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| SDF | |
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TipTop Administrateur
Nombre de messages : 4364 Localisation : La Rochelle Loisirs : informatique, vélo, balades, voile... Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: SDF Ven 15 Déc 2006, 20:46 | |
| Parmi les reportages diffusés ce dimanche 17 décembre, dans l'émission "7 à 8", "SDF : la chute ". 35 ans, deux enfants et des CDD irréguliers dans l’hôtellerie, David ressemble à Monsieur Tout le Monde. Et pourtant, depuis un mois, il est SDF. Il a suffi d’un coup dur pour que sa vie bascule, d’un loyer impayé pour que son propriétaire l’expulse en pleine trêve hivernale. David a passé une semaine dans la rue avant de trouver une place dans un foyer d’accueil. Il raconte la descente aux enfers, rapide et imprévisible, le déclassement, et la honte. Ses combats au quotidien aussi : rester propre, manger, retrouver un toit… Enfin, il explique qu’il n’est pas un marginal mais qu’il refuse l’aide de sa famille, car il a trop honte de s’être retrouvé dans cette situation. Alors que, selon un récent sondage BVA, un Français sur deux estime qu’il pourrait un jour se retrouver dans la rue, Thierry Demaizière a recueilli le témoignage de David. Il y a plus d'une semaine, un SDF a été retrouvé mort dans une galerie des Champs Elysées. Ce monsieur âgé de 56 ans travaillait le jour et venait dormir à cet endroit la nuit.... A lire sur ce lien ( document pdf 33 pages ), les résultats de l'étude BVA "Les Français, les sans abri, et la lutte contre l'exclusion. Regards croisés ". [url]http://www.bva.fr/pdf/BVA-Actu_Les%20Français%20et%20les%20sans-abri061206.pdf[/url] Image : création Yaël Gauffier • École supérieure des métiers artistiques, Montpellier (France), à l'occasion du Concours d'affiches Chaumont 2005.Une exposition du Secours populaire français. | |
| | | picsoung Membre Confirmé
Nombre de messages : 114 Localisation : La rochelle - Lycée Dautet Date d'inscription : 04/06/2006
| Sujet: Re: SDF Ven 15 Déc 2006, 23:58 | |
| il y avait aussi l'Humanité de la semaine dernière... tet de jeudi dernier... où il y avait une étude completre du phénomène....
clementine autain y a réagi sur son blog clementineautain.fr
au jour le jour... on rassemble des dizaines que dis-je des centaines de cas de ce type... nous rapprochant de plus en plus... du mur...
et une fois encastré... dedans.. enfin.. cest pas la joie.. cest la demer partout !... et on va tous arborer nos masques de grand sourire pendant 1semaine... car cest noel.. et que cest sacré....
jaime pas toute cette comédie...
on vit de plus en plus chaque jour comme le dernier... de moins en moins en se projetant... si l'avenir d'un jeune.. cest la rue ... le revolver est à coté.... | |
| | | amélie-les-crayons Super Rochelais
Nombre de messages : 1819 Age : 64 Localisation : la rochelle-banlieue Date d'inscription : 17/01/2006
| Sujet: SDF Sam 16 Déc 2006, 10:53 | |
| je suis ok avec toi picsoung pour dénoncer l'hypocrisie de noêl, et, d'autre part, les difficultés de vivre des plus démunis....mais je ne pense pas que les sdf aient un jour été au lycée; ils sont démunis car sans bagage intellectuel, sans outil pour se défendre; la vie est dure, certes, mais je n'aime guère qu'un jeune lycéen comme toi voie tt en noir! | |
| | | picsoung Membre Confirmé
Nombre de messages : 114 Localisation : La rochelle - Lycée Dautet Date d'inscription : 04/06/2006
| Sujet: Re: SDF Sam 16 Déc 2006, 16:19 | |
| je ne voi que les perspectives que l'on m'offre... où plus tot leur véritable visage..
car on nous dit :"vous allez réussir, vous avez étudié donc vous vivrez décemment"... sauf que c'est de plus en plus faux !!! et je reffuse de participer à cette mascarade... aujourd'hui à la rochelle, il y a 2étudiants SDF !! et dans toute la france plusieurs centaines !
est-ce tolérable ? ils ont pourtant étudié...
