Coup d’Marron écrit, joue et chante et se dit que tout est relatif… Après une histoire d’un EP et de deux albums, le groupe se trouve une pente légère et laisse venir quelques nouvelles chansons.
A s’amuser entre folk, rock et acoustique « à la française », le répertoire s’affirme toujours dans la chanson à texte. Les musiciens de La Rochelle n’ont rien révolutionné de leurs horizons, mais une nouvelle envie de petits dangers et d’amusements pointe le bout de son nez. Les émois musicaux de l’adolescence ressurgissent et certaines couleurs s’affirment, notamment grâce à l’arrivée d’un nouveau batteur (Norbert) et d’un contrebassiste (Jojo).
Il y a une petite dizaine d’années, alors que les premières chansons s’enorgueillissaient d’éclater enfin sur les scènes locales, le groupe se plaisait déjà à échanger les postes et les instruments. Ne jamais jouer aux multi instrumentistes, mais toujours chercher à varier les plaisirs. Aujourd’hui, les guitares n’ont jamais autant tourné. On s’amuse, tout se prête et rien n’est à personne... On dirait du communisme en mi mineur.
Tous ces petits voyages et ces bousculades se traduisent dans leur musique en toute simplicité. On voyage entre les émotions mais reste encore cette volonté commune de remuer. Les espaces aussi sont élastiques, on oscille entre intime et grandes étendues.
Et puisqu’il y a toujours cette corrélation intime entre musique et texte, même les mots s’invitent à se mélanger. Evidemment, il s’agit toujours de ces mêmes petites confessions poétiques, humanistes et emportées. Mais l’autodérision commence à venir bousculer le cynisme et la mélancolie habituelle. C’est tant mieux.
Le plus surprenant c’est que ça marche, Coup d’Marron est inspiré, le plaisir de se construire ensemble s’affirme. Ils sont toujours barbus, les chansons sont toujours à poil.
" Des mots... Des notes... Et inversement… Les paroles portées de Coup d’Marron ne peuvent exister sans ces musiques appuyées et lourdes, puis douces et suggestives. Chacun sert l’autre, c’est ce qui fait la Chanson. Leurs allers et venues entre folk-rock susurré et douceurs arrachées portent le même appel. L’amour, la mort et une forme de colère inspiratrice. Eternelles préoccupations qui ne sévissent jamais sans leur lot de doutes, de joies, de surprises et de solitudes assumées. Tour à tour hurlant ou caressant sa "Chanson Française", Coup d’Marron reflète les oscillations de nos petites têtes mal pansées. Un tango en santiags… "
http://www.coupdmarron.com/