TipTop Administrateur
Nombre de messages : 4364 Localisation : La Rochelle Loisirs : informatique, vélo, balades, voile... Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: Précarité Rochelaise Sam 22 Sep 2012, 15:23 | |
| - Citation :
- Dominique craque. De petits boulots en petits contrats, d'attentes d'in-demnités en allocations, elle ne s'y retrouve plus. Témoignage au cœur de la crise.
Sa voix se fait hésitante, tremblante. Ses yeux s'emplissent de larmes. Mais Dominique ne veut pas pleurer. Elle reprend le fil de son récit. « Ces dernières années, j'ai enchaîné une série de contrats aidés avec le Conseil général. Je faisais notamment la plonge dans les cantines des collèges. Entre deux contrats, il y avait un délai de carence, d'un ou deux mois, c'était selon. Et comme le Département est considéré comme une administration, il n'y a pas de droit aux allocations chômage pour ceux qui en sortent. »
Âgée de 51 ans, Dominique Paineau vit avec son fils de 15 ans dans un logement HLM à Périgny. Aussi loin qu'elle se souvienne, elle n'a toujours eu droit qu'à des contrats à durée déterminée.
50 euros pour finir le mois
La crise ? « Je la ressens surtout au niveau des aides sociales. Cela devient de plus en plus difficile d'en obtenir. Il faut vraiment se trouver au ras des pâquerettes. »
Elle n'en veut à personne en particulier. Ni au Conseil général, ni à l'assistante sociale de son secteur « qui fait ce qu'elle peut avec ses moyens », ni aux administrations ou organismes bancaires auxquels elle ne cesse d'écrire. Mais elle en veut à l'ensemble. « Qu'ils arrêtent de se renvoyer la balle les uns les autres. C'est un imbroglio permanent. Quand j'ai un contrat d'un mois avec le Conseil général, je ne suis payé que deux mois plus tard. Mais si je demande des allocations, on me dit que je n'entre pas dans le cadre. Comment je fais pour vivre en attendant ? »
Hier, 21 septembre, Dominique avait 50 euros sur son compte pour finir le mois. « Mais j'ai récupéré mon chéquier, c'est une bonne chose parce que j'ai longtemps été interdite bancaire. »
« Tellement fragile »
Excédée de ne pouvoir obtenir d'allocations après un énième contrat d'une semaine ou dix jours à trier les déchets de la Communauté d'agglomération rochelaise ou à faire la vaisselle dans les restaurants universitaires, Dominique a porté plainte au tribunal administratif contre la Caisse d'allocations familiales. Et elle a perdu. L'histoire du pot de terre contre le pot de fer.
« Moralement, je n'en peux plus. Je suis au bout du rouleau. J'essaie de tenir pour mon fils mais je trouve que tout ça, c'est beaucoup d'injustices. J'ai toujours cherché à travailler. Mais avec les contrats aidés que j'ai eus ces derniers temps, je touche 300 à 400 euros par mois en moyenne ; si j'étais totalement au chômage, on me verserait 650 euros. Je comprends ceux qui restent à ne rien faire. Je ne suis pas seule dans cette situation mais personne n'ose parler. Notre situation est tellement fragile. »
Pour acquitter ses factures d'électricité, d'eau ? « L'assistante sociale m'a dit qu'elle ne pouvait m'aider que… si j'arrêtais de payer. »
Dominique déploie devant elle des dizaines de courriers : refus du RSA, refus d'allocations, lettre lui annonçant qu'elle est déboutée… Elle traîne ce dossier administratif comme un boulet qui s'alourdit de jour en jour. « Je ne vis que dans la précarité. Au mois d'octobre, je ne sais toujours pas ce que je ferai. Mais ce qui m'inquiète le plus, c'est mon fils. Je voudrais tant lui éviter de connaître les mêmes galères que moi. » (Source: Sud Ouest)Est ce là une politique sociale normale et/ou un encouragement à l'insertion Franchement j'ai des doutes | |
|
lucifer Super Rochelais
Nombre de messages : 711 Date d'inscription : 05/04/2006
| Sujet: Re: Précarité Rochelaise Dim 23 Sep 2012, 10:25 | |
| on s'imagine avoir une politique sociale mais en fait on n'a rien et le peu qu'on a on le détruit en disant qu'ailleurs c'est mieux et que ça coute moins cher
certains contournent le système car ils le connaissent bien et arrivent du coup à s'en sortir à peu près. d'autres ne s'en sortent pas
et la précarité augmente à la rochelle c'est certains. | |
|