si l'on voi nos grand-frère dans cet état.. normal que l'on voi tout en noir... | |
| | | amélie-les-crayons Super Rochelais
Nombre de messages : 1819 Age : 64 Localisation : la rochelle-banlieue Date d'inscription : 17/01/2006
| Sujet: Re: SDF Sam 16 Déc 2006, 16:45 | |
| je ne puis le croire :2 étudiants sdf!!! c'est p't'être un choix? car ,sinon, r m i,allocs, bourses,pas de quoi être riche, mais de quoi survivre en cité U! la 1ère année de mes études j'ai perdu 8 kgs, mais après je me suis organisée pour des ptts boulots car je n'aurai pas accepté de vivre ds la rue... Maintenant certains le font par choix -envie de se sentir libre, pas de tâches ménagères, d'impôts,etc- et je respecte; mais alors il ne faut pas les plaindre!!! | |
| | | TipTop Administrateur
Nombre de messages : 4364 Localisation : La Rochelle Loisirs : informatique, vélo, balades, voile... Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: Re: SDF Sam 16 Déc 2006, 17:52 | |
| Tu vis sur une autre planète amélie, très très loin de la dure réalité que vivent chaque jour des millions de français qui doivent vivre avec un budget qui est bien en dessous du seuil de pauvreté.... http://www.inegalites.fr/sommaire.php3 | |
| | | picsoung Membre Confirmé
Nombre de messages : 114 Localisation : La rochelle - Lycée Dautet Date d'inscription : 04/06/2006
| Sujet: Re: SDF Sam 16 Déc 2006, 18:45 | |
| ce chiffre a était donné plusieurs fois par les organisations de jeunesses de LR -MJS et UNEF...
il n'y a là aucune surrenchere... c'est bien la triste réalité... omise trop souvent... | |
| | | TipTop Administrateur
Nombre de messages : 4364 Localisation : La Rochelle Loisirs : informatique, vélo, balades, voile... Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: Re: SDF Sam 16 Déc 2006, 18:52 | |
| - Citation :
- Souffrance mentale et grande exclusion
Ce n’est déjà plus un secret pour personne – même si le discours public et en particulier celui des grands médias s’obstinent à l’ignorer – en France, aujourd’hui, les malades mentaux sont dans la rue, pauvres parmi les pauvres, exclus parmi les exclus. Ce n’est plus un secret pour personne – surtout pas pour les bénévoles des associations venant en aide aux SDF – mais personne n’ose véritablement en souffler mot parce que le mal s’est banalisé.
Cette présence de la maladie mentale parmi les grands exclus mérite pourtant qu’on s’y attarde. Il est vrai que la rue est productrice de troubles mentaux, comment pourrait-il en être autrement ? « La rue détruit, explique par exemple le psychiatre Jacques Simonet, qui a été longtemps le responsable du Smes 1 à l’hôpital Sainte-Anne à Paris, elle annihile les capacités relationnelles pour ne laisser place qu’aux besoins existentiels. Dans la rue, on ne vit pas, on survit dans l’instant ; la mémoire est occultée, on sombre dans l’autisme. » Xavier Emmanuelli, le fondateur du Samu social, parle de son côté du « processus d’asphaltisation, dans lequel on renonce jusqu’à sa propre image ». Patrick Declerck, dans son livre Les Naufragés, évoque cette plongée dans la pathologie de la rue : « Non contente de les rejeter hors du monde du travail et de ses bénéfices, écrit-il, de les condamner à des existences lamentables, de les vouer à souffrir dans leur chair de la malnutrition et de misères physiologiques qui appartiennent au xixe siècle, la puissance mortifère de l’exclusion est telle qu’elle s’intériorise au cœur même de certains sujets, qui deviennent alors leurs propres bourreaux en recréant inconsciemment les conditions renouvelées de leur propre exclusion. »
C’est donc bien la rue qui crée la pathologie mentale et non l’inverse, contrairement à ce qu’un certain « bon sens » voudrait faire admettre. Les exclus ne le sont pas parce qu’ils auraient des prédispositions psychologiques pour cela, mais parce que notre société rejette tous ceux qu’elle considère comme « inutiles », chômeurs, jeunes des banlieues, personnes âgées, femmes seules, handicapés, malades mentaux… « N’est-il pas scandaleux, s’interroge encore Patrick Declerck, de traiter de folie la souffrance des exclus ? Et cette manœuvre n’aurait-elle pas pour conséquence (voire pour but inavoué) d’absoudre la société de toute responsabilité, pour imputer celle-ci aux seules victimes ? »
Il est donc nécessaire de distinguer ce qui relève des pathologies produites par la rue de « l’authentique » maladie mentale. C’est ce que fait le docteur Michel Triantafyllou, médecin-chef du service psychiatrique de l’hôpital Max-Fourestier, à Nanterre. « Parmi les gens que m’envoie le centre d’accueil des sans-abri [le Chapsa 2], explique-t-il, 25 % sont atteints de dépression, 25 % de troubles phobiques et 30 % sont des psychotiques. Les troubles dépressifs peuvent très bien avoir été provoqués par le fait de se retrouver à la rue, les phobies ont généralement favorisé l’exclusion, mais les schizophrénies n’ont rien à voir avec la précarité. » Il s’agit donc bien de malades qui ont échappé au système de soins et qui sont à l’abandon. Ces estimations sont corroborées par d’autres spécialistes. Selon le docteur Alain Mercuel, l’actuel responsable du Smes, « 30 % des gens de la rue présentent de réels troubles psychiatriques ».
