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Nombre de messages : 4364 Localisation : La Rochelle Loisirs : informatique, vélo, balades, voile... Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: Plaisancier Casanier Mer 09 Nov 2011, 10:09 | |
| Avant la fin du mois de novembre, la Régie du port de plaisance aura bouclé l'enquête qu'elle lançait en septembre dernier, à l'occasion du Grand Pavois.
Baptisé « Port idéal », ce questionnaire établi par le cabinet nantais Horizons Experts, poursuit un triple objectif. D'une part, actualiser et enrichir le travail statistique engagé en 2006 pour dresser le profil des plaisanciers rochelais, et cerner leurs pratiques nautiques. D'autre part, les inviter à préciser l'évolution possible de leur projet, notamment dans le cadre d'un éventuel renouvellement de bateau. Troisième but : jauger la sensibilité du plaisancier à l'idée de redéfinir les contrats qui le lie au port.
Cible de l'enquête : les 3 600 navigateurs des Minimes et du Vieux Port, et les 1 800 personnes en attente d'une place de port et inscrites sur la liste de la régie.
Dépouillement partiel
Un millier de réponses ont été reçues à ce jour. « Dans le cadre d'une enquête, un taux de retour de 20 % est un bon pourcentage, commente Bertrand Moquay, le directeur de la régie. Mais nous pouvons encore recevoir des réponses, anonymes ou pas, chacun est libre de choisir. La légitimité des résultats obtenus sera d'autant plus forte que le taux de retour sera important. »
Déjà, les 700 premiers questionnaires ont été dépouillés. Sans préjuger du résultat final de l'enquête, ils livrent un premier jet des pratiques et des attentes.
Premier enseignement : les propriétaires de voiliers sont plus prompts à répondre que les utilisateurs de bateaux à moteur. « Ils représentent 85 % des réponses, sachant que les voiliers composent 70 % de la flottille du port. »
1 Age moyen : 57 ans
Ce plaisancier est âgé en moyenne de 57 ans. Il a un goût pour le neuf plus prononcé que d'autres plaisanciers consultés par le cabinet à l'échelle nationale. Ils sont ainsi 40 % dans cette catégorie, contre 32 % dans le reste de la France. Et, chaque année, le port accueille 10 % de nouveaux bateaux, neufs ou d'occasion. Des données qui ne laisseront pas indifférents les concessionnaires et les chantiers nautiques charentais et vendéens, les marques Bénéteau, Jeanneau, et Dufour occupant les trois premières places dans le cœur des propriétaires interrogés. Ajoutons que six plaisanciers sur dix ont investi depuis moins de cinq ans, et que ceux qui ont une place l'occupent depuis un peu plus de neuf ans.
2 45 jours par an en mer
La définition « résident secondaire » n'est-elle pas plus appropriée ? Quelques éléments d'approche. Horizons Experts a cherché à savoir combien de jours dans l'année notre homme vient au port. Réponse : 42 jours sans naviguer, et 45 jours à l'occasion d'une sortie en mer. Il passe 24 nuits à bord, au port d'attache, et 17 nuits à bord, lors d'une autre escale.
« La réalité qui se reflète, c'est que les gens viennent souvent, parce que leur résidence principale est proche du port. C'est une vraie spécificité rochelaise, souligne Bertrand Moquay. Ces chiffres disent aussi que les ports voisins des pertuis, excepté Saint-Denis-d'Oléron, ont de très petites capacités d'accueil. Le plaisancier rochelais part donc naviguer à la journée et il rentre le soir. » Et si jamais il rejoint une escale pour une ou plusieurs nuits hors de son pré carré, c'est d'abord à Saint-Denis-d'Oléron qu'il s'amarre, ensuite aux Sables-d'Olonne, et en troisième position du tiercé, à l'île d'Yeu. Ils ne sont ainsi que 9 % à entreprendre des navigations hauturières de plus de 24 heures, contre 22 % ailleurs en France.
3 La Rochelle sinon rien
À l'heure des travaux d'extension du port, il est aussi intéressant de s'attarder sur la liste d'attente. Ceux qui convoitent une place ont pour premier critère la proximité avec leur domicile (61 %). Interviennent ensuite dans la demande, l'intérêt du bassin de navigation (32 %), et l'attrait du site (16 %). Sept postulants sur dix ne sont inscrits que sur une seule liste, éclairage intéressant pour la régie dans la prise en compte du phénomène des double ou triples inscriptions qui peut brouiller les cartes. Notre homme ne poursuit donc pas plusieurs lièvres à la fois. Mais il n'est pas tout à fait démuni : lorsqu'il s'inscrit sur la liste rochelaise, il dispose déjà d'une place (57 %). L'enquête tempère cette donnée en précisant que 55 % de ceux qui émargent cette liste posent comme préalable à l'achat de leur embarcation l'obtention d'une place à La Rochelle.
Quant au plaisancier qui est bien dans ses quartiers rochelais, il nourrit le projet d'acheter un nouveau bateau. Dans 18 % des cas avec certitude, dans 31 % avec forte probabilité.
Quelles évolutions le port peut-il engager sur les contrats qu'il leur propose ? Le temps partagé avec des ports voisins ? 15 % des réponses seulement y encouragent, ce qui est compatible avec la pratique nautique qui s'exerce sur le plan d'eau immédiat à la journée.
Après tout, à quoi bon musarder ailleurs lorsque l'on est bien chez soi ? Toutefois, 30 % des clients de la régie sont intéressés par le dispositif de la suspension de contrat. Dans ce cas, un bateau absent sur une durée déclarée retrouverait sa place à condition d'annoncer son retour avec préavis de deux mois. Cela pourrait constituer l'une des pistes que suivrait le port pour une gestion plus dynamique des anneaux. (Source: Sud Ouest) | |
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