement de la taille des cigarettes ou de la qualité du tabac.
Pourquoi devrions-nous nous soucier de la taille et de la qualité d'un poison ?
Il s'agit d'une véritable et incroyable hypocrisie. La société considère avec sévérité les consommateurs d'héroïne ou ceux qui sniffent de la colle. Mais, face au tabagisme, ces problèmes sont de simples broutilles. 60 % de la population ont été drogués à la nicotine ; beaucoup consacraient leur argent de poche à la cigarette. Chaque année, des dizaines de milliers de personnes voient leur vie détruite parce qu'elles sont, un jour, tombées dans le piège. Le tabac est de loin le tueur numéro un de notre société, mais il représente un intérêt financier colossal pour l'État. Celui-ci extorque chaque année des milliards à la misère des fumeurs et les compagnies de tabac dépensent des centaines de millions pour en faire la publicité.
Les messages de mise en garde que l'on peut lire sur les paquets de cigarettes témoignent de l'habileté de ces compagnies. Les autorités médicales ont beau jeu de s'abriter derrière ces quelques avertissements. L'État subventionne des campagnes d'un budget dérisoire sur le thème de la mauvaise haleine, du risque que prend le fumeur de contracter un cancer ou de perdre ses jambes. Il se justifie ensuite en disant : " On vous avait prévenu du danger, vous l'avez voulu. " Non, le fumeur n'a pas le choix, pas plus que l'héroïnomane. Jamais il ne décide de devenir fumeur, mais il est victime d'un piège subtil. Si les fumeurs avaient le choix, les seuls à fumer, demain, seraient des adolescents qui découvrent la cigarette et pensent pouvoir arrêter à n'importe quel moment.
Pourquoi une telle hypocrisie ? Pourquoi les héroïnomanes, que la loi traite en criminels, sont-ils considérés comme des malades et peuvent-ils bénéficier à ce titre d'un traitement à la méthadone aux frais de la collectivité ? Allez donc dans un hôpital en vous présentant comme un drogué à la nicotine et demandez des cigarettes gratuites ! Vous les payez trois fois leur valeur et le poids des taxes augmente à chaque nouveau budget. Comme si le fumeur n'avait pas déjà suffisamment de problèmes !
Allez demander de l'aide à votre médecin. S'il ne vous dit pas : "Arrêtez de fumer, vous êtes en train de vous tuer", ce que vous n'ignorez pas, il vous prescrira un chewing-gum ou un autre substitut qui vous coûtera cher et qui contient la drogue que vous essayez de fuir.
Les campagnes de sensibilisation par la peur n'aident pas les fumeurs à arrêter. Elles leur rendent la tâche plus difficile. Elles ne font que les effrayer, exacerbant leur envie de fumer. De telles campagnes n'empêchent même pas les adolescents de se mettre à fumer. Ils savent bien que la cigarette tue, mais ils savent aussi qu'avec une seule cigarette on ne risque rien. Cette habitude est si banale que, tôt ou tard, l'adolescent, en raison de la pression sociale ou par simple curiosité, essaiera une cigarette. Et du fait même qu'elle a un goût si désagréable, il y a des chances qu'il devienne accro.
Pourquoi laissons-nous ce scandale perdurer? Pourquoi notre gouvernement ne lance-t-il pas une campagne appropriée ? Pourquoi ne dit-on pas explicitement que la nicotine est un poison et une drogue, qui ne détend en aucune façon, ne donne pas confiance en soi, mais qui, au contraire, détruit les nerfs, et qu'une seule cigarette suffit pour tomber dans le piège ?
Je me rappelle le livre de H. G. Wells intitulé La machine à explorer le temps. Un passage relate un accident, survenant dans un avenir lointain : un homme tombe dans une rivière ; ses compagnons se contentent, l'air détaché, de s'asseoir sur la berge, en restant étrangers à ses cris de détresse. J'avais trouvé cet épisode inhumain et extrêmement dérangeant. L'apathie généralisée de notre société vis-à-vis du tabagisme me semble très similaire à la situation décrite dans cet ouvrage de Wells. En Grande-Bretagne, la diffusion à des heures de grande écoute de jeux télévisés sponsorisés par des marques de cigarettes est autorisée. Le générique montre un joueur qui, après avoir obtenu le score maximal, allume une cigarette. Imaginez les réactions si le tournoi était sponsorisé par la Mafia et que le joueur, héroïnomane, se faisait une piqûre d'héroïne en direct.
Pourquoi la société permet-elle que des jeunes gens sains, qui ont jusqu'alors très bien vécu sans cigarette, sacrifient le reste de leurs jours au triste privilège de l'autodestruction mentale et physique, dans une existence d'esclavage, de saleté et de maladie ?
Vous avez peut-être l'impression que je dramatise. Ce n'est pas le cas. Mon père a été fauché à la cinquantaine à cause du tabac. C'était pourtant un homme robuste qui aurait pu vivre encore aujourd'hui.
Je crois avoir été à deux doigts de mourir avant même d'avoir atteint cet âge, quoique ma mort eût été officiellement attribuée à une hémorragie cérébrale plutôt qu'à la cigarette. Des personnes qui ont été estropiées par cette maladie ou qui sont en phase terminale viennent aujourd'hui me consulter en grand nombre. Et, si vous prenez la peine d'y songer, vous en connaissez certainement vous aussi.
Il y a un vent de changement dans la société. Une boule de neige a commencé à se former : puisse-t-elle, grâce à ce livre, se muer en avalanche !
Vous pouvez y contribuer en transmettant le message.
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MessageSujet: Re: Arrêter de Fumer Facile   Arrêter de Fumer Facile - Page 2 EmptyJeu 04 Déc 2008, 15:06

