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 Le cerveau de A à Z

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MessageSujet: Le cerveau de A à Z   Le cerveau de A à Z EmptyMar 29 Avr 2008, 16:18

Sonia Lupien, directrice de l'Institut Douglas, explique l'anatomie et le fonctionnement de notre organe si "fantastique" et si mystérieux qu'est notre cerveau lors d'une conférence dans une faculté québécoise.



Dans la série les hommes et les femmes c'est pas pareil, voici le dernier best seller: « Les secrets du cerveau féminin », de Louann Brizendine (Grasset).
Sujet : le cerveau féminin "façonné, bonifié par un bain d'hormones tout au long de sa croissance, le cerveau féminin est programmé pour exprimer ses émotions, pour communiquer, pour jouir".
Voici les meilleurs extraits:

Les différences entre femmes et hommes

Sous le microscope ou le scan d'une IRMf, les différences entre les cerveaux des deux sexes se révèlent complexes et d'une certaine ampleur. Dans le centre du langage et celui de l'audition, par exemple, les femmes ont 11 % de neurones en plus. L'hippocampe, principale plate-forme des émotions et de la formation de la mémoire, est aussi plus volumineux dans le cerveau féminin, tout comme les réseaux de circuits du langage et de l'observation des émotions chez autrui. Autrement dit, les femmes sont généralement meilleures pour exprimer leurs émotions et pour se remémorer en détail des événements où l'émotion entre en ligne de compte. Chez les hommes, au contraire, l'espace cérébral consacré aux pulsions sexuelles est deux fois et demie plus important, et le centre de l'action et celui de l'agressivité sont de plus grande taille. Un cerveau masculin va être traversé par des idées sexuelles plusieurs fois par jour, celui d'une femme, seulement une fois par jour-trois ou quatre fois les jours torrides.

Ces variations structurelles fondamentales pourraient expliquer des différences de perception. Lors d'une étude, on a scanné le cerveau d'hommes et de femmes en train d'observer un homme et une femme bavardant ensemble. Chez les hommes, les zones sexuelles du cerveau ont tout de suite réagi : ils voyaient la scène comme le prélude possible à une aventure. Ce n'était pas le cas du cerveau des femmes, qui voyaient juste deux personnes en pleine conversation.

Mais le stress psychologique du conflit s'imprime plus profondément dans certaines zones du cerveau féminin. Même si nous vivons dans un environnement urbain moderne, nous habitons un corps construit pour vivre en pleine nature et le cerveau de chaque femme comporte encore l'ancien réseau de circuits de ses lointaines ancêtres, programmé pour la réussite des gènes, mais encore habité par les instincts développés en réponse au stress d'une époque reculée. Nos réponses au stress ont été élaborées pour réagir au danger physique et aux situations où notre vie est menacée. Si cette réaction au stress est associée aux défis de la vie moderne, où les femmes doivent jongler avec les exigences de l'organisation domestique, de l'éducation des enfants et de la carrière sans être suffisamment aidées, elles peuvent fort bien percevoir quelques factures impayées comme un stress qui met leur vie en danger. Cette réponse pousse le cerveau féminin à réagir comme si toute la famille était menacée par une catastrophe imminente.

Programmé pour la paix sociale

Pourquoi donc la fille naît-elle avec un instrument si bien adapté pour déchiffrer les expressions, percevoir les tonalités affectives dans la voix et réagir à des émotions inexprimées ? Eh bien, il est tout simplement construit pour établir des connexions. C'est la tâche principale du cerveau féminin dès la naissance. Elle est le résultat d'une double programmation, génétique et évolutionniste, qui, pendant des millénaires, a eu et a probablement encore des conséquences réelles sur la survie. Si vous pouvez saisir les expressions et les nuances dans la voix, vous êtes capable de pourvoir aux besoins d'un tout-petit. Vous pouvez prévoir ce qu'un mâle plus costaud et plus agressif s'apprête à faire. Et, dans la mesure où vous êtes moins forte, vous avez sans doute besoin de vous regrouper avec d'autres femmes pour parer aux attaques d'un homme des cavernes évincé, ou de plusieurs.