Pourquoi des malades mentaux se retrouvent-ils aujourd’hui dans la rue ou dans les foyers d’urgence des associations humanitaires ? Pour tenter de répondre à cette question, il faut s’arrêter quelques instants sur ce qui s’est passé dans le monde de la psychiatrie depuis une cinquantaine d’années. Celui-ci a été totalement bouleversé sous l’effet de deux facteurs. Tout d’abord, celui de la prise de conscience, après la guerre, de l’horreur de ce qu’était devenu l’asile, où l’on enfermait les gens durant leur vie entière. L’enfermement, loin de guérir, aggrave la maladie, la « chronicise » comme disent les psychiatres. Un formidable mouvement est donc né durant l’Occupation, lié à la Résistance, que l’on a appelé le « désaliénisme ». L’idée était qu’il fallait en finir avec l’asile, permettre aux fous de retourner dans la cité. Mais pour pouvoir le faire, il fallait placer au centre de la démarche thérapeutique les équipes - psychiatres, infirmiers, aides-soignants, psychologues – véritables pivots d’une politique de soins appliquée sur un territoire donné, le « secteur ». La maladie mentale ne se traite donc pas uniquement à l’hôpital – dont il faut repenser le fonctionnement – mais aussi dans la vie réelle avec des structures décentralisées ; avant, pendant et après la crise. Cette démarche pourrait être résumée par une belle phrase de Lucien Bonnafé, l’un des animateurs de ce courant : « Il faut, disait-il, utiliser le potentiel soignant du peuple… » Le secteur est aujourd’hui la structure de base de l’organisation psychiatrique française, mais ce n’est pas pour cela qu’il a été mis en œuvre dans l’esprit de ses concepteurs – même s’il a donné lieu à de passionnantes expériences.
Le deuxième facteur qui a bouleversé la psychiatrie, c’est l’irruption dès la fin des années 70, de l’ère des gestionnaires. En d’autres termes, on a commencé de « gérer » l’hôpital comme une entreprise. En vingt ans, on a ainsi supprimé des milliers de lits dans les hôpitaux psychiatriques, au nom – toute honte bue – de la nécessaire fin de l’asile. Mais les structures d’accueil imaginées par les fondateurs du secteur, malgré de réels efforts dans les années 80 – CMP, CATTP, CAT 3, hôpital de jour… - n’ont pas suffi pour accueillir ceux que l’on n’acceptait plus à l’hôpital. Au nom de la « bonne gouvernance », on a réduit les durées des séjours, on a supprimé le diplôme d’infirmier psychiatrique, on a confié de plus en plus les malades chroniques à la famille – qui supporte aujourd’hui une charge énorme – et au « social », pour ne pas dire à la charité.
Ce renversement a été rendu possible par la mise à bas de tout un travail théorique mené durant des dizaines d’années – l’expérience du secteur s’était nourrie des apports du marxisme et de la psychanalyse – au profit d’une vision « scientiste » de la maladie mentale, la réduisant, sous l’impulsion de la puissante psychiatrie américaine, à un dysfonctionnement du système nerveux ou à la génétique. Or, lorsque la psychiatrie dominante considère ses malades comme des cerveaux à traiter avec des médicaments, niant ainsi leur condition de sujet, ils créent les conditions de l’exclusion. Il ne s’agit pas ici de remettre en cause l’utilité de la chimiothérapie, encore moins celle des recherches effectuées sur le cerveau et le système nerveux, mais de poser la question d’une vision réductrice de la folie. Dès lors qu’un malade mental est considéré comme un simple objet, et non pas comme un être humain doté d’un psychisme, il n’est plus notre semblable. On peut dès lors le « traiter » chimiquement lorsqu’il présente un danger pour la société, et ensuite l’envoyer mourir – psychiquement ou réellement – dans un foyer sordide ou dans la rue. Ce qui s’appelle tout simplement une atteinte aux droits de l’homme.
