Réouverture du Muséum d'Histoire Naturelle

Après dix ans de travaux de restauration et de réhabilitation, le Muséum d'Histoire Naturelle de La Rochelle rouvre ses portes le 27 octobre 2007. L'inauguration, placée sous le signe de l'insolite et du décalé, se déroule sur 24 heures continues. L'occasion de découvrir les pièces phares du musée et le travail des artisans.

Surprendre les visiteurs et ouvrir le lieu, rajeuni, pendant 24 heures continues... tel est le pari du Muséum d' 'Histoire Naturelle. Exploration, visite nocturne et décalée à l'aide d'une lampe torche, petit déjeuner sur l'herbe, conférences, art de la rue...sont au programme. Slam, rap, chanteurs et violoncellistes se côtoient dans les salles tandis que musique et danses africaines envahissent les jardins.

Les visiteurs deviennent l'objet de curiosité de deux ethnologues étranges. Ils sont alors guidés sur le site où l'extravagant, le fantastique et l'incongru conduisent au coeur de l'aventure. Des contes d'Afrique et d'Océanie prennent possession de la salle consacrée aux rituels, aux cultes et aux esprits. Non loin de là, d'immenses oreillers rouges invitent les flâneurs à écouter ce que les objets du muséum ont à raconter.

L'inauguration se devait d'être à la hauteur des travaux mis en oeuvre pour restaurer le bâtiment tricentenaire. Dix ans de labeur afin de créer des réserves climatisées, de réaménager le Jardin des Plantes et la bibliothèque scientifique, de rénover le bâtiment Lafaille qui recèle un cabinet de curiosité au mobilier d'origine ... L'espace d'exposition a doublé, offrant aujourd'hui 2000 m² de découvertes et de richesses, entre espaces moderne, restauré ou conservé à l'identique. Les visteurs peuvent désormais découvrir les collections d’histoire naturelle, considérées au 18ème siècle comme un ensemble de «curiosités de la nature». De même, plus de 100 000 précieux témoins du patrimoine naturel culturel sont rassemblés atour de quatre thématiques: zoologie, botanique, géologie et ethnographie-archéologie.

Il a fallu la patience et le savoir-faire des artisans, ferronniers d'art, menuisiers, ébénistes et restaurateurs en zoologie, pour mettre en valeur les importantes collections du musée. Parquets, marbreries, animaux dépoussiérés, repeints et recousus, cabinet démonté et restauré pièce par pièce témoignent de la volonté de conserver en l'état des pièces historiques et des spécimens venus du monde entier.

Ce parcours décalé est aussi l'occasion de redécouvrir les pièces phares du musée, tels le Dodo disparu, Zarafa, «la Girafe du Roi», le curieux Tatou de Lafaille, le «petit» Rhinocéros de Sumatra... Une aventure passionante.

Informations au 05.46.41.18.25
Muséum d'Histoire Naturelle – 28, rue Albert 1er, 17000 La Rochelle

Culture.fr


Voir aussi un site internet intéressant sur les musées de La Rochelle.

Enfin !!!!

J'imagine que le résultat doit être splendide !!

Pourquoi ne pas nous retrouver tous ensemble à 2h00 du matin par exemple ???

En effet le 27 octobre, le muséum accueillera gratuitement les visiteur de 18h00 jusqu'au 28 même heure durant les fameuses 24h00....

fameuses 24 heures qui seront 25 heures puisque c'est le changement d'heure !!!!

pour l'occasion, des girafes sont apparues sur de nombreux monuments rochelais (tour de la chaine, grosse horloge, arsenal,...)
ce sont des collages comme ceux que l'on a pu voir porte royale pour les journées du patrimoine.

merci l'ancien

j'ai vu ce matin la girafe .........mais je ne savais pas pourquoi elle était là

je suis sure que ce sera 1 bon week end mais je serai pas dispo et ça me gonfle
faudra que j'y aille une autre fois tant pis

Faudra payer alors Lucifer...

