Pénurie en Eau

La France est de plus en plus touchée par la sécheresse. 26 départements sont désormais visés par des mesures restreignant certains usages de l’eau. Le dernier bilan du ministère, le 6 mai, faisait état de 17 départements touchés. La région la plus atteinte depuis le début de cette année reste le Poitou-Charentes. Ses quatre départements ont mis en œuvre des mesures radicales pour économiser de l’eau : baisse d’au moins 50% des prélèvements, interdictions d’arrosage des espaces verts ou de remplissage des piscines…

Depuis le début de l'année il est tombé moitié moins d'eau à La Rochelle qu'en temps normal. Nappes et rivières de Charente-Maritime atteignent des niveaux qui sont habituellement les leurs à la mi-juin. L'irrigation de printemps s'est intensifiée du fait des fortes chaleurs d'avril. Et après le blé viendra le maïs… Bref, selon le préfet Henri Masse, « la situation est plus préoccupante que l'année passée : on va clairement vers un scénario à la 1976. »

La référence à la « mère de toutes les sécheresses » est justifiée. La France a vécu un mois d'avril exceptionnellement sec et ensoleillé. Le deuxième avril le plus chaud depuis 1900, à une poussière du record de 2007. Et le joli mois de mai s'annonce de la même eau, si l'on ose dire. Les pluies annoncées ce week-end dans le ciel charentais n'auront pas plus d'effet qu'une goutte dans le désert, avant que le baromètre ne retourne au « sec ».

« Avant fin mai, si… »
L'Observatoire départemental de l'eau, qui réunit autour du préfet l'ensemble des utilisateurs, reste mobilisé. Il a réuni hier son « comité quantitatif » pour faire le point. Henri Masse n'a annoncé aucune nouvelle mesure de restriction à l'issue de la réunion. Mais il ne les a pas exclues « avant la fin du mois de mai, si la sécheresse perdure. »

Pour l'instant, seul le bassin du Mignon est touché. Les prélèvements à usage d'irrigation y sont « totalement interdits » depuis le 25 avril. Vient ensuite sur la liste le bassin d'Aume-Couture. Les volumes autorisés ont été réduits de 16 %, le niveau de la nappe étant passé en dessous du seuil d'alerte. La Charente, aussi, inquiète. Son débit se rapproche de celui de 1990, autre millésime particulièrement sec. Les barrages de Lavaud et Mas Chaban étant au plus bas, sa réalimentation cet été en sera pénalisée. Au grand dam des ostréiculteurs qui n'ont pas besoin de cela.

« Nous sommes en veille permanente, poursuit le préfet. Si des mesures sont prises, elles le seront en concertation avec tous les utilisateurs et de façon modulée, bassin par bassin, et en coordination avec les départements voisins. »

Pas question non plus de limiter la consommation d'eau. Du moins pour l'instant. Henri Masse a appelé particuliers et collectivités au « civisme ». « Préserver l'eau, ce n'est pas qu'un problème d'irrigation agricole. Il faut que chacun fasse un effort. Il existe des mesures de simple bon sens pour économiser la ressource. Le paysan qui vient en ville et qui voit les pelouses arrosées en plein midi, il ne comprend pas. »
(Source: Sud Ouest)

Besoins en Eau
L’alimentation en eau potable de la population en période estivale nécessite une production de 170 000 à 200 000 m3/j.
La pointe de consommation en 2003 a atteint 238 000 m3/j.

Perspectives:
Dans la perspective d’assurer la distribution d’eau à la population estivale sédentaire et touristique, les inquiétudes se portent sur :
- le secteur de Saint-Vaize où la vigilance est renforcée vis à vis du risque d’inversion de flux
- la presqu’île d ’Arvert où les ressources sont fragiles (turbidité, chlorures) et sont toutes nécessaires pour assurer la production d’eau
- la Charente qui est indispensable au réseau littoral et au secteur de La Rochelle pour une production de 80 000 m3/j.
http://ddaf17.agriculture.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=48

1,5 milliard de personnes dans le monde ne disposent pas d’accès à l’eau potable, et 2,6 milliards ne sont pas raccordées à un réseau d’assainissement. Plus de 30 000 personnes meurent chaque jour en raison de problèmes de santé liés à l’eau.

Je suis bien triste de ne pouvoir récupérer d'eau que dans deux grosses poubelles. Mais il est vrai qu'actuellement, elles risquent pas de déborder.

J'attends 22-23h pour arroser, histoire d'éviter au maximum l'évaporation. Pour être juste il n'y a pas que les pelouses des citadins à être arrosées en plein midi. Les collectivités et les agriculteurs eux-mêmes ne se privent pas d'arroser à n'importe quelle heure. Sécheresse ou pas, voir les arrosages tourner en plein cagna m'a toujours paru ridicule. Même en période d'abondance pas la peine de puiser comme des sauvages dans les nappes phréatiques...