Une fille est programmée de façon à préserver la paix sociale. Pour le cerveau, c'est une question de vie ou de mort, même si la conjoncture a beaucoup changé au XXIe siècle.

Les recherches ont montré que les filles prennent conjointement les décisions, de la façon la plus égalitaire possible, avec un minimum de stress et de conflits. Souvent, elles approuvent les suggestions de leurs camarades. Et quand elles ont une idée propre, elles la formulent sous forme interrogative : « C'est moi qui fais l'institutrice, d'accord ? » Leurs gènes et leurs hormones ont créé dans leur cerveau une réalité qui leur indique que les relations sociales sont au coeur de leur existence.

des drogués qui s'ignorent

Sur le plan biologique, nombre de femmes trouvent un réconfort dans la compagnie les unes des autres, et c'est le langage qui scelle cette relation. Il n'est donc pas étonnant que certaines zones verbales du cerveau soient plus développées chez la femme que chez l'homme et qu'en règle générale les femmes parlent et écoutent beaucoup plus que les hommes. Les chiffres varient, mais en moyenne les filles utilisent quotidiennement deux à trois fois plus de mots que les garçons. Nous savons que les petites filles parlent plus tôt, et que vers l'âge de 20 mois leur vocabulaire est deux ou trois fois plus riche que celui des garçons. Ceux-ci les rattrapent par la suite, mais pas au niveau du débit. Les filles parlent en moyenne plus vite, surtout lorsqu'elles sont en société.

Le fait d'établir des liens par la conversation active les centres du plaisir dans le cerveau des adolescentes. C'est encore plus évident lorsqu'elles partagent des secrets de nature sentimentale ou sexuelle. Le plaisir éprouvé est immense, du fait d'un afflux considérable de dopamine et d'ocytocine. A part l'orgasme, aucune gratification neurologique n'est aussi grande. La dopamine est une substance neurochimique qui stimule les circuits cérébraux de la motivation et du plaisir. Chez les filles, à la puberté, les oestrogènes augmentent la sécrétion d'ocytocine et de dopamine. L'ocytocine est une neurohormone qui déclenche l'intimité et est déclenchée par elle. Quand le niveau d'oestrogènes augmente, le cerveau de l'adolescente est incité à sécréter encore plus d'ocytocine et par là même à renforcer les liens avec autrui. Vers le milieu du cycle, au pic de la production d'oestrogènes, le niveau d'ocytocine et d'oestrogènes de l'adolescente est, semble- t-il, également au plus haut. A ce moment-là, non seulement son besoin de parler, mais aussi son désir d'intimité sont plus forts que jamais. L'intimité libère un supplément d'ocytocine, qui renforce le désir de liens, et le fait d'établir des liens suscite alors du plaisir et un sentiment de bien-être.

Au début de la puberté, puis tout au long de la période de fécondité de la femme, les oestrogènes ovariens stimulent la sécrétion d'ocytocine et de dopamine. Les filles pubères tirent donc plus de plaisir qu'auparavant des relations qu'elles établissent entre elles, en se coiffant mutuellement, en échangeant des potins, en faisant du shopping ensemble. On peut comparer l'afflux de dopamine qui se produit alors avec celui que suscite la prise de cocaïne ou d'héroïne. La combinaison de dopamine et d'ocytocine constitue la base biolo-gique de cette recherche d'intimité et de son effet réducteur de tensions.


La chimie de l'amour

En fait, nous sommes plus prévisibles que nous ne le pensons. Au cours de l'évolution de l'espèce humaine, notre cerveau a appris à repérer les parte- naires les plus sains, les plus capables d'engendrer notre progéniture et ceux qui, par leur implication et leurs ressources, seront le mieux à même de la protéger. Les leçons apprises par nos lointains ancêtres, hommes et femmes, sont encodées dans notre cerveau moderne en tant que circuits neurologiques de l'amour. Elles sont présentes dès notre naissance et activées à la puberté par des cocktails de substances neurochimiques à action rapide.

C'est un excellent système. Notre cerveau repère un partenaire potentiel et, s'il correspond à notre liste ancestrale de souhaits, nous recevons une dose de substances chimiques qui nous tourne la tête dans une soudaine bouffée d'attraction ciblée. Qu'on appelle ça de l'amour ou de l'engouement, c'est le premier pas sur la voie ancestrale de la formation d'un couple.