Ultimes recommandations
Vous avez désormais rejoint les millions d'autres ex-fumeurs
Vous avez réussis à vous libérer de l'esclavage de la nicotine et de l'accoutumance. Félicitations !
Vous pouvez maintenant jouir de la vie en non-fumeur. Pour en être tout à fait sûr, vous devez suivre les recommandations suivantes :
1. Gardez ce livre à portée de la main pour vous y référer facilement si nécessaire. Ne le perdez pas
2. Si vous enviez les fumeurs, n'oubliez pas qu'eux-mêmes vous envient. Ce n'est pas vous le malade, ce sont eux.
3. Souvenez-vous que vous étiez malheureux lorsque vous fumiez. C'est pour cela que vous avez arrêté. Réjouissez-vous de ne plus être fumeur.
4. Ne doutez jamais de votre certitude de ne plus jamais fumer. Vous savez que c'est la bonne décision.
5. Si jamais vous vous dites: "Et si j'en fumais une ? ", souvenez-vous qu'il n'y a rien de pire que "une". La question que vous devez vous poser n'est pas : " Et si j'en fumais une ?" mais : "Ai-je envie de redevenir fumeur, tous les jours, toute la journée, de coller ces trucs dans ma bouche et de les allumer ?" La réponse est :
Non! Dieu merci! je suis libre!
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MessageSujet: Re: Arrêter de Fumer Facile   Arrêter de Fumer Facile - Page 2 EmptyJeu 04 Déc 2008, 17:29

Hum ! Si vous prenez la décision d'arrêter après avoir fini votre lecture... vous n'êtes pas prêt de commencer le sevrage Wink
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MessageSujet: Re: Arrêter de Fumer Facile   Arrêter de Fumer Facile - Page 2 EmptyMar 09 Déc 2008, 01:38

Tout cela est très vrai.

MAIS, toutes les sociétés équilibrées depuis des millénaires ont toujours toléré une une deux formes de drogues pour laisser chaque individu(e) avoir une sorte d'échappatoire aux problèmes du jour ou du futur quand c'est indispensable et urgent (chit au maghreb, coca en Bolivie e ailleurs, qât au Yemen, et j'en passe...), et je le répète: toutes les sociétés équilibrées et durables.

Alors que faire?
Interdire aux jeunes (définitivement) de fumer du tabac et les conduire à ne consommer que du shit, de la cocaïne ou des cachets de Exclamation ou se faire des injections de No ??????

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