sauf si c'est durant les journées du patrimoine, la nuit des musées...etc

d'ailleurs, je rebondis dessus pour un sondage express :

Sarkozy propose de rendre gratuit les musées comme en Angleterre. Trouvez-vous que c'est une chouette idée ou au contraire trouvez-vous cela nul ???

pourquoi pas gratuit mais il me semble que le prix est pour l'instant dérisoire pour ces musées municipaux. après l'argent ne devrait pas etre un frein à l'accès à la culture c'est certain

si on compare avec l'aquarium qui est privé, ya pas photo sur le prix. et pourtant je suis sure qu'on en prend plein les yeux coté musée privé et musée public

Le prix des musées municipaux sont peu chers comparés aux musées gérés par le ministère de la culture.

Par exemple, pour les tours de La Rochelle ou vous conviendrez, il n'y a pas grand chose à voir à l'intérieur hormis le paysage en haut, les tarifs sont relativement prohibitif 5-6 euros de mémoire... (je me trompe peut-être) cela fait rapidement cher lorsqu'on y vient en famille !!!!

TipTop aurait-il investi dans un appareil photo numérique ?????

nic.corsaire a écrit:

TipTop aurait-il investi dans un appareil photo numérique ?????

Héhé..non hélas, pas encore elles sont faites avec mon tèl portable

Alors que le Muséum d'histoire naturelle rouvre demain après dix ans de restauration, retour sur une des pièces hantant les réserves : la tête du dernier Rochelais exécuté en place publique.

Un décapité très encombrant
Thomas Brosset


Seuls les très anciens Rochelais la connaissent. Ceux qui se sont aventurés dans les étages du Muséum jusqu'aux années 60. A l'époque, le beau bâtiment Lafaille, au coeur de la ville, riche d'une multitude de collections de zoologie, d'ethnologie et de minéralogie rapportées par les explorateurs des XVIIIe et XIXe siècles, possédait aussi son musée des horreurs : un squelette de foetus humain, un bébé mort-né aux deux visages dans du formol, quelques mammifères difformes, ce qui est le lot de bien des muséums, et la tête dans un bocal du dernier condamné à mort exécuté en place publique à La Rochelle, ce qui est beaucoup plus étrange. Aujourd'hui, ces pièces dérangeantes, qui n'entrent pas dans l'esprit du musée, ont été rangées loin du regard des visiteurs. Mais parfois, au hasard d'une conversation, on entend encore évoquer la présence dans ces murs du décapité de la place des Cordeliers.
Raymond Duguy fut conservateur du Muséum pendant trente et un ans. Il se souvient avoir dû faire disparaître, il y a une quarantaine d'années, cette tête naturalisée de l'exposition permanente. « Des descendants de la famille me l'avaient demandé. »
Roland Bernard, 80 ans, était le fils de la concierge du Muséum et a passé son enfance à courir dans les couloirs. Cette tête humaine l'a longtemps obsédé. « Adulte, installé comme avocat au barreau de La Rochelle, j'ai voulu savoir qui était cet homme et pourquoi il avait été exécuté. Mais j'avoue que mes recherches ne sont pas allées bien loin. »