Les circuits cérébraux qui sont activés quand nous sommes amoureux équivalent à ceux d'un drogué en manque. L'amygdale-le système alerte/peur-et le cortex cingulé antérieur-le système cérébral du souci et de la pensée critique-sont mis au repos quand les circuits de l'amour fonctionnent à plein. Le résultat est à peu près le même qu'avec la prise de cachets d'ecstasy : la méfiance habituelle vis-à-vis des étrangers est endormie et les circuits de l'amour sont activés. L'amour a donc un « effet ecstasy » naturel. Les symptômes classiques de l'amour à ses débuts ressemblent également aux effets initiaux des drogues telles que les amphétamines et la cocaïne, et les opiacées comme l'héroïne, la morphine et l'Oxycontine. Ces narcotiques agissent sur le circuit cérébral de la récompense, ce qui provoque une libération de substances chimiques et des effets analogues à ceux de l'amour. A vrai dire, on n'a pas tout à fait tort de parler de l'amour comme d'une drogue. Au cours des six premiers mois de la relation, notamment, les deux amants ont irrésistiblement besoin de l'extase que leur procure la présence de l'autre et ils peuvent avoir une véritable dépendance vis-à-vis de lui. D'après les études, cet état cérébral dure de six à huit mois. Il a une intensité telle que, pour chacun, le bien-être, les intérêts et la survie du partenaire deviennent tout aussi importants, voire plus, que les siens propres.

Quand la séparation rend tout contact physique impossible, un besoin violent, presque une faim de la présence de l'autre, s'installe... Le cerveau est quasi en état de manque.

Les raisons de l'orgasme

Sexuellement, chez la femme, l'excitation monte au moment où son cerveau, à l'inverse, se met en veille. Pour que les impulsions parviennent aux centres du plaisir et déclenchent l'orgasme, il faut que l'amygdale, centre de la peur et de l'anxiété, ait été préalablement désactivée. Auparavant, toute évocation à la dernière minute d'un souci-à propos des enfants, du travail, du dîner à préparer-peut interrompre la progression vers l'orgasme.

La nécessité de cette étape neurologique supplémentaire peut expliquer pourquoi la femme a besoin de trois à dix fois plus de temps que l'homme pour parvenir à l'orgasme. Il ne faut donc pas hésiter à demander au partenaire de ralentir le rythme et de se montrer patient, surtout si l'on essaie de tomber enceinte. Les chercheurs ont découvert que cette jouissance masculine plus rapide est motivée, biologiquement parlant, par le fait que si son orgasme intervient après l'éjaculation de son partenaire une femme a des chances accrues de concevoir.

C'est un système délicat, mais la connexion au cerveau féminin est aussi directe que possible. Les nerfs qui irriguent l'extrémité du clitoris communiquent directement avec le centre cérébral du plaisir sexuel. Lorsqu'ils sont stimulés, ils accroissent l'activité électrochimique jusqu'à ce qu'elle atteigne un seuil, lâche une rafale d'impulsions et libère des hormones du lien et du bien-être telles que l'ocytocine, la dopamine et les endorphines. Ah, l'orgasme ! Si la stimulation du clitoris est interrompue trop tôt, si les nerfs clitoridiens manquent de sensibilité, ou si la peur, le stress ou la culpabilité interfèrent avec la stimulation, rien ne va plus.

L'infidélité féminine programmée

La théorie sur les phéromones et le cerveau féminin qu'a élaborée Jan Havlicek, de l'université Charles, à Prague, à partir des odeurs corporelles d'hommes et de l'odorat de femmes a suscité une controverse. Il a découvert que des femmes en période d'ovulation ayant déjà un compagnon préféraient l'odeur d'autres hommes plus dominants, préférence qui ne se retrouvait pas chez les célibataires. Pour lui, ces résultats venaient en appui de la théorie selon laquelle les femmes célibataires recherchent des hommes qui vont les aider à élever leurs enfants. Mais, une fois le foyer assuré, elles ressentent le besoin biologique de batifoler avec les hommes dotés des meilleurs gènes. Les schémas d'accouplement chez des espèces d'oiseaux autrefois réputés pour être fidèles à vie ont montré que près de 30 % des oisillons étaient engendrés par des mâles de l'extérieur.