Patrick Coupechoux 1. Réseau « Santé mentale et exclusion sociale » de l’hôpital Sainte-Anne à Paris, spécialisé dans l’aide aux malades mentaux de la rue. 2. Centre d’hébergement et d’accueil des personnes sans abri à Nanterre. 3. Centre médico-psychologique, Centre d’accueil à temps partiel, Centre d’aide par le travail.
(Source: Secours populaire français) | |
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| Sujet: Re: SDF Sam 16 Déc 2006, 19:04 | |
| - Citation :
- Etudiants, génération sans abri
mercredi 22 septembre 2004, par Svinkels
Le phénomène est encore marginal. Mais il inquiète déjà les gestionnaires de centres d’hébergement d’urgence pour SDF : des étudiants sans logement viennent y demander une place pour la nuit.
Autres organismes également sollicités : les foyers Sonacotra (1), les foyers de jeunes travailleurs, pas vraiment habitués jusqu’ici à traiter ce type de candidatures. Qui sont ces étudiants SDF ? « Il s’agit souvent d’étudiants étrangers », répond Xavier Vandromme, l’un des dirigeants d’Emmaüs. « Ils arrivent dans nos centres par le biais du 115, le numéro d’urgence du Samu social, ou le bouche à oreille. C’est après, lorsqu’ils demandent à rencontrer une assistante sociale, qu’on apprend qu’ils sont en fac. »
« Double défi ». Des étudiants sans toit, on peut en trouver dans un foyer d’Emmaüs rue de l’Aude, dans le XIVe arrondissement, à Paris. Son directeur, Souleymane Ba, dit que sur une année il lui arrive de « recevoir une dizaine d’étudiants ». Début septembre, trois figuraient parmi les 80 hébergés qui séjournaient dans son centre : un Sénégalais, un Algérien et un Mauritanien. « Il arrive que des assistantes sociales de l’université nous appellent pour nous demander de prolonger le séjour d’un étudiant pour éviter de compromettre ses études. » Dème, l’étudiant mauritanien, est en DEA de géographie à l’université Paris-VIII. Ses recherches portent sur « la dynamique spatiale entre éleveurs et agriculteurs dans les pays du Sahel ». Il vient d’achever la rédaction de son mémoire et dit que c’est un « miracle » parce que depuis son arrivée en France il n’a fréquenté que des structures d’hébergement provisoires. « C’était un double défi. Il fallait d’abord survivre au jour le jour et poursuivre mes études comme si de rien n’était. » Au début, ses enseignants ignoraient tout de sa précarité. « A un moment donné, mon travail avait pris du retard. J’ai mis mon professeur au courant de ma situation. Non seulement il a compris, mais il a compati. »
Ces situations d’étudiants sans domicile fixe ne se rencontrent pas seulement à Paris et en région parisienne. A Lille, l’an dernier, on comptait environ 250 étudiants SDF. A Lyon, l’hiver, il arrive à l’Armée du Salut d’« accueillir des étudiants dans les préfabriqués mobilisés pour mettre à l’abri les SDF lors du déclenchement des plans grand froid », témoigne Philippe Niogret, directeur adjoint de l’association caritative. Et des étudiants se présentent régulièrement à la Cité de Lyon, le centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) de l’Armée du Salut, avenue Thiers.
Dans le département du Rhône, le phénomène des étudiants en panne de logement commence à être remarqué par l’Observatoire de l’habitat transitoire (OHT). Cet organisme collecte des informations auprès des centres d’accueil d’urgence, des foyers Sonacotra, des foyers de jeunes travailleurs... Dans un rapport de mai 2004, il notait ainsi : « Au-delà des ménages en rupture de logement, un grand nombre de personnes présentent des difficultés particulières d’accès au logement (...). C’est le cas notamment de la population étudiante qui se retrouve paradoxalement dans une situation semblable à celle des publics précaires. » L’Observatoire relève que cette question « risque de prendre de l’importance » si les pouvoirs publics restent inertes. Le recours d’étudiants aux structures d’hébergement affiliées à l’OHT a plus que doublé en deux ans : de 3,5 % du nombre de demandeurs en 2001 à 7,5 % en 2003.
Vieille voiture. Dans le département de l’Essonne, en région parisienne, Elisabeth Crespy, directrice départementale de la Sonacotra, voit aussi affluer dans ses foyers des jeunes inscrits dans les diverses facs du secteur d’Evry : Institut national des télécoms, IUT, antenne du Cnam (Conservatoire national des arts et métiers). « Un jour, le service social d’une université nous a signalé le cas d’un étudiant qui dormait dans une vieille voiture. » Autres cas souvent rencontrés : des étudiants sans logement séjournent dans des « hôtels économiques » type Formule 1. Et finissent par craquer : c’est cher, ils ne peuvent pas y cuisiner, et ce n’est pas non plus optimal pour étudier.
