L'impact réel du multimédia chez l'enfant

Dès leur plus tendre enfance, les jeunes Occidentaux sont bombardés d'images, au point que les jeux pour ordinateurs et les émissions télévisées comme 1, rue Sésame se multiplient pour les bambins âgés d'à peine... six mois. Seul problème, les spécialistes ne s'entendent sur l'effet du multimédia sur le cerveau malléable des enfants.
La raison est simple: peu d'études ont évalué leurs effets chez les enfants, a fortiori chez ceux de moins de 2 ans. Et encore plus rares sont les recherches sur l'impact des jeux vidéos chez les bambins.

Certains experts considèrent que la télévision et les jeux vidéos contribuent au développement des enfants. Leurs détracteurs craignent en revanche que ces activités ne soient qu'une distraction les privant du temps nécessaire pour jouer, activité plus propice au développement.

Les Instituts nationaux de santé américains (NIH) ont récemment convié des spécialistes pour déterminer les champs d'études à couvrir pour répondre à ces épineuses questions. Cette mise en commun a permis de trouver quelques réponses en attendant des résultats plus clairs.

«Le contenu est important. Les programmes destinés à améliorer le développement cognitif fonctionnent», a fait valoir le psychologue Daniel Anderson, de l'Université du Massachusetts, après avoir analysé l'émission 1, rue Sésame (Sesame Street en version originale).

«Mais d'autres programmes ou trop de télévision peuvent interférer», précise-t-il. «Le plus important à mon avis est de déterminer l'effet de l'exposition précoce au multimédia.»

À l'heure actuelle, l'Académie américaine de pédiatrie (AAP) déconseille la télévision aux petits âgés de moins de 2 ans. Les autres enfants ne devraient pas la regarder plus de deux heures par jour.

Pourtant, la Fondation Kaiser pour la famille a déterminé en 2003 que les deux-tiers des moins de 2 ans aux États-Unis passaient près de deux heures par jour devant un écran. Et près d'un enfant de 4 à 6 ans sur deux avait une télévision dans sa chambre.

Les jeunes Américains de plus de 8 ans restaient en moyenne plus de 6,5 heures par jour devant un écran, qu'il s'agisse de télévision ou d'ordinateur.

Ce phénomène apparaît favorisé par le fait qu'une majorité de parents n'ont pas d'objection à l'exposition de leurs enfants au multimédia. Bon nombre ne comprennent d'ailleurs pas les avertissements apparaissant à l'écran.

Des chercheurs de l'Université de Pennsylvanie ont ainsi constaté que de nombreux parents américains croyaient que la mention «Y7 FV» signifiait que l'émission contenait des valeurs familiales. L'avertissement signifie en réalité que l'émission ne convient pas aux moins de 7 ans en raison de scènes violentes.

Or, l'une des rares certitudes des scientifiques sur l'effet de la télévision concerne ce type de programmes. Ces images télévisées peuvent provoquer des troubles du sommeil et entraîner des comportements violents.
(source:Associated Press (AP) - Par Lauran Neergaard)

Hum, les jeunes enfants se retrouvent devant la télé dans deux cas, à mon avis,:
- Pour se débarrasser d'eux, les parents les mettent devant la télé pour les occuper.
- La parents souhaitent avoir leur bébé avec eux dans la même pièce et le bébé se retrouve devant la télé parce que les parents regardent la télé.

Après, les enfants prennent le dessus et se mettent d'eux même devant la télé.

Je connais des personnes qui n'ont pas de télévision et leur enfants s'en portent que mieux et son plus inventif dans leur jeux.

A priori, je dirais que le multimédia est comme tout. Un peu, y a pas à en avoir peur (sauf si c'est un peu d'ultra violent bien bûr), mais c'est l'excès qui peut être gênant.

Comme toujours, on en revient à la responsabilité des parents qui doivent s'assurer que leurs enfants vont également s'aérer les neurones (frustrant pour l'enfant quand le père annonce "dans 30 secondes j'éteins tout", alors que le boss de fin est sur le point de succombé, mais bon "c'est pour ton bien mon enfant").