Chaque étape d'évolution du cinéma a eu ses détracteurs et pourtant, elles ont fini par triompher : le parlant, la couleur...
Les techniques de 3D se sont succédé au cours des décennies et ont été enterrées faute de réalisme parfait. La dernière est certes la meilleure à ce jour mais présente l'inconvénient du port inévitable des lunettes, qui peut être pénible pour des personnes qui ont déjà des lunettes de vue.
Ensuite la qualité intrinsèque des films compte. Le film Voyage au centre de la terre, un des premiers en 3D, abusait de toutes sortes d'effets la mettant en valeur, superposition de paysage proche et lointain, effet yoyo, profondeur etc... Tous les scenarii ne se prêtent pas à ces résultats ou ceux d'Avatar. Sans compter que pour certains films , la 3D ne l'est pas à la capture mais en post traitement, ce qui nuit à la qualité (les films concernés ne méritent même pas d'être cités).
Pour ma part, je me dis que certains grands films en 3D, ça aurait eu de la gueule : 2001 l'Odyssée de l'Espace, le dernier empereur etc... Mais en ce temps là, on la faisait pas comme ça.
Et peut-être que l'on s'habitue aussi. Qui s'extasie aujourd'hui qu'un film soit parlé ou musical ? Personne, puisque c'est la norme. Pourtant au tout début du parlant, la technique était loin d'être adaptée avec les complications que cela engendrait tant pour les techniciens ou artistes de cinéma que pour les spectateurs. Il été décrié par certains quand c'était encore une nouveauté, mais depuis, on sait ce que c'est devenu.
Je ne me prends pas la tête sur est-ce que ça vaut la peine, mais je me demande plutôt quelle invention va venir supplanter ou perfectionner l'actuelle. Parce que l'expérimental, c'est passionnant. Même si j'apprécie un bon vieux Chaplin muet en noir et blanc ou un film ordinaire sans explosions, 3D et autre tape à l'oeil... autant qu'un film spectaculaire qui nous présente une innovation. L'essentiel demeurant la qualité de l'histoire, et le talent de celui ou celle qui la raconte.