Dans l’Essonne, la Sonacotra possède 20 foyers totalisant 4 600 places. Sur cet effectif, « 350 à 400 résidents sont des étudiants. Pour moitié de nationalité étrangère et pour moitié français ». Les étudiants étrangers ont souvent des ressources précaires : petites bourses, petits boulots, aides ponctuelles de parents, qui ne donnent quasiment aucune chance de se loger dans le parc privé. Les étudiants français sont issus de familles très modestes. « On est souvent sollicité par des parents catastrophés qui n’ont pas les moyens de suivre la hausse des loyers du privé », témoigne Elisabeth Crespy. Actuellement, une centaine de candidats sont inscrits sur les listes d’attente de la Sonacotra dans ce département.
Magistère. Faute de trouver une solution, des étudiants se retrouvent donc dans des centres d’hébergement pour SDF. C’est ce qui est arrivé à Rachid, 27 ans. Titulaire d’un magistère en chimie appliquée en Algérie, il a été chargé de TD pendant deux ans dans une université dans son pays. « Je suis venu en France pour chercher l’excellence. » L’an dernier, il a fait un DEA en électrochimie à Grenoble, ponctué par « un stage de huit mois avec mention très bien ». Là-bas il avait une chambre en cité U. Venu à Paris pour une thèse, il n’est pas parvenu à décrocher de bourse. « L’an dernier, j’étais intégré à une équipe de recherche pendant mon stage. J’étais un scientifique. Maintenant je suis un SDF. » Pour vivre, Rachid fait des petits boulots. Le soir, il dort dans un foyer d’Emmaüs, dans le Xe arrondissement.
(1) Créée en 1956 pour loger les travailleurs migrants, la Sonacotra a élargi progressivement ses missions aux personnes en situation précaire.
Liberation par Par Tonino SERAFINI | |
| | | Miss Kochka Super Rochelais
Nombre de messages : 674 Age : 63 Localisation : La campagne Loisirs : Loisirs créatifs Date d'inscription : 21/09/2006
| Sujet: Re: SDF Lun 18 Déc 2006, 10:23 | |
| Je lis avec intérêt tous vos post et je suis un peu partagé. Pour ce qui est des étudiants à la rue, il y en a beaucoup trop. Ma fille est en 1ère année de droit et elle me disait que la bouse maxi était de 400 et quelques € par mois, impossible de se loger à LR avec ça et même si on a une chambre en cité U, on ne doit pas pouvoir manger à sa faim tous les jours. Par contre, je n'ai pas vu le reportage sur David mais là, je pense que ce sont peut être ses 2 enfants qui l'empêche de bouger ?? Mon fils aîné est serveur, il a été longtemps assez instable et a toujours trouvé du boulot sans problème. Après 4 années passées en Rhone Alpes, il est rentré à LR au printemps, il est arrivé le 19 mars, il commençait à bosser le 23. Là il vient de partir en Suisse avec sa copine, un tour de station pour déposer ses CV, le soir même une proposition d'essai pour la semaine suivante, le jeudi. Il commençait sa saison le vendredi. La resto est vraiment un domaine où il y a du boulot, mal payé souvent mais assez pour vivre décemment. Et si il y a tant de jeunes au chomage, n'est ce pas aussi la faute du système qui veut faire des super diplomés à tout pris (issus de S tant qu'à faire), je ne dis pas ça pour toi Picsoung! Mais certains gamins ont de l'or dans les mains, je connais un jeune en BTS ébénisterie, c'est hallucinant le talent qu'il a . Et tous les métiers du batiment que la société ne veut pas rémunérer ?? Mais en même temps c'est le serpent qui se mort da queue car en fabriquant des ingénieurs à la pelle, quand il y en aura la moitié SDF eh ben ils n'auront plus besoin du plombier ou du maçon qui se retrouveront eux aussi .................... C'est vrai qu'avoir de grands enfants maintenant c'est beaucoup de questions à tourner et retourner quand à les aider à faire le bon choix. | |
| | | Dierna Super Rochelais
Nombre de messages : 875 Localisation : Paris mais d'origine et de coeur rochelaise Loisirs : Natation, lecture, cinéma... euh mon boulot Date d'inscription : 06/05/2006
| Sujet: Re: SDF Lun 18 Déc 2006, 10:51 | |
| - amélie-les-crayons a écrit:
- mais je ne pense pas que les sdf aient un jour été au lycée; ils sont démunis car sans bagage intellectuel, sans outil pour se défendre