Il égorgea une veuve. Une partie des réponses aux questions que se pose Roland Bernard se trouve aux Archives départementales sous la forme des actes, écrits des mains du greffier, du procès d'assises ayant décidé de la condamnation à mort et de l'exécution. L'homme en question s'appelait Jean Richard. Agé de 40 ans, trapu, les yeux bleus et la barbe rousse, il était plombier-couvreur à La Rochelle, père de sept enfants. Le 7 septembre 1828, il égorgea, en pleine nuit et pour voler ses économies, Marie-Anne Trimouille, veuve d'un huissier rochelais et femme très pieuse, dont la maison jouxtait le cloître des Ursulines.
Il avait mûrement réfléchi son crime, connaissant les richesses de sa victime pour avoir travaillé à la toiture du bâtiment de la rue des Augustins quelques mois plus tôt. Il fut renvoyé devant la cour d'assises de Saintes pour y être jugé des faits d'assassinat. A cette époque, la justice n'avait pas les encombrements qu'on lui connaît aujourd'hui. Il avait tué le 7 septembre, il fut jugé et condamné à mort le 25 novembre de la même année. Son sort fut confirmé par la Cour de cassation de Paris trois semaines plus tard et il monta sur l'échafaud, dressé place des Cordeliers, à La Rochelle, le 31 janvier 1829, quatre mois après le meurtre. Il eut la tête tranchée à 13 heures précises, et en public, comme le prévoyait la loi de 1791.
La seule chose que réclama la veuve de Jean Richard à la justice, ce sont ses vêtements, souillés du sang de la victime. « La malheureuse femme se trouve dans un état complet de misère avec ses sept enfants », écrivit alors à la cour l'avocat du criminel. Et on était en plein hiver. Le corps fut enterré discrètement au cimetière Saint-Eloi de La Rochelle et la tête récupérée au musée de la Marine, à Rochefort, où elle fut exposée, sans doute à des fins pédagogiques, pour les jeunes médecins, jusqu'en 1881. Une photo y a été réalisée en 1863. Et puis on la retrouve, dans les années 20, au Muséum de La Rochelle, sans savoir qui en a eu la garde pendant près de quarante ans et ce qui a motivé ce transfert.


Au fond des réserves. Une chose est sûre : même bien cachée, aujourd'hui, aux yeux des visiteurs dans une boîte en bois au fond des réserves, dans la salle d'ethnographie fermée à double tour, la tête continue de mettre mal à l'aise Michèle Dunand, conservateur depuis 1992. Ce n'est pas son sujet de conversation favori. « Je ne sais pas pourquoi elle est là. Je ne sais pas quoi en faire et je préférerais l'oublier, voire la restituer aux descendants, s'il y en a », commente-t-elle.
Plusieurs dispositions légales, anciennes ou récentes, tentent de codifier l'utilisation des restes humains. La première est inscrite dans le Code pénal de 1810. Elle dit que « les corps des suppliciés seront remis à leurs familles, si elles les réclament, à charge pour elles de les faire inhumer ». Dans le cas de Jean Richard, la famille n'a rien réclamé. Autre texte qui pourrait faire référence, l'article 16 du Code civil issu de la loi bioéthique de 1994 : « Le corps humain, ses éléments et ses produits ne peuvent faire l'objet d'un droit patrimonial. » Une collectivité ne peut donc se l'approprier. Mais cette disposition s'applique surtout aux litiges entre nations, comme l'illustre le débat récent sur les têtes momifiées des victimes de Maoris que l'on trouve un peu partout dans les musées européens dont La Rochelle , alors que la Nouvelle-Zélande en réclame la restitution. La plupart de ces trophées de conflits tribaux remontent au XIXe siècle, comme les têtes réduites de Jivaros exposées à La Rochelle, et comme la tête de Jean Richard qui nous renvoie à notre propre barbarie. Où finit l'exotisme, où commence le sordide ? Vaste débat.

Source Sud-Ouest

Pauvre Jean Richard, non content d'avoir eu sa tête séparée de son corps voilà que celle-ci se retrouve dans un bocal dans un musée et conservée depuis tant d'années...

Et pour finir on planque le bocal dans une boite pour se donner bonne conscience...

Franchement quelle horreur.

N'a t'il pas assez payé sa dette envers la socièté et va t'on devoir attendre le jugement dernier pour que ce malheureux ait enfin une sépulture décente

Un vote dans un prochain conseil municipal ne peut t'il pas résoudre enfin cet acte inhumain et dégradant qui nous renvoie en pleine figure la monstruosité de notre espèce

Y'a pas une loi qui dit que tout ce qui est fait don à un musée - muséum n'a pas le droit d'en ressortir ???

En tout cas, cet homme mérite comme tout Homme le droit à la dignité !!