redynamisation des centres villes

j'ouvre un nouveau sujet pour ne pas interférer avec le sujet disquaires donc

C'est en effet facile pour moi qui suis marseillais.
Mais il n'empêche que s'il existe des commerces de proximité, il faut les défendre en les faisant vivre.
Pas de disquaire à La Rochelle, c'est en effet dommage.
Mais qu'en sera t'il des libraires qui sont présents lorsque le Fnac aura fagocité le marché ? Que deviendront-ils ? Et pour le coup il y a des libraires présents à La Rochelle.
Bon ok je prêche un peu pour ma paroisse étant libraire indépendant dans la cité phocéenne (qui a Fnac, Virgin, Cultura), grande ville s'il en est qui permet la cohabitation de nombre de librairies indépendantes et de grandes enseignes.
Cela pourrai-t-il être le cas à La Rochelle ? J'en doute, mais je ne connais pas assez la ville et son tissu social pour en être sur.

Enfin, je dis ça de 800km (environ) plus au sud est et dans une ville dix fois plus peuplée que votre belle ville où il est possible que je vienne m'installer pour y vivre, découvrir et animer (modestement) le centre ville et son réseau de commerçants de proximité.

Salut...

Je me méfie de ce que j'entends dans les reportages télévisés, mais j'en ai vu un récemment, interviews à la clé, relatant le retour dans les petites boutiques d'une clientèle peu désireuse de gaspiller son carburant et/ou son temps pour un litre d'huile ou un kilo de sucre.
Véridique ? Effet uniquement à la marge chez des amateurs d'écologie ? Difficile de se faire une opinion tranchée même si la course au grand super-hyper n'est pas un mouvement irréversible par définition.

Maintenant si la population a adopté avec un certain engouement ce type de commerce, ce n'est pas par hasard. Revenons quelques décennies en arrière. Faire ses courses de commerce en commerce prend beaucoup de temps, trop dans le contexte d'une vie active où la femme n'est plus au foyer, uniquement en charge des tâches ménagères. Par ailleurs les petits commerçants ne sont pas forcément des saints non plus. les tromperies sur la qualité ou la quantité ont existé et existeront toujours. Ce n'est pas parce qu'ils ont presque disparu qu'il faut les parer de toutes les vertus. De plus l'accès à des produits "nationaux" et pas forcément régionaux, a peut-être également joué un rôle.

J'avoue apprécier de pouvoir concentrer l'essentiel de mes achats sur une heure ou deux plutôt que de devoir y passer beaucoup plus de temps de commerce en commerce. Et ceci même si je n'ai pas de véhicule et ai pris l'habitude de revenir en bus si je suis trop chargée.
De plus, je n'ai pas les moyens d'acheter ma nourriture dix fois plus cher dans un petit commerce, comme c'est souvent le cas... Par exemple j'allais assez rarement chez le dernier crémier de la ville (hors le marché), disparu voici quelques années. Quant aux bouchers, j'y recours essentiellement lorsque j'invite. Sans garantie d'ailleurs que la viande soit vraiment meilleure.

Il ne faut pas être naïf non plus. Beaucoup de petits commerces ne sont pas une garantie de qualité supérieure non plus. Par exemple de nombreux étals du marché ne sont pas tenus par des maraichers mais de simples revendeurs qui se fournissent en fruits et légumes comme les autres dans de grands centres. Au bout du compte, si c'est pour se retrouver le dindon de la farce en payant plus pour une illusion...

Pour ce qui concerne l'habillement, le petit commerce offre des services supplémentaires comme les retouches, ce qui permet éventuellement d'être un peu moins mal fagoté vu qu'on est pas tous bâtis pareils et que la grande production se soucie peu des particularités individuelles.
Pour le culturel, je ne jette pas la pierre à Cultura (puisque je ne connais ni fnac ni Virgin ou autres). Ils sont serviables, prêts à consulter leurs bases de données pour renseigner et commander ce que l'on désire. Je n'ai personnellement rien à leur reprocher. Par contre, j'apprécie toujours d'aller à la maison de la presse, ou aux Armoiries quand elles existaient encore car à force, le commerçant sachant ce que vous achetez, ce qui vous intéresse, peut orienter vers de nouveaux auteurs et préciser le contenu de certains ouvrages avant même qu'ils aient été commandés spécialement. Il est clair qu'à Cultura, quelle que soit leur bonne volonté, la plupart des petits jeunes sont bien incapables de fournir ce type de renseignements, faute d'expérience. Au bout du compte, c'est peut-être simplement ça qui fait la différence.

Je n'idéalise en rien le commerce de proximité où il peut et où il y a des commerçants peu aimables parfois et aussi faisant du profit sur le dos de leur clientèle. Je ne nie pas ça.
Le côté pratique des centres commerciaux est aussi indéniable.
Cependant, le conseil se trouvera bien souvent plus dans un commerce de proximité, pouvant aller au devant de sa clientèle et de ses désirs, que dans une grande surface.
Mais si les commerces de proximité ne sont souvent que des revendeurs, je préfère faire vivre le revendeur en bas de chez moi que la grande surface plus loin. Les courses sont plus longues à faire mais moins éprouvantes avec le côté pénible et agressifs de l'hypermarché. Je suis conscient que c'est plus facile, pourtant cela reste un coup à prendre et une fois l'organisation de ses courses de proximités faites, ça roule tout seul.

Et puis personnellement, faire mes courses est un plaisir à la condition de pouvoir flâner en même temps aussi (et pourtant je suis en couple avec enfant avec ce que cela implique comme obligation timing).
Bravo aux halles de La Rochelle à ce propos.

Salut...