IL y a aussi des personnes ayant été au Lycée, ayant fait des études qui se retrouvent à la rue. C'est vrai que faire des études longue ne rime pas forcement avec emploi. Il y a beaucoup de filière qui n'aboutissement qu' à un emploi de professeur parce que l'utilité des ces connaissance n'est pas reconnu dans le monde du travail. Il y a d'autre filière qui n'aboutissent à rien. Pour un jeune, pour qu'il choisisse un voie, je dirais d'essayer de concilier ce qu'il souhaite faire avec la réalité de la vie active. - Est-ce que le domaine que je souhaite étudier va me mener à un metier? - y a t-il des débouchée dans le metier que je souhaite faire? - N'ai je pas d'autre possibilité que de faire ces études longues? (parce que c'est un coup de bluff: je m'engage maintenant mais dans trois ans, y aura t-il le monde du travail demanderas-til autant de ces metiers que maintenant? Dans ce sens, je suis d'accord avec toi Miss Kochka. Il faut sortir des idées du style: "il vaux mieux faire des études longues ou avoir des diplômes de grandes écoles, cela t'apportera automatiquement un metier" Et aussi que "faire des études longues signifie être éduqués, être cultivé, avoir un enseignement de qualité". Aujourd'hui les enseignement cours donnent aussi une enseignement de qualité. Et je dirais que ces enseignements apprennent aussi l'humilité. Ce qui n'est pas le cas des études longues. | |
| | | Miss Kochka Super Rochelais
Nombre de messages : 674 Age : 63 Localisation : La campagne Loisirs : Loisirs créatifs Date d'inscription : 21/09/2006
| Sujet: Re: SDF Lun 18 Déc 2006, 11:04 | |
| Et que dire de la qualité de l'enseignement. En fac, il faut restreindre les budgets donc supprimer des cours. Il y a quelques jours, aus infos régionnales, ils interwievaient le doyen de la Fac de Droit qui disaient ne pas vouloir être d'accord pour qu'on lui ampute son budget mais ça se fait quand même, ma fille a depuis le début de l'année des cours qui ont sautés et on ne leur donnent même pas d'explications cohérentes. | |
| | | Dierna Super Rochelais
Nombre de messages : 875 Localisation : Paris mais d'origine et de coeur rochelaise Loisirs : Natation, lecture, cinéma... euh mon boulot Date d'inscription : 06/05/2006
| Sujet: Re: SDF Lun 18 Déc 2006, 11:29 | |
| Aujourd'hui, la monde du travail faconne de plus en plus les enseignements. Bientôt, les enseignement comme la philo ne seront plus enseigné parce que n'aboutissant pas à un job en entreprise. Les enseignement predent de leur qualité pour facilité l'accès au étude et encourager vers celle-ci. Et que penser de la privatisation des bourses de recherches? Cela va de paire avec les enseignements qui n'aboutissent pas a un emploi. Les entreprises privée donneront des bourses a des élèves pour certains types de recherches. Celles ne pouvant aboutir a des résultats à cours terme pour l'entreprise ne seront pas subventionner. C'est le même principe que l'enseignement dans certaines matières. Concrètement, elle n'apporte pas de plus value à l'entreprise donc l'entreprise n'en veux pas. Donc aucunes bourses ne sera attribuée. (l'état ne doit pas ceder completement l'attribution des bourses de recherches) Certaines université (comme celle de la rochelle) ont essayé de montrer au entreprises que tous les enseignements peuvent être utilent à l'entreprise. N'est-ce pas Nic? Je pense que c'est en montrant l'utilité de la pluridisciplinarité au entreprise que l'on fera évoluer les mentalités de celles-ci. Et par là même, on leur montrera qu'un Tourneur-Fraiseur vaux autant, si ce n'est plus qu'un ingénieur, qu'un sociologue peut aider a comprendre les personnes d'une entreprise et aider a adapter l'entreprise au personnes, qu'il est possible de faire rimer étude choisies (et voulues)avec emplois. Se limiter fait-il pas de notre pays en pays en devenir de sous developpement? | |
| | | amélie-les-crayons Super Rochelais
Nombre de messages : 1819 Age : 64 Localisation : la rochelle-banlieue Date d'inscription : 17/01/2006
| Sujet: SDF Lun 18 Déc 2006, 20:01 | |
| - Citation :
- et même si on a une chambre en cité U, on ne doit pas pouvoir manger à sa faim tous les jours
