"Béké": Racisme & Colonialisme

http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/02/13/un-reportage-sur-les-bekes-enflamme-la-martinique_1154769_823448.html

Ai retrouvé l'extrait et le reportage entier

Je pense quand même qu'ils l'ont cherché, ce fameux numéro. Je serais étonnée que beaucoup tiennent le même discours. On peut être ultra libéral et préserver son carré de fortune sans vergogne sans être pour autant raciste, révisionniste, ou que sais-je-en-iste. On est jamais que le fruit de la culture que l'on a reçue mais quand même... Ce type là est une véritable caricature.

D'un autre côté une amie qui a vécu dans les Antilles, me connaissant, m'a conseillée de ne jamais y mettre les pieds si je ne voulais pas être déçue. Elle était trop pauvre pour être acceptée par les blancs et trop blanche pour être acceptée par les noirs et métis. C'est du moins ainsi qu'elle a vécu son époque antillaise, voici déjà une vingtaine d'année, et de revenir finalement assez vite.
Comme je n'y ai finalement jamais mis les pieds, je m'abstiens de prétendre connaître le fond des problèmes même si l'ensemble des données rapportées permettent de dégager une opinion.

Ce type est évidemment une caricature.

Je me rappelle par ailleurs un collègue antillais (martiniquais je crois mais pas sûr), ingénieur comme moi dans le même service chez Total dans les années 80. On était copains, il est très intelligent avec beaucoup d'humour et on rigolait bien pendant le déjeuner ou à l'occasion de passages dans le bureau de l'un ou de l'autre.

Il était mélangé, mais je ne saurais pas dire s'il était plus blanc que noir que blanc ou l'inverse, de toutes façons je m'en fous.

Je me rappelle quand même qu'il utilisait son salaire(très correct) pour acheter des terrains ou des terres là-bas, et qu'il m'expliquait comment il utilisait l'argument "les békés ou les métros l'auront pas" pour obtenir de substantiels rabais.

La manipulation n'est jamais dans un seul 'camp'.

Elie Domota, de l'Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe, est devenu le chef de file du LKP ("ensemble contre les profiteurs), mouvement très actif depuis le début de la grève. Déjà en 2008, pour l'émission "Complément d'enquête" (France 2), il était très remonté contre les békés. "Aujourd'hui, la société guadeloupéenne est bâtie sur la même classification que la société de plantation", indiquait-il alors.

C'est un vrai problème. Et une incompréhension d'un côté comme de l'autre de la population.

Les Békés qui ont un patrimoine inimaginable et quasi intouchable.

La communauté noire et métisse qui ne comprend pas comment accéder à cette richesse.

Seul ceux qui ont compris qu'il fallait travailler dur, on gagné du terrain et des biens. Un ami Guadeloupéen est aujourd'hui propriétaire d'une pépinière et d'une jardinerie. Il travaille à ouvrir prochainement une entreprise d'arrosage automatique. Finalement, il s'en sort bien et pourtant pas bien loti à la base. C'est la volonté de se construire un avenir et de se sortir de l'assistanat qui lui ont permis d'en arrivé là. Malheureusement, la population globalement pense surtout à travailler peu et gagner beaucoup, ils aiment faire grève, viennent quand ils veulent au travail, etc... etc... et ça c'est un ami noir qui me le dit.
Forcement ça ne peut pas fonctionner.
Heureusement, il y a quelques personnes non békés qui ont compris qu'il fallait se retrousser les manches pour arriver à construire un avenir durable sans trop de stress avec un minimum d'effort.

comlebonheur a écrit:

Heureusement, il y a quelques personnes non békés qui ont compris qu'il fallait se retrousser les manches pour arriver à construire un avenir durable sans trop de stress avec un minimum d'effort.

Eh ben oui! Il y a des injustices flagrantes, mais il y en a aussi en métropole depuis toujours (même province/Paris), et il y en a qui s'en sortent.

exact.

Il y aura toujours des éternels optimistes et des éternels pessimistes, les premiers l'emportants sur les seconds, il suffit de choisir son camp.
Nous avons tous le choix et nous en tous sommes victimes.