Si Brillantes mais si Seules

Il parait qu’une femme cadre sur cinq vit seule. Plutôt citadines, bourrées de diplômes, ces working womens se sont battues pour réussir leur vie professionnelle. Accrochées à leur autonomie financière, passionnées par leur travail, elles mènent en parallèle une vie sociale, associative et culturelle intense. Jusqu’au jour où….

"A 40 ans, certaines paniquent, car elles n’ont pas vu le temps passer et n’ont pas d’enfants". Le témoignage de Stéphanie citée dans le blog Les cadres sur le divan est à cet égard poignant : "Tous ces visages, tous ces contacts, et le soir, je me retrouve toute seule chez moi... pas de petit ami, pas d'enfant... je suis seule comme un chien."
http://blogs.lexpansion.com/lescadressurledivan/2008/10/jai-une-belle-carriere-mais-je.php

A l'autre extrémité, d'autres revendiquent haut et fort cette solitude. Un choix, pas toujours bien compris par l'entourage, conséquence souvent d'une vie de couple dont elles ont mesuré toutes les limites...

Et cette réalité, mal ou bien vécue, vire même au phénomène social : les trois quart des célibataires sont des femmes. 5 millions en tout !

Mais tout de même, je m’interroge. Lorsqu'une femme cherche à réussir sa vie professionnelle, à être indépendante, est-elle vouée à la solitude Est-ce là le prix à payer

Triste monde... le travail n'est pas une finalité... encore un exemple d'individualisme qui transpire la situation actuelle.

Au final, que vont-elles devenir à leur retraite ? Triste non ?

C'est tellement vrai... Moi j'ai opté pour une carrière simple, un bon boulot à mi temps complété par beaucoup de bénévolat, et j'ai aidé mon époux à créer une société qui a marché très fort. On était heureux, avec 3 beaux enfants. Et aujourd'hui, je suis veuve. Il est parti et n'avait pas 50 ans. Trop de travail, trop de pression, le coeur n'a pas tenu, et les médecins ont etaient royalement et honteusement incompétents. Et maintenant, je me retrouve à etre obligée de devenir cette femme brillante à la tete de la société, avec mes 3 ados à elever, et finalement... toute seule. Horriblement seule car rien ni personne ne compensera ce mari exceptionnel qui partageait ma vie depuis plus de 30 ans..
Mais il est je crois impossible de concilier une vie de famille équilibrée si les 2 parents ont un travail prenant. il faut s'occuper réellement de nos enfants, sinon à quoi bon en avoir... Donc il faut faire un choix, c'est l'un ou l'autre qui est brillant dans son métier. celà fait partie de la vie, il faut le savoir. sinon un jour on se retrouve à la retraite, les enfants sont partis tot car n'ont pas trouvé l'esprit de la famille, le "noyau" et pour peu que le couple batte de l'aile ou que l'un des deux tombe malade et on se retrouve ... encore seule.

bon courage à toutes les femmes et faites le bon choix

TipTop a écrit:

Et cette réalité, mal ou bien vécue, vire même au phénomène social : les trois quart des célibataires sont des femmes. 5 millions en tout !

Il y a toujours eu parait-il plus de femmes que d'hommes, mais si 3/4 des femmes sont seules, ça signifierait quand même qu'il y a un bon paquet d'hommes qui, à défaut d'être seuls, sont donc en couples homosexuels. Parce que 3/4 1/4, ça me paraît quand même un peu beaucoup comme disproportion... en admettant que le chiffre soit bon.

Cependant on est pas forcément célibataire parce que l'on s'est voué à une carrière exigeante. Nombre de célibataires sont des employés tout à fait ordinaires, comme moi, préoccupés par la famille, des associations ou tout autre centre d'intérêt relevant du loisir. En tout cas c'est ce que je vois autour de moi.
Si beaucoup de femmes carriéristes sont seules (je veux bien le croire), il ne m'apparaît pas que la majorité des femmes célibataires soient carrièristes.

La difficulté pour une femme à coupler vie professionnelle exigeante et vie de couple voire maternité est logique : l'absence liée évidemment au congé de maternité, puis à la présence qu'exige un enfant (maladie, scolarité, activités péri-scolaires...) retombe souvent sur la femme. Et est-ce que beaucoup d'hommes acceptent que la compagne consacre plus de temps à ses activités qu'à son couple ?
Et puis de nos jours où entre confort moderne, soins esthétiques, activité sportives... une femme n'a pas l'air à quarante ans d'avoir fini sa vie, il est vrai qu'on peut se leurrer et se dire que rien ne presse. Sauf que biologiquement, si c'est assez vrai pour un homme, ça l'est moins pour une femme qui risque un jour de ne plus pouvoir changer de style de vie.

Comme le dit commelebonheur, le travail n'est pas une finalité, mais la course à la réussite peut avoir une multitude de raisons, et pas forcément le travail pour le travail ou la satisfaction financière ou sociale. L'indépendance, la passion ou vocation pour l'activité choisie ou encore, comme en témoigne paquerette, le concours de circonstance peuvent motiver l'investissement professionnel. Ce n'est pas moins louable chez une femme que chez un homme.
A chacun d'avoir l'intelligence d'adapter sa vie à ses convictions, pour autant qu'il en ait la possibilité. On fait tous des choix dans la vie, au quotidien. Quand on s'est trompé, c'est pas la peine de pleurer. Soit on corrige le tir si possible, soit on assume ses erreurs.