Les études génétiques sur les humains cachent un vilain secret qui porte un autre coup au mythe de la fidélité féminine. En effet, près de 10 % des pères supposés ayant participé à ces études ne sont pas les pères biologiques des enfants qu'ils pensent avoir engendrés. Les règles éthiques empêchent les scientifiques de révéler ce détail. Quelle est la raison de ce phénomène ? Le cerveau de la femme serait-il plus à même de déclencher un orgasme et de concevoir avec un homme qui n'est pas son compagnon habituel ? On pense que l'orgasme procuré par un partenaire particulièrement désirable confère un avantage reproductif. En aspirant le sperme dans l'appareil reproducteur, il va augmenter ses chances d'atteindre l'ovule. Cet accroissement des chances de concevoir avec un partenaire sexy pourrait bien être ce qui pousse les femmes à éprouver plus d'attirance vers d'autres hommes lors de la deuxième semaine du cycle menstruel-juste avant l'ovulation-, période où elles sont les plus fécondes et les plus portées sur le flirt.

Une autre étude a montré que les femmes en couple qui avaient des amants feignaient plus souvent la jouissance avec leur compagnon habituel. Cette simulation était plus fréquente encore chez celles qui ne faisaient que flirter avec d'autres. Les hommes sont biologiquement adaptés à chercher des indices de la satisfaction sexuelle de la femme, car elle est un gage de fidélité. En simulant, une femme détourne l'attention de son partenaire régulier de sa propre infidélité. Quant aux hommes, ils utilisent la vieille ruse qui consiste à feindre de s'intéresser sexuellement à leurs compagnes pour qu'elles les croient fidèles, et ce parfois après plusieurs années d'union. Les chercheurs ont découvert que les femmes qui ont des aventures à l'extérieur retiennent moins de sperme avec leur partenaire habituel-leur mari, la plupart du temps. En revanche, elles éprouvent plus d'orgasmes et retiennent plus de sperme pendant les rapports avec leurs amants. Mises bout à bout, ces découvertes suggèrent que l'orgasme féminin est moins en rapport avec la création d'un lien unique avec les types sympathiques qu'on a envie d'épouser qu'avec une évaluation primitive, subconsciente et rusée du capital génétique des amants extérieurs. Les femmes ne sont pas plus construites que les hommes pour la monogamie. Elles restent libres de leur choix et elles simulent l'orgasme pour dissimuler leur infidélité
« Les secrets du cerveau féminin », de Louann Brizendine (Grasset).
(Source: lepoint.fr)
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MessageSujet: Re: Le cerveau de A à Z   Le cerveau de A à Z EmptyDim 11 Mai 2008, 14:12

L'Institut National de la Surdité et des Autres Troubles de la Communication américain vient de publier une étude intéressante :
Ils ont bricolé des claviers de piano en plastique qu'ils ont mis dans les mains de pianistes jazz puis ils ont placés les pianistes dans des scanners IRM et leur ont donné des instructions diverses qui peuvent grossièrement être résumées à "jouez ça" et "improvisez".

Le cerveau de A à Z Deactivations%20associated%20with%20improvisation


Ce que les scientifiques ont découvert, c'est que les deux activités sont très différentes pour le cerveau :
La partie du cortex pré-frontal qui nous donne conscience de nous-même, qui nous permet d'évaluer si on fait bien ou pas et qui est très active quand le musicien suit une partition, cette partie-là n'est plus du tout irriguée quand le musicien improvise. Par contre, le scanner IRM a révélé une activité accrue dans toutes les zones sensorielles, même celles qui n'étaient pas stimulées comme la vue et l'odorat ; les systèmes qui régulent les émotions se mettent aussi en route au moment d'improviser.

Tout ça n'est en fait que la confirmation scientifique de ce que les musiciens savent depuis longtemps :
Quand on improvise, il faut cesser de penser à ce qu'on fait, il faut se laisser porter par ses sens et ses émotions...
(Source:http://www.scientificblogging.com/news_releases/study_prefrontal_cortex_in_jazz_musicians_winds_down_when_improvising)
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