Sans compter que c'est quand même eux qui plantent ces cochonneries de maïs "artificiels" hyper consommateurs d'eau alors que des maïs de base était cultivé dans des régions semi-désertiques d'amérique centrale ou du Sud des Etats-Unis.
J'aime bien le maïs (et le pop corn), il serait dommage de s'en priver. Mais on est peut-être pas obligés de cultiver la version dorée et douce de cette plante que l'on connaît tous. Il en existe des versions "albinos" et des versions multicolores (orange, rouge, brun, noir et même bleuté). Plus rustiques, nombre de ces variétés consommeraient moins d'eau et varieraient l'alimentation (humaine ou fourragère). Il y a fort à parier qu'on en mourrait pas, les amérindiens s'en étant longuement nourri.

Enfin, on sait que le maïs, le blé et le riz sont très consommateurs d'eau. Pourtant, c'est comme par hasard ce qui se cultive le plus en matière de céréales, alors qu'il existe d'autres plantes qui résistent à des conditions particulières, notamment la sécheresse (maca... ).

Depuis maintenant allez on va dire 10 ans, on nous tanne avec
les nappes frais-à-tiques ( car c'est là ou les tiques se planquent
durant l'été pour etre au frais ) qui sont trop basses....

Question:

- l'agriculture intensive gourmande en eau date-t-'elle de 10 ans ?
- les étés secs datent-t'ils de 10 ans ?
- les arrosages-noyade des jardins particuliers datent-ils de 10 ans ?
- les lavages abusifs de voitures datent-ils de 10 ans ?
- les arrosages publics irresponsables datent-ils de 10 ans ?
- les piscines date-elles de 10 ans ?
- les incendies à éteindre datent-t'ils de 10 ans ?
- ............ compléter ici par ce que bon vous semble................

Noon ce ne sont que quelques questions mon ami, n'y voyez aucune allusion....
enfin, si en fait, si vous voulez.... car....
Une chose qui est sûre, constatée et démontrée, c'est que le prix de l'eau
a explosé en 10 ans !!! Pile poil en concordance avec le transfert de la
gestion de l'eau par des boites privées dis donc ! A croire que ces gens sont
incompétents !!!!
quoi ?
trop gourmands ? baiser les consommateurs ?
Vous n'y pensez paaaaas !!! ca jamais ! c'est impensable ! Ils sont peut-etre
incompétents, mais beaucoup trop honnètes pour cela !!!

Bonnes baignades Smile

profitez, l'eau de la mer est encore gratuite.

Super Rochelais Nombre de messages : 711 Date d'inscription : 05/04/2006

il y a quelques temps déjà je disais aux enfants : l'eau pour l'instant vous la trouvez dans chaque maison en ouvrant le robinet, mais 1 temps viendra ou quand on ouvrira il n'y aura pas d'eau à couler, voire il n'y aura pas de robinet dans les maisons.

malheureusement peut etre que ce temps viendra. j'espere ne jamais connaitre cette époque

j'arrose peu et toujours avec de l'eau de pluie mais vu qu'il ne pleut pas les réserves seront bientot à secs et plus tot que l'an dernier où j'avais 1 jardin plus grand.

Juste un point mal connu pour ce qui est des nappes phréatiques.

Quand j'avais 10 ans, je pêchais avec ma cousine et mon cousin, en juillet (notez le mois) dans un affluent de la Boutonne, près du village natal de mon père. Il y avait de l'eau, et il y avait des sortes de bassins aménagés en pente douce pour que les vaches viennent y boire.
Ces eaux stagnantes, il faut bien le dire aussi propices à la multiplication des larves d'insectes et entre autres de moustiques, permettaient d'alimenter les nappes phréatiques.
Mais ces ruisseaux débordants au printemps limitaient les surfaces de culture. Avec subventions, on a donc supprimé les sortes de bassins, redressé au plus droit les ruisseaux et rivières, tout en finalisant le fameux "remembrement".
Conséquence: les eaux sont parties au + vite vers la mer, et ont délaissé les nappes phréatiques.

C'est sûr que la situation est alarmante:

Pénurie en Eau PIEZO_30_avril_2011-73cd2

Les motifs de la cause de la génération des problèmes sont rarement dus à une seule cause. Et c'est encore là le cas où alimentation des nappes et ponction humaine se conjuguent.

