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 La droite perd le Sénat

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skipper
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skipper


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Date d'inscription : 20/01/2006

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MessageSujet: La droite perd le Sénat   La droite perd le Sénat EmptyMar 27 Sep 2011, 17:32

Le Sénat, temple de l’oligarchie et du gaspillage des deniers publics, dernier bastion de la Sarkozie, est tombé dimanche. Une défaite hautement symbolique, annonciatrice de la déroute de l’agité de l’Elysée en 2012, après les défaites cuisantes des municipales en 2008, des régionales en 2010, et des cantonales au début de l’année !

Dimanche, la gauche a remporté 27 sièges supplémentaires (lors du précédent renouvellement, en 2008, elle avait gagné 23 sièges), ce qui lui donne la majorité absolue avec 177 sièges, et une probable présidence de la Haute Assemblée, avec Catherine Tasca (PS) qui succédera à Gérard Larcher (UMP).

L’événement est historique puisque jamais, sous la Vème République, la chambre, dite « haute », ancrée à droite depuis plus d’un demi-siècle, n’avait basculé à gauche.

Qu’importe les mises en garde de son propre camp ! La politique casse-cou décrétée par un seul homme, identifié comme fou, bien avant 2007, a été méthodiquement appliquée, soutenue par l’UMP et le Nouveau Centre, laissant, aujourd’hui, une France exsangue, aux mains des profiteurs, déstructurée économiquement et socialement.

L’UMP et sa politique de l’autruche suicidaire

Qu’importe, pour le régime sarkozien, les lourdes défaites successives aux élections municipales de 2008, aux régionales de 2010, aux cantonales de 2011. Qu’importe la multiplication des dissidences, dont celle emblématique de Pierre Charon, l’ancien conseiller de Sarkozy, élu à Paris.

Fillon a beau reproché à Copé de ne pas avoir sévi contre les frondeurs, malgré les sanctions électorales impitoyables, le psychorigide, plus que jamais autiste, continue à croire (sûrement faussement) à la victoire en 2012.

Laquelle ? Celle de son président bien aimé ? Celle des législatives qui suivront ? A moins qu’il ne vise l’apothéose d’un Waterloo qui mettrait hors circuit son ennemi juré Copé pour 2017 ? Jamais, c’est évident, la Sarkozie n’a autant pris l’eau. En témoigne la défaite de l’ump Isabelle Balkany, une fanatique de Sarkozy, dans le fief sarkozien des Hauts-de-Seine. Et celle de Maurice Leroy (NC), ministre de la ville, battu dans le Loir-et-Cher.

Est-ce le chant du cygne ? Ce ne sont pas les écopeurs des plateaux feutrés du dimanche sur les télés gouvernementales de France 2, les Pécresse, Jouanno et autres, avec leurs formules toutes prêtes, dictées pas les sbires, scribes et autres plumitifs de l’agite de l’Elysée, qui stopperont la vague de fond qui va anéantir, enfin, ce régime mafieux et ce président des riches, que 80% des Français exècrent.

Une victoire de la droite républicaine contre Sarkozy

Cette victoire de la gauche est, certes, hautement symbolique. Elle l’est d’autant plus qu’elle est le fruit du vote de nombre d’élus de droite, qui ont porté, sans état d'âme, notamment en province, leurs suffrages sur le nom d’un adversaire politique.

L’overdose Sarkozy est devenue telle, qu’elle est devenue insupportable à une majorité d’électeurs de la droite républicaine et modérée. Le message de dimanche est on ne peut plus clair.

Victoire de la probité contre la cupidité mafieuse

Le message émanant de son propre camp restera, de toute façon, inécouté par le mégalo-népoto-égotique empereur sur talonnettes, à présent rattrapé par l’affaire Karachi et empêtré dans le sarkogate, qui le conduira très vite devant les plus hautes juridictions de la République.

Une excellente nouvelle que cette surdité de l’agité pour les vrais démocrates, de gauche comme de droite, qui ont hâte de retrouver une France digne avec des représentants élus, honnêtes et à la hauteur. Qui n’utiliseront pas leur mandat comme un moyen d’enrichissement personnel.

La probité contre la cupidité, un thème chère à Eva Joly qui a trouvé un écho, dimanche, avec l’élection d’un proche, l’écologiste Jean-Vincent Placé, dans l’Essonne -ils seront désormais dix au Sénat-. La confirmation de l’aspiration de nombre de grands électeurs à une gouvernance propre.

