Autonomie des Universités: Aie!

Citation :

Le texte de loi du 11 août 2007, relative aux libertés et responsabilités des universités, laisse cinq ans aux universités pour obtenir leur "autonomie". Mais les universitaires, dès la rentrée, s’étonnent de leur nouveaux "sponsors" comme à Paris 8 où la carte étudiante est désormais signée BNP. A Toulouse le Mirail, l’assemblée générale du jeudi 25 octobre a réuni 700 à 800 personnes, à Tolbiac Paris 1 et Rouen, le même jour 350-400 personnes, à Rennes II : 400 le mardi et 500 le mercredi
[url]http://paris.indymedia.org/article.php3 ?id_article=87534[/url]

De quoi parlent-ils dans ces assemblées, contre quoi protestent-ils ?

Tout d’abord les locaux payés juqu’à présent par les impôts seront, par la loi, donnés aux nouveaux détenteurs de l’université. En effet, "l’Etat peut transférer aux établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel qui en font la demande la pleine propriété des biens mobiliers et immobiliers appartenant à l’Etat qui leur sont affectés ou sont mis à leur disposition. Ce transfert s’effectue à titre gratuit." (art.32). Il est aussi définit dans l’article 33 que ces établissements "peuvent disposer des ressources provenant notamment de la vente des biens".

Un point mineur comparé à leur crainte de perdre une certaine liberté d’études.

En effet, le principe démocratique de l’université est remis en cause par les articles 7-8-9 et 19 puisque le pouvoir décisionnel n’appartiendra plus qu’au Conceil d’administration qui sera désormais composé d’"au moins un chef d’entreprise ou cadre dirigeant d’entreprise" et qui assurera "la liaison entre l’enseignement et la recherche". Les étudiants s’interrogent en conséquence sur les directions que vont prendre la recherche.



De plus, l’université manquant de moyens elle se rattache au financement des entreprises pour survivre, comme le stipule l’aricle 28. Ceci entraînant, par conséquent, une mobilisation des capitaux en faveur des filières bénéfiques à l’entreprise qui délaisse donc celles qui ne seront pas "rentables" comme l’histoire, l’archéologie, l’anthropologie, la philosophie, etc. Une perte de l’ouverture de l’enseignement est donc envisagée. Afin de "protéger" l’université, une hausse des frais d’inscription est aussi à envisager, créant par la même occasion des inégalités sociales au sein de l’éducation.

A ce combat vient aussi se greffer celui contre la loi Hortefeux. Les étudiants poussent un cri encore peu médiatisé que les vacances ne vont pas aider à se déployer.
(source:Agora)

Dans la réalité, l'état transfère l'argent (pour l'entretien des bâtiments..etc) aux Universités accédant à l'autonomie.

Or, aujourd'hui, l'argent pour entretenir les locaux est très largement inférieur à ce qu'il devrait être. Rappelez vous de l'état des murs lorsque vous étiez sur les bancs de l'Université...

Une fois le transfert des locaux réalisées, lest Universités devront faire face à de considérables dépenses pour les réhabiliter, moyens dont les Universités ne disposent pas tout naturellement.

Après le Louvre des bienfaiteurs, voici les Universités quémandeuses

cet a-m, AG à la fac de la rochelle, environ 200 présents, grève non votée? (mon renseigneur ou grand seigneur, est parti avant la fin!!!)

La prochaine AG est fixée au 13 novembre..

il y en a eu une autre hier, en sciences: une centaine de prsents que pour la science, donc ça commence à exister...

Petit tour des mobilisations étudiantes contre la loi sur l'autonomie des universités.

http://maps.google.fr/maps/ms?ie=UTF8&hl=fr&msa=0&msid=102229358801875268565.00043e6dd66caca2d11d8&om=1&ll=46.468133,2.06543&spn=13.320741,29.619141&z=5

de Belfort où je suis maintenant... j'ai des amis rochelais qui me disent que la flash est bloqué...

...

je trouve les blocus un peu beaucoup prématuré.. ca va se tuer dans l'oeuf dommage

dans mon école d'ingé imposible de bouger... les syndics sont inexistants et la politique c'est mal ! .. pfff

enfin..
vivement une convergence des luttes !

Ce document me laisse perplexe et on peut se demander si tout ceci n'est pas bien orchestré... par des partis politiques et alors on pourrait se dire que les étudiants sont manipulés à leur insu ?



Vos avis sur ce sujet sont bienvenues...

Cérémonie funèbre devant le technoforum hier après-mdi :

http://www.sudouest.com/221107/reg_chmaritime.asp?Article=221107aP1162363.xml

Réponse de la mobilisation étudiante à la déclaration de la présidence de l'Université de La Rochelle :

Nous étudiants de La Rochelle réunis en Assemblée Générale hier mardi 20 novembre avons décidé de reconduire le blocage de la FLLASH jusqu'à la prochaine AG du lundi 26 à 18 heures, annoncée pour l'instant en amphi 400 de la FLLASH.

Les déclarations de la Présidence annonçant la reprise des cours n'ont aucune légitimité et s'inscrivent dans la logique de répression nationale du mouvement étudiant actuel. Le blocage de la FLLASH et son occupation seront tenus conformément aux décisions prises par les étudiants.

Nous appelons l'ensemble de la communauté universitaire à se joindre au mouvement pour son intérêt propre. Professeurs, personnels et étudiants sont "priés" de s'emparer de la démocratie par cette question, en se mobilisant dès maintenant, dans ce contexte de grogne sociale concernant particulièrement le Service Public.

Le comité de mobilisation.

A vendre...



vu sur le site internet des enchères en ligne :

http://cgi.ebay.fr/Universite-dEvry-Val-dEssonne_W0QQitemZ120188973425QQihZ002QQcategoryZ114160QQssPageNameZWDVWQQrdZ1QQcmdZViewItem

Citation :

Ce document me laisse perplexe et on peut se demander si tout ceci n'est pas bien orchestré... par des partis politiques et alors on pourrait se dire que les étudiants sont manipulés à leur insu ?

Je peux t'assurer que notre mouvement ne s'est fait manipuler par aucun parti politique ni aucun syndicat, on s'est mit d'accord dès le début sur le sujet en nous imposant comme un mouvement ETUDIANT avec des membres présents en temps qu'étudiants.

Ce qui est marrant (enfin pas tant que cela) c'est qu'on nous fait passer pour des communistes, des anarchistes, des staliniens, des fachistes et bien évidemment on occulte le fait que c'est L'UNI (La droite universitaire) qui a dirigé le mouvement pro LRU avec toute une campagne d'affiche et d'autocollant à ses frais, en faisant passer à la trape le débat de fond sur cette loi et en concentrant ses efforts à monter les étudiants les uns contre les autres sur la question du blocage ...

Autrement dit le syndicat le plus présent dans le conflit est un syndicat directement affilié à l'UMP, promoteur de la LRU.

Mais jusqu'a présent les médias n'ont en point parler.