- l'aménagement du territoire contribue on le sait depuis déjà de plus en plus au ruissellement des eaux plutôt qu'à leur captation par les terres. Entre le bitumage, la disparition des haies, le non entretien des cours d'eau et les asséchements des zones tampons telles que les marécages... Là déjà les facteurs sont multiples

- la consommation en crue a elle aussi plusieurs causes : on pense en termes d'abondance et ne faisons donc attention à rien en tant que citoyen. Un seul citoyen c'est pas bien grave, mais multiplié par le nombre c'est déjà beaucoup, d'autant que la densité n'est pas négligeable. La dessus, l'agriculture est irréfléchie et en plus concentrée. Dans ma jeunesse, y'avait encore pas mal d'élevages dans le département. Maintenant les élevages sont beaucoup plus rares et remplacés par des cultures, en particulier de produits par forcément adaptés au climat (un des plus ensoleillé de France pour not' petit coin). Comme par hasard, la Beauce, fameux grenier de la France, a également le même problème de sécheresse. Mais allez chercher de l'élevage et de la rationalité en Beauce...

Quand on y ajoute une météo pas dans la norme, on se rend compte qu'on a beau avoir quelques siècles de forte industrialisation et de métamorphose des pratiques agricoles et que, comme au moyen âge, on est autant à la merci des aléas climatiques.
Et là, on commence à se dire que notre soi-disant grand cerveau humain nous sert pas de grand chose vu l'usage qu'on en fait. confused

18/05/2011 - Gestion de l’eau : nouvelles restrictions

La Rochelle, le 18 mai 2011

Gestion de l’eau : la situation se dégrade
Sécheresse précoce, la totalité du département en restriction

Les faibles précipitations et les températures anormalement élevées (le mois d'avril est le deuxième mois le plus chaud depuis 1900) font que le niveau des nappes et le débit des rivières ont atteints des valeurs normalement rencontrées en période estivale. L'intensité et la précocité de cette sécheresse printanière caractérise à ce jour 2012 comme une des années les plus sèches connues depuis 100 ans.

Le 13 mai, Monsieur le Préfet de la Charente-Maritime a réuni le comité quantitatif de l'eau afin de concerter avec l'ensemble des usagers sur le bilan météorologique, la situation de la ressource en eau, l'état des milieux aquatiques et les besoins. La mise en œuvre de mesures exceptionnelles de réglementation des usages de l'eau s'impose sur les bassins déficitaires du département.

Le Préfet de la Charente-Maritime a donc décidé :

- de suspendre l'irrigation pour 12 des 14 bassins du départements jusqu'au 15 juin : Curé Sèvre niortaise, Sèvre niortaise DPF, Gères Devise, Mignon, Boutonne, Antenne Rouzille, Seudre, Aume Couture, Charente ( dont marais nord et sud de Rochefort), Seugne, Né, Arnoult, Lary Palais
- de maintenir la restriction horaire en cours pour les cultures dérogatoires et les bassin des bords de Gironde et de la Dronne aval
- d'interdire le remplissage des mares de tonne sur l'ensemble du département (sauf les bords de Gironde sud)
- d'interdire l'arrosage des espaces verts, des jardins d’agrément publics et privés, des terrains de sport de 10h à 19h
- d'interdire l'arrosage des terrains de golf à l'exception des greens et des départs.

Il est demandé de faire preuve de mesure dans la consommation d’eau pour l’ensemble des usages et ainsi participer collectivement à la lutte contre la dégradation de la ressource.

(Source : Préfecture de Charente maritime)

Extrait de La France Agricole, 11 mai 2011 :
"Sur le département de la Charente-Maritime, 37 retenues de stockage sont programmées pour un investissement de 50 millions d'euros.
« A 5 euros le mètre cube, c'est presque deux fois le prix de l'eau potable ! Ce coût pharaonique rend l'irrigation non viable économiquement. Elles sont pourtant subventionnées par de l'argent public jusqu'à 80 % », note FNE (France Nature Environnement)."

L'article mérite réflexion :
http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/secheresse-fne-veut-aller-vers-une-refonte-du-modele-agricole-productiviste-42736.html

Par ailleur les 3 départements concernés (17/79/85) sont loin d'avoir une politique commune
http://marais-poitevin.org/html/COM11.ht

Interessant aussi l'instrumentalisation des besoins des éleveurs... (communiqué du 29/05)...

En Charente Maritime, on n'irrigue pas, on arrose copieusement le maïs avec des tourniquets. On arrose les routes en même temps et le taux d'évaporation est colossal… Ils voudraient bien irriguer mais ils exigent que la collectivité finance les équipements.
L'eau est pompée dans les cours d'eau qui sont à sec dès le début de l'été chaque année, c'est pas grave, le contribuable paie cette gabegie de l'eau au prix fort tout en étant rationné si nécessaire.

L'Agriculture est quand même une des seules activitées ou des entreprises privées sont subventionnées pour produire à perte depuis des années ! Entre ça et les exonérations de charges pour les entreprises....

Au bout on fini par ne plus rien comprendre....
http://vert-estuaire-charentais.over-blog.com/article-de-l-eau-trop-d-eau-pour-l-agriculture-intensive--42579198.html

@+