ça m'est arrivé, étudiante donc rien de neuf; mais sauter un repas sur 2 ou 2 sur 3 , c'est moins grave que dormir dehors! je ne dis pas de faire des études POUR trouver un job; je dis qu'avec un bac, on a les moyens de réfléchir mieux à "comment ne pas dormir dehors", je pense qu'on est mieux équipé pour inventer des solutions, mettre des pttes annonces, lire les bons journaux, aller frapper aux bonnes portes, etc....par exemple proposer de garder les enfants contre une chambre, ou de leur faire faire leurs devoirs....j'en ai fait, des ptts jobs, qd j'étais étudiante....et puis savoir voir les priorités (certains ont des portables et pas à manger, ou dépensent bcp en tabac, etcetcetc) je pense qu'une éducation de base (donnée par les parents ou par l'école) permet de mieux s'en sortir et se battre ds la vie QUI EST UNE JUNGLE!!! | |
| | | Dierna Super Rochelais
Nombre de messages : 875 Localisation : Paris mais d'origine et de coeur rochelaise Loisirs : Natation, lecture, cinéma... euh mon boulot Date d'inscription : 06/05/2006
| Sujet: Re: SDF Mar 19 Déc 2006, 11:15 | |
| oui, je suis d'accord. Parcontre, ta génération est différente de la mienne. Ma génération est né avec la consommation a tous vas. Le "tout cuit dans le bec" . Et c'est pas au Lycée qu'on apprend a être combatif dans la vie. c'est une question de volonté personnelle. Au lycée, je n'avait aucune idée de ce que je voulais faire. Je travaillais pas l'été et je me laisser un peu vivre parce que j'avais un poil de vache dans la main. Une fois a l'université, je me suis rendu compte du gachis. J'aurais du travailler plus a l'école, choisir une autre voie, travailler l'été. Tous c'est déclencher lorsque je suis sortie de mes illusions d'enfant parce que je l'ai choisi. Mais il ya des gens qui n'ont pas assez de force pour lutter contre l'adversité. Ou il y a des gens qui sont tellement fier qu'il ne veulent pas d'aide. Alors que les gens sont éduqué ou non ne change rien.(surtout si, aujourd'hui, un diplome ne vaux plus rien comme le bac) Ce qui compte, je pense, c'est ce qu'il souhaite faire et feront de leur diplome . La volonté qu'ils ont de l'utiliser et la capacité qu'ils ont de toujours retombé sur leur patte. | |
| | | amélie-les-crayons Super Rochelais
Nombre de messages : 1819 Age : 64 Localisation : la rochelle-banlieue Date d'inscription : 17/01/2006
| Sujet: SDF Mar 19 Déc 2006, 19:46 | |
| - Citation :
- Ma génération est né avec la consommation a tous vas. Le "tout cuit dans le bec"
oui entièrement d'accord, mais j'ai essayé de ne pas trop élever mon fils comme ça.....IL a fallu faire des concessions pour qu'il ne soit pas marginalisé, mais je sais qu'il n'est pas blasé.... | |
| | | Dierna Super Rochelais
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| Sujet: Re: SDF Mer 20 Déc 2006, 11:00 | |
| Et bien, félicitation amélie d'avoir surésister à la tentation. Au moins, il saura retomber sur ses jambes. | |
| | | TipTop Administrateur
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| Sujet: Re: SDF Mer 20 Déc 2006, 17:19 | |
| - Citation :
- En s'installant sous une centaine de tentes en plein Paris, à l'initiative d'une association, des sans-abri ont fait surgir dans la pré-campagne présidentielle le problème des mal-logés, au moment des premiers grands froids et à quelques jours des fêtes de fin d'année.
Un an après la décision de Médecins du Monde de distribuer des tentes pour "rendre visibles" les sans-abri, les bloggeurs du site "Les enfants de don Quichotte" ont mis en place ce week-end un vaste campement sur les quais du canal Saint-Martin (Xe), et proposent à des "biens logés" de passer une nuit sous ces tentes en solidarité avec les SDF.
Dans un discours à "la France qui souffre", lundi à Charleville-Mézières, Nicolas Sarkozy s'est emparé de ce thème. "Je veux, si je suis élu président de la République, que d’ici à deux ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid", a lancé le probable candidat de l'UMP, faisant écho au "zéro SDF" promis par Lionel Jospin en 2002.
"Si on n'est plus choqué quand quelqu'un n'a pas un toit, lorsqu'il fait froid et qu'il est obligé de dormir dehors, c'est tout l'équilibre de la société où vous voulez que vos enfants vivent en paix qui s'en trouvera remis en cause", a poursuivi M. Sarkozy.
