Finalement, le japon n'aura pas d'impératrice!

Citation :

Japon: la crise de succession du Trône du Chrysanthème est réglée... pour le moment

Par Shingo ITO

TOKYO (AFP) - La naissance d'un héritier mâle au Japon règle pour le moment la crise de succession qui menaçait le Trône du Chrysanthème, mais elle ne fait sans doute que la différer, en des temps où la très ancienne monarchie nippone est sous pression pour s'adapter à la modernité.

La princesse Kiko, belle-fille de l'Empereur du Japon, a donné mercredi à la famille impériale son premier garçon depuis plus de 40 ans, susceptible de monter un jour sur le trône, à la grande joie des traditionnalistes.

Le bébé de Kiko et du prince Akishino se place en troisième ligne de succession derrière son père et son oncle, le prince héritier Naruhito, lequel n'a eu jusqu'à présent qu'un seul enfant, une fille.

Grâce à cette naissance inespérée, "les débats sur la succession impériale vont se calmer pour un temps, ce qui va encourager les conservateurs à faire pression en faveur de la continuité de la filiation patrilinéaire", prédit Kouichi Yokota, professeur de droit à l'Université Ryutsu Keizai.

"Mais cela ne veut pas dire que le débat est clos", avertit ce spécialiste du système impérial, pour qui "il n'y a aucune garantie de continuité pour la famille impériale tant que des règles souples de succession n'auront pas été adoptées".

Le système patrilinéaire, inspiré des anciennes dynasties chinoises, n'a en effet parfaitement fonctionné qu'aux ères où le mikado était entouré de concubines. La polygamie a disparu avec l'intronisation de l'Empereur Hiro-Hito (1901-1989).

"Les concubines ont joué un rôle majeur dans le passé", explique Isao Tokoro, professeur de droit à l'Université Sangyo de Kyoto, en soulignant qu'il est "un peu compliqué de perpétuer la ligne patrilinéaire sans ce système".

Aujourd'hui, la pérennité du Trône du Chrysanthème, remontant à plus de 2.600 ans selon la légende (et au moins au 6e siècle avant JC, selon les historiens), ne repose que sur le nouveau-né de la princesse Kiko.

Une situation extrêmement fragile sans une révision du Code impérial.

"On ne réglera pas le problème de fond en évitant d'en parler. Retarder la discussion ne fera que repousser le problème aux prochaines générations de la famille impériale", estime Hirohi Takahashi, professeur d'histoire moderne à l'Université de Shizuoka.

Devant l'impasse, le Premier ministre libéral Junichiro Koizumi avait bien tenté l'an dernier de lancer un projet de réforme qui aurait permis aux femmes d'accéder au Trône du Chrysanthème.

Mais la naissance inattendu d'un garçon bouleverse la donne. De l'avis général, cette réforme, combattue avec virulence par les traditionnalistes et remisée au placard depuis la grossesse de la princesse Kiko, n'a guère de chance d'aboutir dans l'immédiat.

"La stabilité de la succession impériale est très importante. Il est nécessaire de mener des discussions sereines", a prudemment prôné le numéro deux du gouvernement, Shinzo Abe, probable successeur de M. Koizumi au poste de Premier ministre dans quelques semaines.

En tout état de cause, en dépit de ses traditions hermétiques et archi-protocolaires, l'institution impériale reste extrêmement respectée dans l'Archipel. Même le Parti communiste a finalement renoncé, en 2004, à revendiquer l'abolition de la monarchie.

"La société et la politique changent constamment, et les gens aiment ressentir la continuité et la stabilité de la famille impériale. Pour beaucoup, c'est une forteresse spirituelle", explique le professeur Tokoro.

Dans le même temps, il est vrai que les jeunes générations sont de plus en plus indifférentes à la famille impériale qui, pour conserver sa popularité, pourrait être contrainte de s'exposer davantage au public, prévient le professeur Yokota.

"Mais cela risque aussi de conduire à une perte de dignité et, au pire, à une hystérie médiatique qui n'engendrera que ragots et vulgarité. Voilà le dilemme de la famille impériale", avertit-il.

Et voilà! Cette dynastie qui remonte bien avant JC, a un dénoument heureux avec la naissance de ce garçon.
C'est épatant de voir que, malgré le modernisme affiché, les japonnais sont rester attaché à leurs empereurs et sa famille.

Ils avaient envisager une réforme pour faire monter une femme sur le trône mais finalement ça tombe à l'eau...

Je me demande: serait-ce si attroce de se faire gouverner par une femme????? Messieur, vous avez si peur que ça de la concurence?

Dierna a écrit:

Ils avaient envisager une réforme pour faire monter une femme sur le trône mais finalement ça tombe à l'eau...

Je me demande: serait-ce si attroce de se faire gouverner par une femme????? Messieur, vous avez si peur que ça de la concurence?

Je pense que nous allons vers la fin des monarchies et que les femmes ont un grand rôle à tenir dans la conduite des états.

Sur le rôle que les femmes auront à tenir dans la façon de diriger les états, soyons clairs: cela n'aura d'intérêt que si elles apportent quelque chose de spécifique et de bénéfique.

Mme Thatcher a gouverné son pays en adoptant un style qui n'apportait rien de mieux que ce qu'avaient fait ses mâles prédécesseurs.

Pour avoir connu l'Espagne d'avant et après la passage de Franco à Juan Carlos, la Grande-Bretagne d'avant et après Thatcher, je serai prudent sur la fin des monarchies (là où elles existent encore) et l'intérêt d'avoir des femmes au pouvoir... Prudent, sans plus.

Bill C.

Je suis entièrement d'accord avec toi Kassy.

Et je rajouterais ceci a propos des dire suivant de Bill C.

Bill Cerno a écrit:

Sur le rôle que les femmes auront à tenir dans la façon de diriger les états, soyons clairs: cela n'aura d'intérêt que si elles apportent quelque chose de spécifique et de bénéfique.

En fait Bill l'interêt qu'ont les femmes à diriger un état est le même que pour les hommes. Je m'offusque quand je lis ça. Alors une femme devrait être meilleur qu'un homme pour atteindre les plus haut poste.
Je déplore que tu pense ça. Une femme vaux un homme.
A l'heure actuel,on devrait considérer un candidat pour son programme pour ses actes mais pas pour son sexe.
Je trouve choquant que l'on annonce être contre la discrimination sexuelle et que finalement on pronne l'appliquer pour élire nos représentant.

Dans les deux cas, ce qui m'intéressait, c'était la société concernée, le pays, la nation (pas les détails de l'identité de tel ou telle) :

• la société espagnole a-t-elle gagné à remplacer un dictateur par un roi? A mon avis oui.

• la société anglaise a-t-elle tiré bénéfice de l'expérience Thatcher? A mon avis non.

La vraie question à se poser est : si l'on introduit un changement, sera-t-il profitable pour le pays?

Dierna, il n'est pas vraiment question qu'une femme soit meilleure qu'un homme. Ce qui est souhaitable, c'est que la meilleure candidature l'emporte. Ça pourrait être celle d'une femme, mais ni l'UMP ni le PS ne me paraissent avoir une femme qui développe un argumentaire clair et convaincant.

Cela n'empêche éventuellement pas d'être élu : on ne peut pas dire que l'argumentaire de campagne de l'actuel président ait été clair ni convaincant. Mais quel qu'il/elle soit, son remplaçant/sa remplaçante devra faire mieux.

D'où peut-être les comparaisons implicites qui te "choquent" dans ce que j'ai écrit avant.

Bill C.