Le Sénat : anachronisme des institutions françaises

Le Sénat, cette oligarchie, entretient, à grand frais pour le budget de l’Etat -346 millions d’euros en 2011 (321 millions en 2007)-, 348 parlementaires dont l’inutilité ne cesse d’être dénoncée, depuis plus de 50 ans.

Hélas, ceux qui, à l'instar du Général de Gaulle, en 1969, se sont insurgés contre cette protubérance ou « Chambre haute » (1), ont échoué dans leur tentative de réforme. Et pour cause ! Seul le Congrès, c’est-à-dire l’Assemblée nationale et le Sénat, réunis à Versailles, pourrait, à la majorité des deux tiers, mettre fin à cette institution décadente.

Seulement voilà, imagine-t-on un instant les sénateurs se faire hara-kiri et se priver d’une rente de situation qui leur rapporte 30 000 € par mois, pendant neuf ans -six ans depuis 2003-, sans compter les nombreux autres avantages ? Non, bien évidemment.

Seul un référendum pourrait mettre fin à cette anomalie. De Gaulle s’y est risqué. Il s’est heurté aux conservateurs politiciens de tous poils, qui ont précipité sa chute. « Touche pas à NOS privilèges, grand Charles ! » Depuis, retenant la leçon, aucun autre chef d’Etat n’a envisagé de remettre en question le Sénat...

Un scrutin interdit aux citoyens français

Autre anachronisme : Les sénateurs sont les seuls à être élus au suffrage universel indirect. Ce qui signifie que les électeurs lambda n’ont pas leur mot à dire. Ces parlementaires, d’un autre temps, sont élus par un collège dit de « grands électeurs », formé des députés, conseillers généraux et délégués des conseils municipaux.

Cette assemblée, traditionnellement conservatrice, dont certains, tel Jean-Pierre Raffarin, tentent de justifier l’existence en la qualifiant d’assemblée des territoires, est en réalité la plus parfaite expression d'un régime dévoyé de partis politiques dénaturés, dans la mesure où ses représentants ne sont pas élus directement par le peuple.

Par ailleurs, en dépit des « navettes », susceptibles de modifier un texte de loi, son pouvoir est strictement limité à l’examen de lois dont le vote final est, constitutionnellement, toujours du ressort de l’Assemblée nationale.

Désignation des électeurs sénatoriaux

Qui élit les sénateurs ?

Le Sénat est renouvelé par moitié, en deux séries, tous les trois ans. Les sénateurs n’ont pas de circonscription électorale. Il sont élus au niveau du département. La durée du mandat est de 6 ans (9 ans précédemment).

Nombre de délégués sénatoriaux par commune :

- communes jusqu’à 499 habitants : 1 délégué

- communes de 500 à 1499 habitants : 3 délégués

- communes de 1500 à 2499 habitants : 5 délégués

- communes de 2500 à 3499 habitants : 7 délégués

- communes de 3500 à 8999 habitants : 15 délégués.

- communes de 9000 habitants et plus : tous les conseillers municipaux sont délégués.

Ils représentent 95% du corps électoral qui comprend, en outre :

- les députés

- les conseillers régionaux

- les conseillers généraux

71890 grands électeurs sur 150 000 avaient à élire 170 sénateurs.

En l’espace de 10 ans, le nombre des sénateurs est passé de 326 à 343, puis 348…

Une chambre de parlementaires inutiles aux privilèges exorbitants

Un sénateur perçoit, pendant 6 ans, des indemnités mensuelles qui s’élèvent à plus de 30 000 €. La moitié de ces indemnités échappe à l’impôt.

La république, vache à lait des parlementaires

400 à 500 millions d'euros : c’est l’économie annuelle que l’Etat pourrait réaliser en supprimant le Sénat (348 sénateurs).

(1) Wikipédia : « la Chambre haute, constituée jusqu'en 1848 de pairs inamovibles, et de 1875 à 1940 de sénateurs élus pour 9 ans au suffrage universel indirect (avec ajout de sénateurs inamovibles élus par la Chambre des députés), de 1946 à 1958 de conseillers de la République élus pour 9 ans au suffrage universel indirect, et depuis 1958 de sénateurs élus pour 9 ans au suffrage universel indirect (la durée du mandat de ceux-ci devant être progressivement raccourcie jusqu'à six ans, tous les sénateurs en fonction en 2013 étant élus pour 6 ans). »
(Source Verdi/Agoravox)
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