"On ne peut pas faire semblant de s'émouvoir alors qu'on est aux responsabilités depuis quatre ans et demi", a rétorqué mardi le premier secrétaire du PS François Hollande, appelant M. Sarkozy et le gouvernement à mettre "les moyens nécessaires pour qu'il n'y ait plus personne qui dorme la nuit dehors".
Le Parti socialiste, comme le candidat de l'UMP, est favorable à la mise en oeuvre d'un droit opposable au logement.
Dominique de Villepin a estimé mardi de son côté que les tentes n'étaient pas "la meilleure solution" pour les sans-abri. Il reste "des places disponibles", a souligné le Premier ministre, rappelant que le nombre total de places dans des centres d'hébergement cet hiver avait été porté à 100.000.
La question de la pauvreté s'est également invitée à l'Assemblée lors de la séance des questions d'actualité. Le député PCF André Gerin a créé un incident en se dirigeant vers les bancs réservés aux ministres, indigné par la réponse du gouvernement qu'il venait d'accuser de "mener la guerre contre les pauvres".
"Parce que la pauvreté n'appartient à personne, elle doit être combattue par tous", avait déclaré Catherine Vautrin (Cohésion sociale).
François Bayrou a estimé que les "promesses simplistes sur le sujet (étaient) un mensonge". Manière de répondre au candidat UMP Nicolas Sarkozy qui avait déclaré lundi, à l'occasion d'un déplacement à Charleville-Mézières, que, s'il était élu président, il n'y aurait plus d'ici deux ans "personne obligé de dormir sur le trottoir". "Le ministre de l'Intérieur est responsable de la rue et j'ai pas vu, depuis cinq ans, que des choses aient été faites" à ce sujet, a répliqué François Bayrou, pour lequel "le défi de l'exclusion est l'une des plus immenses montagnes à franchir".
Parmi les politiques, les Verts ont été les seuls jusqu'à présent à manifester leur soutien au campement "solidaire" du canal Saint-Martin. Cécile Duflot, nouvelle secrétaire nationale, a passé avec trois autres responsables du parti la nuit de lundi à mardi avec les SDF, assurant souhaiter "que l'on montre ce que l'on ne voit pas d'habitude".
La numéro un du PCF Marie-George Buffet doit de son côté se rendre vendredi dans un centre d'hébergement de Seine-Saint-Denis.
Un sondage Association Emmaüs-BVA publié début décembre révélait une forte inquiétude des Français vis-à-vis de l'exclusion, 48% des sondés se sentant personnellement menacés par le fait de devenir un jour sans-abri.
En l'absence de tout recensement précis, la Fondation Abbé Pierre chiffre à 3,2 millions le nombre de personnes mal logées, parmi lesquelles presque un million "privées de domicile personnel". (Source: Désirs d'Avenir Charente) En campagne on promet beaucoup de choses mais seront t'elles suivis de faits | |
| | | Dierna Super Rochelais
Nombre de messages : 875 Localisation : Paris mais d'origine et de coeur rochelaise Loisirs : Natation, lecture, cinéma... euh mon boulot Date d'inscription : 06/05/2006
| Sujet: Re: SDF Jeu 21 Déc 2006, 11:16 | |
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| | | amélie-les-crayons Super Rochelais
Nombre de messages : 1819 Age : 64 Localisation : la rochelle-banlieue Date d'inscription : 17/01/2006
| Sujet: SDF Jeu 21 Déc 2006, 20:55 | |
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| | | picsoung Membre Confirmé
Nombre de messages : 114 Localisation : La rochelle - Lycée Dautet Date d'inscription : 04/06/2006
| Sujet: Re: SDF Ven 22 Déc 2006, 18:47 | |
| et pourquoi pas un village des enfants de don quichotte à LR ?! il y en a plusieurs qui se sont montés sur toute la france.. pourquoi pas chez nous ? sur le vieux port ? Moi je suis partant.. jss pas sur que mes parents me suivent mais je suis pret à dormir sous une tente par ce temps là ! Nico | |
| | | picsoung Membre Confirmé
Nombre de messages : 114 Localisation : La rochelle - Lycée Dautet Date d'inscription : 04/06/2006
| Sujet: Re: SDF Ven 22 Déc 2006, 20:58 | |
| oh surprise !!! un village .. recensé sur la rochelle ! http://www.lesenfantsdedonquichotte.com inscrivez vous ! malhereusement je part le 26 et reviens le 7... mais.. je me propose de passer des nuits là bas.. dès demain... par contre je n'ai aucun contact ... jvais appeler le NUF voir si ils sont au courant ++ Nico | |
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| Sujet: Re: SDF | |
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| | | | SDF | |
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